Nourriture des lapins en hiver

Voici ce que mes lapins mangent en ce moment :

Nourriture pour lapins en hiver

Des rameaux de noisetiers avec les chatons (fleurs mâles), de la callune fausse-bruyère, du houx (sans les baies ; les piquants ne font pas peur aux lapins !), un peu de genêt et divers rameaux de conifères (attention les conifères n’aiment pas trop la taille, n’abusez pas et ne les étêtez pas).

Curieuses…

Mon petit canard a bien grandi, il fait le double de sa mère, il est super-gentil…

P’tit coin

… et pas farouche 😉

Canard en très gros plan

Les 4 cane pondent depuis quelques semaines, ça donne une belle petite collection d’œufs

De gauche à droite poule pékin, poule meusienne, cane barbarie, cane colvert

Vivement le printemps pour mettre à couver les œufs de colvert !

Visite d’une collection de blés anciens

Je vous ai déjà parlé des blés anciens ici et de mon intérêt pour ceux-ci.

En juin de cette année j’ai eu l’occasion de visiter la collection de blés anciens de la Ferme du Hayon en Belgique, qui présentait à l’occasion du forum international sur les semences qu’elle accueillait, environ 90 micro-parcelles de variétés provenant des 4 coins de l’Europe.

Micro-parcelles de blés anciens

Fin 2004 en Belgique Marc de la Ferme de Hayon et d’autres acteurs de la filière blé (meunier, boulanger…), ont créés le réseau Li Mestère dans le but de promouvoir les variétés paysannes de céréales. C’est grâce à ce réseau que j’ai pu visiter les parcelles de Marc Van Overschelde en juin dernier. Je connaissais déjà la Ferme du Hayon où je m’approvisionne en blé ancien, huile, fromage, cidre, pommes de terre. C’est l’automne dernier lorsque j’ai fait part à Marc de mon désir de voir un jour les blés anciens sur pied, qu’il m’a orienté vers Li Mestère et informé d’une visite possible de ses parcelles de blés l’été suivant.

Blés de population

Marc cultive en agriculture biologique depuis ses débuts. Lorsqu’il a testé les blés de population que Jean-François Berthelot (un « célèbre » paysan-boulanger français) lui a fourni en 2009, il n’a plus du tout eu envie de retourner aux variétés modernes ! Moins malades, plus résistants et d’un rendement moyen assuré quelques soient les années (parce que cultivés en population), en plus d’êtres beaux, ces blés l’ont tout de suite séduits, au point d’avoir envie d’aller un peu plus loin et de tester d’autres variétés (en particulier les blés poulards).

J’ai trouvé intéressant le fait de savoir que sur la cinquantaine de variétés dans la population provenant de JF Berthelot (sud de la France), une trentaine s’est adaptée aux conditions de la Gaume belge.

Semis basse-densité

Marc a testé cette année le semis basse densité, de façon à permettre aux plantes de taller un maximum, et d’êtres plus résistants à la verse. Je le cite :

Dans un champ, le pire ennemi du blé, c’est… le blé !

Un semis à faible densité permet à chaque plant de blé de croître dans des conditions plus propices, permettant un meilleur développement de son appareil végétatif et, in fine, de son grain.

Un meilleur enracinement permettrait également un grain plus riche en éléments nutritifs (mesure que l’on souhaite contrôler).

Un plant plus robuste est un plant plus résistant à la verse, aux maladies, aux ravageurs…

En contrepartie, il y a des adventices (vulgairement des « mauvaises herbes »), mais elles ne semblent pas poser problèmes. Tous ces blés ont été semés début septembre 2016, sur des micro-parcelles de 15 ou 30 m de long sur 1,20 m de large. Chaque grain a été déposés dans 1 ligne tous les 15 cm, sur 4 lignes espacées de 30 cm, avec au centre 45 cm pour le passage de roues.

Voici donc quelques photos de variétés anciennes de froment, poulard, blé dur et autre amidonnier. A cette époque de l’année (24 juin) ces blés sont encore plutôt verts, c’est en juillet qu’ils prendront leurs belles colorations typiques. Mais on devine déjà pour certains qu’ils auront de belles couleurs.

Blanc de Lorraine

Je connaissais la race de mouton « roux des Ardennes », je découvre le blé roux des Ardennes !

Blé roux des ardennes

Une variété de blé rouge

Je découvre également qu’il existe une variété de blé typique à la région où je vis, il va vraiment falloir que je puisse en avoir pour le semer ici. J’ai maintenant la place nécessaire qui va me permettre de réaliser ce rêve un peu fou de semer une petite parcelle de blé ancien 🙂

Blé d’Argonne

Mes variétés préférées sur le plan esthétique sont les amidonniers :

Amidonnier emmer noir

Amidonnier rouge et noir

Et sur le plan gustatif, l’engrain est vraiment délicieux, je ne savais pas qu’il en existait aussi plusieurs variétés (j’aurai dû m’en douter, la nature est si riche)

Engrain

Engrain rouge

La biodiversité des froments et blés dur est vraiment étonnante. Il y a des blés barbus ou non, des blés à 2 rangs (l’engrain), 4 rangs et 6 rangs. Des blés rouges, blancs, noirs, des courts et des plus hauts. Certains ont des épis droits, d’autres en forme de crosse, certains ont des épis plutôt courts et trapus, d’autres longs et élancés. Bref de la diversité comme je regrette de ne pas en voir davantage….

Les conclusions de Marc concernant les variétés donnant la meilleure réponse au semis faible densité, sont que 4 variétés-populations sortent vraiment du lot, les personnes présentes ont pu le constater d’ailleurs : blanc de Lorraine, blé d’Alsace, Champagne barbu, ardennais. Toutes 4 sont des variétés sélectionnées dans des régions voisines, finalement, la surprise c’est qu’il n’y en a pas 😉

Et pour terminer sur cette belle visite, deux images qui résument tout à elles seules…

Hauteur des blés anciens

Parcelle de blés modernes

Pour rester dans l’ambiance, un film est sorti l’année passée (le paysan qui parle c’est Marc Van Overschelde). J’ai acheté le DVD à l’occasion de la visite au Hayon mais j’attends des conditions plus propices pour le regarder ; en ce moment je passe beaucoup de temps à mon jardin et mes projets, les soirées sont courtes.

Quand le vent est au blé (BE) // Trailer from SOS Faim on Vimeo.

Ca grandit

Les lapins grandissent bien, au fil du temps ils tètent moins et mangent davantage.

Voici la famille au complet (8 petits) à l’âge de 3 semaines :

A 3 semaines en plein repas

Visiblement c’est bon !

Pissenlit et ail des ours, un régal…

Aujourd’hui ils ont 1 mois et la nichée se porte toujours aussi bien, pas de perte à déplorer je croise les doigts pour que ça continue comme ça…

Lapereau, 1 mois

On a faim !

La famille presque au complet à 1 mois