Rétrospective

Rétrospective de mes derniers mois en images…

Début mars, un bol d’air cévenol, chez Pascal et Joëlle :


VTT au bord de la méditerrannée, c’est une période de l’année où les plages ne sont pas encore fréquentées !


Embouteillage d’ânes.  Et il faut arriver à passer de l’autre côté !


Un âne curieux, des fois qu’on ait des friandises dans la poche…

Fin mars, le show de Vierzon spécial alpaga  a eu lieu comme chaque année.


Miam des toisons d’alpagas !

Je ne résiste pas au plaisir de vous présenter ces bouilles d’alpagas. Comme chez les humaines, chaque animal a sa morphologie.

En avril, Digitale est venue me rendre visite et m’a appris que pas loin de chez moi, il y avait des pelouses calcaires (au biotope très particulier).


C’était la pleine floraison des anémones pulsatilles. On se serait crû dans les cévennes, avec les genévriers en arrière-plan.

Début mai, j’organisais un stage de filage. Ce fut un très beau moment d’échange, autant de savoir, que d’amitié.


Cardeuse et fibres à libre disposition.


La ronde des rouets, chaque stagiaire a un rouet pour lui tout seul. Je préfère limiter le nombre de participants afin que tout le monde puisse travailler sur un rouet.

Sur le plan tricot, Fireside, après avoir beaucoup stagné, est presque terminé (me reste 1/2 manche). Le rese n’a pas avancé d’un poil.

En revanche, j’ai monté une chaîne pour tisser une étole.


Chaîne en laine et coton, trame en soie. Pas facile de tisser de la soie. Elle glisse beaucoup.

Côté filage, j’ai terminé de filer une toison d’alpaga grey-rose.


C’est une couleur que j’apprécie beaucoup, à mi-chemin entre du gris, et du chocolat, ça donne des reflets un peu violine assez particulier. Souvent les alpagas de cette couleur, ont des parties plus ou moins grises et brunes, alors j’ai trié les deux dominantes pour en faire des écheveaux séparés. On voit la partie foncée de la toison sur la gauche de la photo.


Une nappe aux couleurs de l’arc-en-ciel…


La nappe une fois filée. Dommage, je la trouve un peu terne. Cette fois j’avais partagé la nappe en 3 parties, en essayant d’avoir autant de couleurs dans les 3 parties. J’ai obtenu un fil à  3 brins, où le changement de coloris se fait de façon plus « subtile » (ou fondue), que dans un retors navajo.

Du cachemire

Ah l’été…

Cela faisait quelques temps, pour ne pas dire années, qu’ici l’été n’avait pas ressemblé à un vrai été. Alors, ces derniers temps, je profite du beau temps et je file dehors à l’ombre, plutôt que de rester dedans derrière mon ordinateur. Le reste attendra… le mauvais temps ! :cool2_tb:

L’Aire, la rivière qui coule au fond de mon jardin, par une belle journée d’été.

Donc pas de photos de tricot, mais au menu, des écheveaux, un fuseau Serbe et des bébêtes… :rolleyes_tb:

Il y a 3 semaines maintenant, avait lieu à Semur en auxois un stage filage « perfectionnement ». Il y a un compte-rendu ici.

Dans la foulée, avec Jeff, nous sommes allés chercher un couple de chèvres cachemire, en Haute-Provence.

Il faisait un temps superbe. Nous avons visité la boutique des Créations du Bochaine vu qu’on passait devant… d’ailleurs les éleveurs de chèvre cachemire chez qui nous sommes allés, font partie du groupement. Le Bochaine a fait un travail remarquable, que de tentations dans la boutique ! Mais j’ai été sage. Il faut dire qu’étant fileuse, l’idée d’acheter une pelote d’angora m’effleure bien moins qu’avant.

Ensuite, une petite visite de la ferme de la Montagne, et la découverte des chèvres cachemire :

Il y a aussi des chèvres angora sur la photo, saurez-vous les reconnaître ?

