Derniers écheveaux

Cela faisait un certain temps que je n’avais pas parlé de mes travaux. Donc voici ce qui peut faire penser à une avalanche d’écheveaux…

Tout d’abord, Briard Rose le boléro, terminé :

Il rend bien mieux porté, mais je n’ai pas de petite robe à mettre avec… :tongue1_tb:

Et puis mon projet de la veste « Roam » (Rowan 40) en laine filée main :

Mélange cardé maison. Je dois obtenir autour de 5/6 wpi, ce qui correspond à un très gros fil et qui n’est pas dans mes habitudes de filage :wallbash_tb:

Ensuite, « Artichaut », Zouzou m’affait offert une nappe dans des coloris que j’aime beaucoup :

J’ai retordu le fil avec de la soie filée très fine. Métrage : 940 m pour 100 grammes, j’ai de quoi me tricoter un beau grand châle. :wub_tb:

J’avais teint du mérinos en utilisant un sous-bain de teinture Rit noire, j’ai obtenu un joli violine/noir, que j’ai mélangé avec du glitz et de la soie blanche et violette (on ne voit pas la nuance violette sur la photo). Le tout retordu fantaisie avec un fil à broder argent très fin, voici Granit :

J’ai fait une fixette sur les grelots récemment. Je voulais abso-lu-ment en incorporer dans un filage. Après bien des « gling-gling » (mon rouet a failli faire une indigestion de grelots :rolleyes_tb:), voici une première version de mon fil à grelot :

Je ne suis pas satisfaite du résultat (ni de la photo d’ailleurs, le rouge ne rend décidément rien et les grelots sont dorés) car je pense ne pas avoir assez tordu mon fil. Je voulais faire un fil très dodu et épais, et intégrer directement les grelots au moment du filage. Je vais sûrement refaire d’autres fils à grelots, car j’aimerais en inclure dans des tissages de poncho ou d’écharpe.

Des essais de matières et couleurs, une nappe dans différents tons de mérinos aux couleurs de l’automne, avec 30% de lin :

Et le résultat filé :

*

J’aime assez le mélange du lin, qui rappelle l’écorce du bois.

La dernière nappe pour l’instant, une forêt de sapins sous la neige, mérinos vert, bambou et glitz pour la neige :

Je viens de finir de le filer, j’aimais mieux la nappe avant filage que le fil obtenu, car on perd le côté moelleux du bambou, qui rappelle bien la neige.

Et pour terminer, j’ai remis en ligne mon site de vente d’écheveaux, il est ici :

Quoi de neuf ?

Bon ben c’est un peu raté pour des mises à jour de blog plus fréquentes :sad:

A part ça, quoi de neuf, en vrac et dans le désordre…

Commencé et fini un Aeolian Shawl version « shoulderette »

Mélange filé main, de 50% mérinos et 50% soie, de chez Fleece artist. J’avais obtenu 440 mètres pour 50 grammes, j’ai donc fait la version « shoulderette ».

Plan rapproché, mais on distingue mal les perles que j’ai utilisées, nacrées dans les tons de rouge et or :

Pas grand’chose d’autre en tricot, il faut dire que j’ai de l’occupation ailleurs en ce moment.

Tri d’une toison de mouton race « roux ardennais » croisé. J’ai commencé à la laver, ensuite, cardage et filage. (Ce n’est pas le moment de porter une jolie petite robe en lin écru ;))

A propos de filage, j’étais allée au festival d’histoire vivante de Marle, dont le thème cette année, était le Moyen-âge. Si sur le plan de la reconstitution, c’était comme toujours, très réussi ; en revanche les arts textiles ont été très mal représentés, à mon grand désolement. Juste une roue à filer (ancêtre du rouet) et personne à s’en servir, et un « pauvre » tissage aux tablettes. Quel dommage. Les reconstitutionnistes de l’antiquité s’intéressent davantage à ces travaux d’artisanat, que les médiévistes. Pourtant, le filage faisait partie des tâches quotidiennes, et sans filage, pas de textiles.

