Indigotier et pastel : teinture à la cuve

Du bleu, du bleu, du bleu, le pastel et l’indigotier sont les incontournables des teintures végétales, pour le bleu solide qu’ils procurent.:king_tb:

Ce sont deux plantes contenant de l’indigotine, un pigment bleu. Le Pastel, Isatis tinctoria, pousse dans toute l’Europe, tandis que l’on ignore l’origine de l’indigotier, indigofera tinctoria, plante des régions chaudes, parce que sa culture est trop ancienne (plus de 4000 ans !).

Je me suis d’abord entraînée à teindre avec l’indigo, avant d’oser essayer le précieux pastel.

Différence de tonalités entre indigo (en haut) et pastel (en bas). De gauche à droite : laine, mohair et soie.

Différentes fibres teintes avec de l’indigo : de gauche à droite coton, bambou et laine en bas. Puis mohair et alpaga au centre. Et enfin soie maubère, soie tussah et lin en haut.

Différentes fibres teintes avec du pastel : à l’extrême gauche, coton. Puis en haut, de gauche à droite : angora, alpaga, ramie (à l’extrême droite). En-dessous de gauche à droite : laine, mohair, soie maubère et protéine de lait (presque blanche, dernier bain de teinture quasimment épuisé).

La méthode de teinture avec l’indigo et le pastel, diffère de celle habituellement utilisée avec les autres teintures végétales. Ce sont des « colorants de cuve », et il n’est pas nécessaire de  mordancer la fibre. L’indigo (c’est à dire le pigment bleu, contenu dans l’indigotier et le pastel), sous sa forme en poudre, n’est pas soluble dans l’eau et ne peut donc imprégner les fibres.
La « cuve » consiste à « réduire » (à rendre soluble) l’indigo dans l’eau, en milieu anaérobie (sans air) et basique. Une fois réduit, l’indigo devient jaunâtre. On parle de  « cuve » parce qu’autrefois, on faisait cette opération dans une cuve en bois ou en émail, et non dans un chaudron en métal. Il n’y a pas besoin de chauffer à plus de 50°C la cuve de teinture. Une fois les fibres imprégnées de la solution d’indigo réduite, l’air en oxydant à nouveau l’indigo, révélera sa couleur bleue.

La procédure de teinture, sans être complexe, nécessite toute de même des précautions car elle fait intervenir des produits agressifs, l’hydrosulfite qui est un « réducteur », et la potasse, une « base ». Il est important de travailler avec des gants et des lunettes de protection, dans une pièce bien aérée.
Cependant, c’est si gratifiant de voir l’indigo, comme par « magie », s’oxyder à l’air et reprendre sa magnifique couleur bleue, que ces mises en garde ne doivent pas vous arrêter pour vous lancer à votre tour dans l’aventure.

Voici en images, la recette de la teinture à la cuve, ici avec du pastel, mais c’est rigoureusement la même chose avec l’indigo, qu’il soit naturel ou de synthèse. Cette méthode est un mix entre plusieurs que j’ai pu trouver dans des livres et sur internet, elle s’appuie essentiellement sur la méthode décrite par Dominique Cardon dans son ouvrage « le monde des teintures naturelles ».

Pour teindre environ 600 à 700 grammes de fibres, vous aurez besoin de :

  • 2 pots en verre avec leur couvercle
  • 1 grand récipient de 5 à 10 litres en émail ou inox
  • 10 grammes d’indigo ou de pastel
  • 10 grammes d’hydrosulfite
  • 20 grammes de carbonate de potassium, ou carbonate de soude
  • un peu d’alcool (à brûler par exemple) pour diluer la poudre
  • de l’eau chauffée à 50°C
  • sans oublier de vous protéger avec des gants et des lunettes, et de travailler dans un local aéré.

Recette :

Dans le premier bocal destiné à la « cuve-mère », diluez 10 grammes de pastel avec un peu d’alcool à brûler. Le mélange doit être bien homogène.
Dans le deuxième bocal rempli d’eau à 50°C (l’eau devra pouvoir remplir le premier bocal, n’en mettez donc pas trop), diluez 20 grammes de carbonate de potasse (versez TOUJOURS le carbonate de potasse dans l’eau, jamais l’inverse) et 10 gramme d’hydrosulfite. Mélangez puis fermez ce bocal et attendez 10 mn le temps que l’hydrosulfite supprime l’air contenu dans l’eau.

