Le temps passe

Ouh là, ça faisait un moment que je n’avais pas mis mon blog à jour !

Dans les tissages, je me rends compte que je ne suis pas à jour de mes réalisations. Commençons par le plus récent, encore sur mon métier, un tissage en alpaga, chaîne et trame, 10 fils au centimètre, armure dentelle sur 8 cadres :

Écharpe en alpaga 20/2

Avant cette réalisation, je me suis amusée à explorer le tissage avec deux ensouples. Une deuxième ensouple (là où s’enroule le fil de chaîne avant d’être tissé) s’avère utile lorsqu’on utilise deux fils de chaîne distincts (matière et/ou épaisseur différente), entr’autre.

J’ai aussi profité de ce test pour essayer du fil de chanvre 12/2, et je l’ai associé avec du coton mercerisé, le côté mat et foncé du chanvre met vraiment bien en valeur le rouge brillant du coton.

Chemin de table en chanvre et coton mercerisé.

Détail du motif :

Chemin de table en chanvre et coton mercerisé. Détail

Et voici à quoi ressemblait ce chemin de table en cours de tissage, le fil rouge est sur l’ensouple du bas tandis que le fil de chanvre est sur la plus haute.

Utilisation de deux ensouples pour réaliser le chemin de table

L’ourdissage est un peu délicat dans ce type de tissage mais ensuite il n’y a besoin que d’une seule navette pour réaliser le chemin de table.

J’ai continué mes tests de deux ensouples avec un autre chemin de table en 100% coton mercerisé cette fois :

Chemin de table en coton mercerisé, armure ceinture de moine.

Le modèle est fortement inspiré par une photo que j’ai vu sur internet, mais j’ai utilisé un fil plus fin et 3 couleurs.

Un peu avant ces essais, j’avais tissé ce chemin de table, ou étole au choix, en coton mercerisé aussi, 10 fils au cm et motif sur 8 cadres :

Chemin de table ou étole en coton mercerisé.

Toujours dans les essais, mais plus aucun rapport avec le textile… Cette année j’ai décidé de « faire » des poussins.

Poussin Faverolles de 1 jour

Je continue dans l’élevage de la race Faverolles, et je commence aussi une race locale, la Meusienne, un très proche parent de la Faverolles. N’ayant pas encore de coq, il me fallait trouver des œufs fécondés, que j’ai mis en couveuse.

Parallèlement, mes poules naines Pékins se sont mises à couver, je leur ai laissé quelques œufs, et j’ai eu la surprise de voir que le coq a bien assuré !

Deux frérots Pékins

Ces poussins ont été élevés avec leur mère, hélàs ce sont deux coqs et je ne pourrais pas les garder.

Poussin et sa maman

Comme ma première incubation artificielle ne m’a pas donné de résultats très satisfaisants, j’ai pu obtenir d’autres œufs et refait une incubation.

Poussin Meusienne de 1 jour

Poussins Meusienne de 1 jour

Tout ce petit monde grandi très vite !

Teintures végétales

Enfin l’été est arrivé début août. C’est la période idéale pour faire des teintures végétales !

Voici quelques unes de mes récentes teintures, d’autres attendent encore dans leur bain que la couleur me convienne.

Teinture sur laine avec de la cochenille, l’une des rares teintures naturelles qui ne soit pas végétale, puisque la cochenille est un insecte. Je ne me lasse pas de la palette qu’il est possible d’obtenir avec la cochenille, en jouant sur les différents mordants, post-bains et pH du bain de teinture. On peut aller ainsi du violet à l’orange, en passant par le rouge et le cramoisi.

Différentes couleurs obtenues avec de la cochenille

La garance, avec la cochenille, est l’une de mes teinture favorite parce qu’elle offre une palette de couleurs vraiment intéressante. Plus difficile à réaliser que la cochenille, le bain de garance ne doit pas être trop chauffé pour révéler ses plus belles couleurs, il a également besoin d’une eau calcaire pour les rendre brillantes. Puisque j’ai une eau acide, je pallie à cela en mettant dans mon bain de teinture de la fleur de chaux. La garance fait partie de ces plantes qui teignent la laine à froid. C’est une erreur de penser qu’il faut absolument de la chaleur pour faire des teintures végétales. Je mordance également souvent à froid, en revanche il faut compter 2 à 3 jours de prise de teinture ou de mordançage dans ces cas-là.

Couleurs de la garance

Les belles couleurs de l’indigo, selon ma recette de teinture à la cuve donnée ici. Je rappelle que c’est la même recette pour une teinture avec du pastel.