Je suis toujours aussi étonnée que d’une manière générale, le filage intéresse bien moins que le tissage, alors que sans filage, pas de tissage. Comme si ce savoir-faire avait évolué avec l’Homme, que c’est une chose si évidente et naturelle, qu’on laisse désormais faire les machines à notre place, sans trop y penser. Et donc, c’est un peu comme si l’on n’avait plus « conscience » du fil, il est là, simplement. Bref, à méditer…

Et pour en revenir à nos moutons, à Marle pas vraiment de filage, mais l’échoppe d’un artisan qui travaillait le métal, et qui vendait… des fusaïoles ! J’ai sauté sur l’avant-dernier exemplaire qu’il avait, une très belle fusaïole, reproduction d’un modèle très courant du IXème au XVIème siècle.

Vue des deux faces, la face en étoile était très courante, la face avec le dessin en spirale, plus rare.

Cette fusaïole est en étain, mais à l’origine on les trouvait moulées en plomb. Elle est assez lourde car elle pèse 50 grammes, et son diamètre est petit, 3,5 mm. Son poids couplé à son faible diamètre lui donnent une bonne inertie et une rotation rapide, un régal à voir… et à utiliser !

J’ai bricolé un bâton de bois pour pouvoir utiliser mon fuseau :

Ce qui me fait à ma collec’ deux fuseaux historiques, un médiéval, et un antique. J’espère continuer à trouver de tels trésors.

Toujours dans le filage, je file par-ci, par-là. Je m’intéresse de près aux charkhas et aux roues à filer en ce moment. Je consacrerais probablement un article à ce type de rouets et à la manière spéciale de les utiliser, bientôt.

Voici quelques uns de mes derniers filages :

Un fil fantaisie en pur acrylique, aux couleurs de l’arc-en-ciel. C’est très long à faire, et gros consommateur de fibre, mais j’aime le rendu !

Un mélange de gotland et de mohair, un vrai régal, filé « woollen », je vais en refaire d’autre :tongue3_tb:

Et enfin, de l’agneau solognot, j’aime cette couleur miel chaud, qui est la couleur de la toison.

Le week-end prochain j’anime un stage « perfectionnement » à Semur-en-Auxois. L’été s’annonce bien rempli.

Du coton

Il y a quelques semaines de cela, j’ai revu un ami qui vit au Togo, et qui y cultive entr’autre du coton. Quand il m’a demandé ce que j’aimerais qu’il me rapporte, j’ai aussitôt demandé « du coton de ton champs, mais avec encore les graines dedans ». :king_tb: (si vous saviez le travail que c’est d’égrener, vous me prendriez pour une folle de lui avoir demandé cela alors qu’il a fabriqué une égreneuse)

Et c’est comme ça que depuis, j’égrène, j’égrène, je file… et je sème !

Le climat lorrain n’étant pas exactement celui du Togo, j’ai fait lever mes graines dans des pots, derrière la fenêtre orientée sud-ouest. Le coton a besoin de beaucoup de chaleur et d’humidité pour pousser et faire des fleurs. J’espère juste arriver à en avoir une pour le plaisir. La suite aux prochains épisodes.

Toujours dans le coton, le gilet à goussets tricoté en coton nat :

Je rappelle que ce sont des couleurs naturelles de la fleur de coton, et j’aime beaucoup cette douce harmonie.

Somewhat Cowl le top-down, avance assez péniblement :

D’abord parce que je crois que je ne supporte pas du tout l’angora, ça me donne des boutons au visage, enfin je pense que c’est ça. Donc désormais je vais le tricoter dehors.
Ensuite parce que j’ai dû refaire  le col (15 cm de côtes 2/2 tricotées pour rien :wallbash_tb:) parce que j’avais relevé le nombre indiqué de mailles dans le modèles mais que ça n’était pas assez. C’est d’ailleurs encore un peu juste, le col plisse un peu mais je pense qu’un blocage sévère à la vapeur arrangera les choses.

Sinon le gilet cintré est terminé :

Très doux, très chaud avec son mélange laine et alpaga. Moelleux aussi avec ce point « brioche » qui ressemble à des côtes anglaises.

J’ai commencé Giselle toujours un top-down (c’est pour aller avec mes chaussures rouges, j’ai rien d’assorti :innocent1_tb:)

Qualité « Guérêt » de Fonty (100% mérinos). Je vais faire la version avec les bords et empiècements au crochet en couleur contrastante, en Regia Silk bleu nuit.

Je vous souhaite un excellent week-end Pasqual. Pour moi c’est tricot et filage dans mon cher petit jardin…