Versez ensuite le bocal contenant l’eau additionnée de potasse et d’hydrosulfite, dans le bocal de la « cuve-mère ». Fermez et laissez « agir » la préparation en la maintenant à 50°C. Le pastel va amorcer sa solubilisation dans l’eau…

Pendant ce temps-là, profitez-en pour faire tremper vos fibres, écheveau, tissu… dans de l’eau chaude additionnée de liquide vaisselle, lessive…

Préparez également votre bain de teinture. Remplir le grand récipient d’eau, ajoutez-y un peu d’hydrosulfite, et amenez l’eau à 50°C. Attendre 10 mn que celui-ci ait supprimé l’oxygène. Maintenez la température.

Au bout d’environ 30 mn, le pastel est réduit. Le liquide est devenu jaune-verdâtre, une pellicule s’est formée sur le dessus, et une odeur bien particulière s’en dégage.

Versez doucement tout ou partie de la « cuve-mère » dans le bain de teinture en évitant de faire des bulles. Le liquide doit être jaunâtre et translucide, signe que le pastel (ou l’indigo) est sous sa forme réduite, et donc soluble.

Et c’est là qu’on commence vraiment à s’éclater. Trempez délicatement les fibres humides dans ce bain de teinture en évitant de faire des bulles. Laissez-les patauger et s’imbiber de pastel pendant 5 à 10 mn.

Retirez-les du bain de teinture délicatement, essorez.

Immédiatement, sous l’action de l’air, la couleur passe du jaune au bleu.

Laissez égoutter et admirez la couleur qui vire. Puis rincez dans de l’eau additionnée de vinaigre pour neutraliser l’alcalinité.

Vous pouvez utiliser votre bain plusieurs fois, jusqu’à ce qu’il soit épuisé et qu’il ne teigne pratiquement plus. Entre chaque fournée, je saupoudre la surface de l’eau d’un peu d’hydrosulfite, pour m’assurer d’avoir toujours un milieu exempt d’air.

C’est comme cela qu’avec 10 grammes de la précieuse poudre de pastel, je me retrouve à la tête d’à peu près 600 gr de fibres teintes dans un bleu divin : mérinos, mohair, soie, coton, alpaga, ramie, angora et même protéines de lait.

C’est un choix délibéré pour moi de teindre en toison. Mais vous pouvez parfaitement teindre de la laine déjà filée, et même du tissu (écharpe en soie, tissu de coton, lin, laine…)

On teint en Europe avec le pastel depuis le néolithique, en Egypte depuis les pharaons. L’indigo, synthétisé en 1878, donne sa couleur aux jeans. Avant l’invention de l’hydrosulfite en 1871, on faisait des cuves d’indigo ou de pastel par fermentation, le processus durait plusieurs jours.

Pendant ce temps-là, profitez-en pour faire tremper vos fibres, écheveau, tissu… dans de l’eau chaude additionnée de liquide vaisselle, lessive…

Préparez également votre « cuve » de teinture. Remplir le grand récipient d’eau, ajoutez-y un peu d’hydrosulfite, et amenez l’eau à 50°C.

Lucette et reconstitutions

J’attendais avec impatience le « Festival d’Histoire vivante » qui avait lieu à Marle le 28 juin dernier. Comme les autres fois, je n’ai pas été déçue. Il s’agit d’une reconstitution historique grandeur nature, chapeauté par des historiens et des archéologues. On n’est donc pas dans le pseudo-historique des « marchés médiévaux » et autres, très à la mode ces derniers temps.

Là on est dans l’authentique, le temps d’un week-end, les troupes de reconstitutionnistes passionnés viennent et vivent devant nous tels qu’à l’époque qu’ils reconstituent. En l’occurence, l’antiquité pour cette fois-ci (Romains, Celtes, Gaulois, Francs…). Tout est minutieusement reconstitué : ce qu’on mangeait à l’époque, comment on vivait, ce qu’on savait faire en terme de technologie.