Et c’est ainsi que nous sommes repartis avec deux petites biquettes âgées de 5 mois.

Qui apparemment se sont bien adaptées à leur nouveau domicile :

Le cachemire et le mohair sont donc deux fibres qui viennent de nos amies les chèvres. Les races ne sont pas les mêmes. La chèvre angora est originaire de Turquie, tandis que les chèvres cachemire (il en existe plusieurs races) viennent plutôt de l’Himalaya. L’angora est tondue deux fois par an et donne le mohair, le cachemire est traditionnellement récolté par brossage, car il s’agit du sous-poil de la chèvre, et chaque animal en fournit à peu près 300 grammes par an.

Aujourd’hui on tond ces chèvres par souci d’économie de temps et gain de productivité. Mais la toison étant constituée de jarre et de sous-poil, il faut séparer les deux. A à la main je peux vous dire que c’est presque mission impossible (à part Kty mais elle c’est une extra-terrestre :lol_tb:). Il faut donc pouvoir faire éjarrer mécaniquement ce cachemire (séparer le sous-poil du jarre), autant de raisons qui expliquent à la fois la rareté de l’animal, et le prix élevé de la fibre, car il existe très peu d’entreprises pouvant faire ce travail en Europe.

Bon et puis comme autre sympatique bestiole qui est revenue avec nous de ce périple :king_tb:, une gentille petite lapine, de race angora français :

Bon alors, la difficulté c’est d’arriver à se mettre en tête qu’une chèvre angora donne le mohair, alors qu’un lapin angora donne… l’angora ! Les subtilités de la langue française… :doh_tb:

Le lapin angora français s’épile. J’avoue avoir énormément de mal à me faire à cette idée, alors cette petite lapine se fera plutôt raser, on verra bien et tant pis si le poil est moins joli.

En parlant de lapin angora, j’ai filé celui qu’Annick une fileuse, m’a offert :

Et en parlant de chèvres cachemire et angora, j’ai filé un peu de toison d’une chèvre issue d’un croisement accidentel entre une chèvre cachemire, et une angora :

Aux US, on appelle ce genre de croisement du « cashgora » et j’en ai déjà filé. Et bien la toison que je viens de filer n’a pas grand’chose en commun avec le cashgora. Je pourrais deviner dans cette toison, quel est le poil angora, du sous-poil cachemire, du jarre. Car on retrouve les 3 mêlés, mais le jarre est présent en bien moins grande quantité que dans une toison de cachemire. Donc, j’en viens à me demander si ce qui est vendu pour du cashgora aux US en est bien :ponder_tb:

Autre filage, du gotland (de couleur naturelle grise), teint avec des teintures alimentaires dans les tons de rouge et jaune (ça donne, sur le gris, un rouge foncé un peu indéfinissable), et cardé avec du kid mohair blanc :

J’ai mis d’un côté du rouleau de ma cardeuse le gotland, au centre moitié gotland, moitié kid mohair, et de l’autre côté le kid mohair. Une fois ma nappe cardée, je l’ai filée (woollen, pour garder le gonflant du mohair) par un bout et retordue navajo. Le résultat est un fil qui passe doucement du gotland au mohair, d’un bout à l’autre de l’écheveau.

J’aime ! :wub_tb:

Enfin, après la matière première sur patte et le résultat filé, je vais vous parler d’un outil pour filer. Il s’agit d’un fuseau Serbe, en bois, qui a rejoint mon début de collection de fuseaux (et voui…) :

Il ressemble aux fuseaux russes et tibétains, j’en déduis qu’on doit l’utiliser plus ou moins de la même manière, c’est à dire posé sur un support (comme sur cette vidéo : c’est impressionnant !). Je n’ai pas encore bien pris le temps de faire des essais, ça va venir.