Teinture d’indigo

L’écorce de bourdaine donne une couleur brillante que j’apprécie particulièrement sur de la soie ou du mohair, et qui n’est pas sans rappeler le vieil or. Malheureusement la photo a affadi les couleurs, en réalité plus fauves et lumineuses.

Écorce de bourdaine sur laine et soie.

La gaude (à droite) donne un jaune très vif. Comme la garance, la gaude a besoin d’une eau calcaire pour révéler sa couleur, et d’une température de chauffe peu élevée. Elle donne, à mon avis, de meilleurs résultats en teinture à froid. La camomille, à gauche, donne un jaune plus chaud.

A gauche, camomille des teinturiers sur coton et laine, à droite, gaude sur laine écrue et bise.

Et puis deux couleurs qui ne sont malheureusement pas grand teint, le bois rouge en haut, sur coton et soie, et la fleur de carthame en bas, sur coton et lin.

Bois rouge en haut, sur coton et soie. Fleurs de carthame en bas, sur coton et lin.

Je pense tisser toutes ces laines teintes, pour en faire des écharpes et peut-être des coussins…. quand j’aurais le temps :tongue1_tb:

En parlant de tissage,celui qui est en ce moment sur mon plus grand métier, des essuie-main en nid d’abeille, assortis à la couleur de ma cuisine.

Tissage nid d’abeille

Et puis dans les terminés, une écharpe aux couleurs de l’arc-en-ciel, en coton mercerisé, 14 fils au cm.

 

Tissage aux couleurs de l’arc-en-ciel

Sinon côté poules, deux petites nouvelles sont venues agrandir la famille au mois de juin, j’ai pu les avoir très jeunes (1 mois), ce qui leur a permis de bien vite s’adapter. Elle promettent déjà d’être bien pot-de-colle…

Poulettes Pékin gris perles

Je prévois de les marier avec mon coq Titi, puisque tous les 3 sont des pékins, de la même couleur, donc j’aurai des poussins en couleur pure. Titi dans toute sa splendeur, avec les plumes de sa queue qui rebiquent puissance 10, il doit s’en servir pour capter « TV poules » :mrgreen:

Titi le coq

Et voici une scène de la dure vie quotidienne des cocottes ici, âmes sensibles s’abstenir :king_tb:

Bain de soleil

Quelques tissages sur 8 et 16 cadres

Je suis toujours dans les tissages… voici quelques autres réalisations en enfilage « été-hiver » sur mon métier à 8 cadres.

On dit « été-hiver » parce que le tissu obtenu est – théoriquement – réversible, et les couleurs sont inversées selon le sens. Par exemple ici, sur l’envers, les cœurs sont crèmes sur fond rouge.

Je dis en théorie parce que certains motifs complexes n’ont pas réellement d’envers.

A gauche donc, une serviette avec une frise de cœurs en coton mercerisé, et tissage uni en coton flammé, ça donne du « corps » et absorbe mieux.

Des cœurs pour une serviette

D’autres serviettes et essuies. L’enfilage « été-hiver »  est de type bloc, il permet d’obtenir une grande variété de motifs, on ne se soucie pas de risques de flottés puisqu’il n’y en a pas. Il est assez facile de concevoir ses propres motifs, surtout si l’on a beaucoup de cadres…

Quelques serviettes en enfilage été-hiver

Les deux petits derniers de ma fournée été-hiver, j’avais monté une chaîne de 6 m et j’ai obtenu 6 serviettes différentes. J’ai varié les couleurs et les textures de fonds, les motifs, je ne me suis pas ennuyée à tisser ces serviettes !

Des fleurettes

J’ai découvert le tissage du fil chenille, j’aime vraiment le rendu, mais ce n’est pas des plus faciles à tisser. Ici une écharpe en tissage type « shadow weave » en anglais, on pourrait dire « ombré » en français.

Echarpe en velours

L’écharpe ci-dessus était une sorte d’échantillon pour un projet un peu plus conséquent, de coussins. Même motif mais couleurs différentes.

Le tissu des coussins est donc tissé, mais les machines à coudre n’étaient pas opérationnelles jusqu’ici dans le futur atelier, pour que je puisse les terminer.

Projet de coussin en chenille

Mon tissage en cours, pratiquement terminé, un torchon en sergé.

Torchon en sergé

Et puis pour terminer, un enfilage simple sur mon métier à 16 cadres, qui va me permettre de varier les motifs pour une série de serviettes de table. Chaque duite est longue car je dois lever les cadres à la main (ils sont trop nombreux pour que le métier ait des pédales), et je ne dois pas m’emmêler dans la séquence du motif. Donc, comme en tricot, je note chacun de mes « rangs » (ou duites), et j’ai un compte-rang pour ne pas me perdre.

Etoiles sur 16 cadres