C’est un plongeon total dans le passé, et la magie pour moi, opère à chaque fois. Cette année il faisait particulièrement chaud, j’ai plaint ces guerriers romains en armure et peaux de bête :

En même temps, c’était la première fois que je voyais autant d’hommes en jupes rassemblés !  (blague personnelle) :tongue1_tb:

J’ai rêvé devant le stand des chaussures en cuir, mais je n’ai pas encore osé me lancer à en acheter cette fois-ci (les acheter c’est facile, mais il faut les porter ensuite).

Et ce qui m’a le plus impressionné, fut la course de char. La photo n’est pas floue, le blanc qui apparaît c’est la poussière soulevée par les chevaux. N’est-il pas magnifique cet attelage ?

J’ai revu Ludos et son stand avec grand plaisir. Ludos travaille l’os et les bois durs, il est tablettier par passion, et n’est pas avare de conseils sur la façon de travailler l’os. Il y a deux ans je lui avais pris un fuseau en os et buis, cette fois c’est un fuseau en terre-cuite :

Et puis j’ai craqué pour une lucette en os gravé :

La lucette, c’est l’ancêtre du tricotin. Le principe est d’ailleurs le même, mais en version « deux branches ». On peut aussi utiliser ses doigts. Si vous avez envie de vous lancer, voici une vidéo très claire.
Les sites qui expliquent comment utiliser la lucette, montrent toujours la même méthode de base. Mais il existe plusieurs autres méthodes. Sur la photo ci-dessus, j’ai mis un exemple de chaque méthode que j’ai pu trouver et tester. Le cordon le plus en bas : la méthode classique, puis avec des mailles torses, puis avec deux couleurs et enfin une autre avec deux couleurs mais plus complexe et qui donne un cordon plus épais. Je sais qu’il existe d’autres méthodes encore, je vais continuer mes recherches. Je pense faire un petit topo prochainement sur mon blog.

Un seul regret pour Marle : Foulette (alias Moune) y étais le même jour que moi mais on ne s’est pas vues. Il faut dire qu’il y avait du monde. Ce sera pour une prochaine fois j’espère ?

A part ça, j’ai un peu filé et cardé, mais cela fera sans doute l’objet d’un prochain message. Pour l’instant, je viens de terminer mon écharpe en coton et soie (chaîne coton et laine, trame soie) :

Détail de l’armure :

Sandra et Joëlle m’ont demandé comment on faisait pour obtenir ces motifs en tissage.

Ce n’est pas très difficile de réaliser des « armures » (le motif)  un peu élaborées sur un métier à tisser, il faut juste arriver à « comprendre » le métier et son principe.

Voici le métier sur lesquel j’ai tissé l’écharpe. C’est un métier à 8 cadres et 10 pédales. Les pédales sont reliés aux cadres. Les métiers les plus courants possèdent souvent 4 cadres, il peuvent en avoir aussi 2, ou bien 6, ou encore 10 voire même davantage. Plus il y a de cadres plus on peut faire de motifs complexes, mais plus il est délicat de les utiliser.

Détail des cadres, avec, devant, le peigne. Les cadres sont munis de lisses, ces fils blancs que vous voyez. Lorsque l’on « monte » un métier à tisser, les fils de chaîne vont passer au travers de ces lisses (1 fil par lisse) puis dans les dents du peigne (1 fil par dent). Le peigne permet de tasser le tissage et de maintenir l’écartement des fils de chaîne.

Pour une armure toile classique (dessus-dessous), on va enfiler 1 fil dans la première lisse du premier cadre, 1 fil dans la première lisse du deuxième cadre, 1 fil dans la première lisse du troisième cadre etc… puis après le 4 ème ou 8 ème cadre on reprend au premier cadre : 1 fil dans la deuxième lisse du premier cadre, un fil dans la deuxième lisse du deuxième cadre etc… c’est une étape dans le tissage qui demande de la concentration, car il ne faut pas se tromper de cadre pour enfiler la chaîne sinon le motif sera faussé.