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui. Je m’aperçois que je vous en ai écrit une « tartine », mes messages sont plus rares mais plus long du coup :tongue1_tb:

Bonne fin d’été à tous !

Quoi de neuf ?

Bon ben c’est un peu raté pour des mises à jour de blog plus fréquentes :sad:

A part ça, quoi de neuf, en vrac et dans le désordre…

Commencé et fini un Aeolian Shawl version « shoulderette »

Mélange filé main, de 50% mérinos et 50% soie, de chez Fleece artist. J’avais obtenu 440 mètres pour 50 grammes, j’ai donc fait la version « shoulderette ».

Plan rapproché, mais on distingue mal les perles que j’ai utilisées, nacrées dans les tons de rouge et or :

Pas grand’chose d’autre en tricot, il faut dire que j’ai de l’occupation ailleurs en ce moment.

Tri d’une toison de mouton race « roux ardennais » croisé. J’ai commencé à la laver, ensuite, cardage et filage. (Ce n’est pas le moment de porter une jolie petite robe en lin écru ;))

A propos de filage, j’étais allée au festival d’histoire vivante de Marle, dont le thème cette année, était le Moyen-âge. Si sur le plan de la reconstitution, c’était comme toujours, très réussi ; en revanche les arts textiles ont été très mal représentés, à mon grand désolement. Juste une roue à filer (ancêtre du rouet) et personne à s’en servir, et un « pauvre » tissage aux tablettes. Quel dommage. Les reconstitutionnistes de l’antiquité s’intéressent davantage à ces travaux d’artisanat, que les médiévistes. Pourtant, le filage faisait partie des tâches quotidiennes, et sans filage, pas de textiles.

Je suis toujours aussi étonnée que d’une manière générale, le filage intéresse bien moins que le tissage, alors que sans filage, pas de tissage. Comme si ce savoir-faire avait évolué avec l’Homme, que c’est une chose si évidente et naturelle, qu’on laisse désormais faire les machines à notre place, sans trop y penser. Et donc, c’est un peu comme si l’on n’avait plus « conscience » du fil, il est là, simplement. Bref, à méditer…

Et pour en revenir à nos moutons, à Marle pas vraiment de filage, mais l’échoppe d’un artisan qui travaillait le métal, et qui vendait… des fusaïoles ! J’ai sauté sur l’avant-dernier exemplaire qu’il avait, une très belle fusaïole, reproduction d’un modèle très courant du IXème au XVIème siècle.

Vue des deux faces, la face en étoile était très courante, la face avec le dessin en spirale, plus rare.

Cette fusaïole est en étain, mais à l’origine on les trouvait moulées en plomb. Elle est assez lourde car elle pèse 50 grammes, et son diamètre est petit, 3,5 mm. Son poids couplé à son faible diamètre lui donnent une bonne inertie et une rotation rapide, un régal à voir… et à utiliser !

J’ai bricolé un bâton de bois pour pouvoir utiliser mon fuseau :

Ce qui me fait à ma collec’ deux fuseaux historiques, un médiéval, et un antique. J’espère continuer à trouver de tels trésors.

Toujours dans le filage, je file par-ci, par-là. Je m’intéresse de près aux charkhas et aux roues à filer en ce moment. Je consacrerais probablement un article à ce type de rouets et à la manière spéciale de les utiliser, bientôt.

Voici quelques uns de mes derniers filages :

Un fil fantaisie en pur acrylique, aux couleurs de l’arc-en-ciel. C’est très long à faire, et gros consommateur de fibre, mais j’aime le rendu !

Un mélange de gotland et de mohair, un vrai régal, filé « woollen », je vais en refaire d’autre :tongue3_tb:

Et enfin, de l’agneau solognot, j’aime cette couleur miel chaud, qui est la couleur de la toison.

Le week-end prochain j’anime un stage « perfectionnement » à Semur-en-Auxois. L’été s’annonce bien rempli.