Voici le détail des pédales. Elles sont reliées aux cadres (les barres noires), et on peut définir quelle pédale soulèvera quel(s) cadre(s).

Un attachage classique pour l’armure toile consiste à utiliser 2 pédales, la première sera reliée aux cadres 1, 3, 5 et 7 (ou 1 et 3 lorsqu’on a 4 cadres), et la deuxième sera reliée aux cadres 2, 4, 6 et 8 (ou 2 et 4).

Lorsque la chaîne est enfilée, les pédales reliées, et que l’on tisse, en fonction des cadres que l’on lèvera, le motif se formera. Pour une armure toile, on appuie sur la pédale 1, on passe la navette dans la « foule » (entre la chaîne), on tasse avec le peigne. On lève la pédale 2, on passe la navette dans la foule, on tasse, ainsi de suite. C’est l’armure toile la plus basique, que l’on peut faire avec des métiers les plus élémentaires, mais qui permet cependant déjà bien des possibilités.

Le motif que l’on souhaite va donc être déterminé par plusieurs choses :

1. l’enfilage de la chaîne dans les lisses et les cadres
2. l’attachage des pédales aux différents cadres
3. le pédalage

Comme pour le crochet ou le tricot, on a recours à des schéma pour utiliser des armures, voici le schéma de celle que j’ai utilisé pour l’écharpe (cliquez sur l’image pour l’agrandir) :

Sergé ondulé

Au centre du diagramme, c’est le résultat du tissage. La partie basse représente les 8 cadres et l’enfilage dans chaque lisse (1 ligne = 1 cadre, 1 carré = 1 lisse). Le carré à droite représente l’attachage des cadres aux pédales, et enfin la partie droite représente le pédalage (la séquence de pédales à lever, 1 colonne = 1 pédale). Je sais, ça fait très barbares quand on n’est pas familiarisé avec tout cela, mais une fois que le déclic se produit, tout devient limpide.

Pour se faciliter les choses, il existe des logiciels gratuits qui permettent de préparer ses armures, comme WeaveDesign (pour Windows, mais il est pleinement fonctionnel avec l’émulateur Wine sous Linux). C’est avec lui que j’ai réalisé l’armure présentée ici (armure issue d’un livre sur le tissage).

Si l’aventure du tissage vous tente, je détaillerais dans des prochains messages :smile1_tb:

C’est la faute à Batilou !

:jittery_tb:

Ben oui, depuis que j’ai vu sa version de « Polar Chullo » j’ai eu le déclic et l’envie d’en faire un rose aussi (sauf qu’ici, le rose n’est pas forcément pour les filles, j’ai un spécimen, assez rare, de garçon rose qui a accueilli son chullo visiblement avec plaisir:tongue1_tb: ). Le modèle original ne m’avait pas tant emballé, car je le trouve un peu « terne » à mon goût.

N’ayant donc pas là, maintenant, tout de suite, les couleurs adéquates déjà filées, j’ai fait mon propre fil.

En bas au milieu, Shetland coloris moorit, puis à droite Blue-Faced Leicester (BFL) coloris oatmeal, Shetland coloris naturel, et deux mélanges de shetland, BFL et mérinos coloré, pour les deux tonalités de rose. Pour information, Shetland, BFL et mérinos, sont 3 races de moutons, et donc correspondent à 3 types de fibres bien différents. Le Shetland est un peu rèche et très gonflant, le BFL long, lourd et soyeux, le mérinos, fin, assez court et doux.

Je voulais me rapprocher le plus possible des fils Shetlands style Jamieson of Shetland, c’est pourquoi je n’ai pas utilisé des couleurs « pures » pour mes deux tons de rose, et que j’ai volontairement choisi des couleurs naturelles pour les autres. Les fils de chez Jamieson, qui sont utilisés pour les Fair-Isle, sont en effet tweedés, c’est à dire que les couleurs sont obtenues par mélange de plusieurs coloris, comme je l’explique sur ce billet. C’est ce qui fait à mon avis, le charme des ouvrages tricotés en fil tweedé (les Fair-Isle par exemple), parce que leur couleur est difficile à définir, et qu’elle peut changer selon la luminosité.

Voilà le résultat une fois filé :

Cela m’a pris peu de temps, c’est agréable de filer de toutes petites quantités de fil. J’ai peigné mes couleurs pour obtenir mes deux tons de rose, plutôt que cardé, cela change un peu l’aspect du fil, qui est plus « sec » de cette manière.

Et au bout que 10 jours, le chullo terminé :

J’ai pris beaucoup de plaisir à le tricoter, j’ai dû serrer encore plus que préconisé (aiguilles 2,5 mm au lieu de 3 habituellement pour ce type de laine), car mon fil était un chouilla plus épais que l’original. Le chullo est donc également légèrement plus large, mais c’est parfait pour la tête de mon Cher&tendre.

Si je devais le refaire, j’ajouterais une touche de Shetland noir dans le moorit, parce que je trouve que le contraste en le moorit et le oatmeal n’est pas assez fort. Les ours sont ce qui me plaisaient dans ce chullo, ils sont bien mis en valeur par les couleurs.

C’est un ouvrage relativement long à tricoter contrairement aux habituels bibis, du fait des aiguilles 2,5 mm, du jacquard qui ressert le tricot, et du fil fin. Pratiquement 200 mailles sur les aiguilles, c’est presque un demi-pan de pull.

J’avais un tricot en cours au fond de mon sac depuis déjà quelques temps, Gisèle, que j’ai ressorti et pratiquement terminé (reste les bords des manches à tricoter) :

C’est un top-down, et je trouve que la bordure n’empêche pas le tricot de gondoler, ce qui me chagrine un peu. J’espère que cela va s’arranger au blocage. Ce modèle se décline en plusieurs versions, j’ai opté pour la version avec les bordures et l’empiècement au crochet. Ce n’est pas évident d’arriver à assembler les deux pans, car il faut tomber pile-poil au niveau des picots au crochet. J’ai dû m’y reprendre à plusieurs fois, et du coup j’ai un peu remis ce tricot en sommeil (mais vu les beaux jours qui arrivent, il ne devrait pas hiberner trop longtemps).

Et puis le petit dernier sur les aiguilles, coup de coeur pour Fireside, un cardigan Aran avec col châle, disponible sur Ravelry.

Il monte à toute vitesse ! Voici le devant :

Et le dos :

Fil utilisé : Jamieson of Shetland Aran, aiguilles 5 mm (au lieu de 6 préconisée).
Me reste plus que les manches à tricoter.

Et enfin, une expérience que j’ai tenté, celle de tricoter directement des « mouchoirs de soie », c’est à dire des carrés de soie non filé, que j’ai tout simplement étiré puis tricoté :

J’ai teint les carrés avant de les étirer. Le tricot a un aspect très souple et très soyeux, cela semble relativement solide (bon je ne pense pas que cette technique puisse s’utiliser pour un pull). Prochaine expérience, les mêmes carrés mais tissés, et puis plus tard, de la fibre de mouton juste étirée et tricotée (à la manière des châles islandais).

Je parlais de ma nouvelle liseuse dans mon billet précédent, après 1 mois d’utilisation, j’en suis toujours aussi ravie. Du moment que l’on peut trouver des livres  qui ne possèdent pas ces fichus DRM (gestion des droits numériques), on peut garder les ouvrages sur la liseuse indéfiniment, les lire et les relire, les imprimer, les prêter etc…
Hélàs, les éditeurs marchent dans les pas des majors et font donc les mêmes erreurs qu’eux. Là où les majors retirent les DRM sur leurs MP3 parce que c’est un échec commercial, les éditeurs en mettent dans leurs e-books (e-books qu’ils n’éditent qu’à reculons, en France).

J’ai mis un petit temps à m’adapter au changement de support de mes lectures, passer d’un livre-papier à une liseuse électronique ; la première fois j’ai eu un peu de mal à « entrer dans l’histoire » mais au bout de quelques jours je me suis complètement adaptée. Cela ne me manque absolument pas de tourner les pages d’un livre, au contraire. Je peux me blottir dans mes draps le soir, et ne pas faire de courants d’air quand je tourne les pages… :rolleyes_tb: