2 poinsettias

Je vous remercie de l’accueil que vous avez fait au forum de filage. J’ai passé une partie du week-end a l’améliorer, en particulier j’ai installé un fil RSS, vous pourrez donc surveiller les nouveaux messages dans votre lecteur de news favoris !
Jj’en profite pour vous signaler l’ouverture du blog de Fleur, aussi douée en filage qu’en tricot (ah, ton châle Shetland, Fleur :smile_tb:), et modératrice du forum.

Samedi dernier était une journée placée sous le signe du tricot. Je suis montée jusqu’à la pointe française des Ardennes, juste à côté de Givet, pour papoter tricot avec Dominique. J’ai ainsi pu faire connaissance de la gentille et souriante Alice, et de la malicieuse Zoé !
Quand deux tricoteuses se rencontrent, elles ont vite fait de s’étaler, c’est ainsi que nous nous sommes joyeusement montrés nos en-cours et terminés, livres et nuanciers (à propos Dominique, j’ai clickordé pour le « Folk Hats« … :down_tb:), il y en avait partout !!

Une photo souvenir :

2 poinsettias
Impressionnant, non ?? Dominique tricote son Poinsettia en Kidsilk Haze aiguilles n°4, et moi en Kidopale aiguille n°5. La différence est grande, je pense que j’ai tendance à tricoter la dentelle très lâche (il faut dire qu’avec des pieux de 5 mm et un fil aussi fin que la Kidopale, je risquerais de casser mon fil à trop serrer).

Le corps d’ASC étant terminé, j’ai gaillardement attaqué la première manche :

manche ASC
Deux rangs en avant, un rang en arrière, c’est à peu près le rythme que j’ai sur ce départ de manche, je n’arrête pas de me tromper, la première fois dans la couleur, puis dans les augmentations, puis dans le motif… Heureusement, il n’y a pas beaucoup de mailles !

Et puis, c’est avec une certaine fierté que je vous annonce que j’ai terminé de filer mes 50 grammes de laine « Opaline » ! Ma plus grande joie fut de découvrir, au sortir du rouet, que ma laine est presque « balancée » (autant de torsion dans un sens que dans l’autre), ce qui n’était absolument pas gagné étant donné les conditions dans lesquelles je l’ai filée (ratio de rouet trop faible pour cette finesse de laine, compensation en pédalant vite sinon j’y seras encore…).

Opaline balancee
La photo parle d’elle-même pour les fileuses, mon écheveau reste presque droit, fraîchement sorti du rouet.

Et pour le plaisir, un gros plan (j’ai encore des progrès à faire dans la régularité d’un fil si fin) :

Opaline
Caractéristiques techniques : 25% soie, 75% polwarth, une pointe de corriedale rose. Pour les connaisseuses, ma laine fait 18 wpi, c’est à dire que c’est une laine à dentelle (presque aussi fine que la Centolavaggi, et aussi douce !). Je suis heu-reuse ! :king_tb:

Drum carder de mes rêves

ASC n’a pas tellement avancé depuis la visite de Dominique :

ASC

Et comme c’est un cardigan norvégien, il a un steek devant, qui me permet de le tricoter en rond :

ASC
Le steek est composé de 3 mailles envers tricotées avec le fil en double. Va falloir viser droit pour la ciseautique !:blink_tb:

Poinsettia avance, mais je vous montrerais une photo plus tard, sinon ça va faire beaucoup de photos pour cette fois-ci.

Si le tricot a toujours une place de choix dans mes loisirs, il est obligé depuis quelques mois, de se pousser un peu contre le canapé, pour laisser un peu de place au filage. Je n’aurais tout de même pas pensé que filer la laine me procure autant de satisfactions, je ne l’explique pas vraiment si ce n’est que cela me permet de faire mes propres fils, tels que j’ai envie de les avoir.

Généralement, avant de pouvoir filer de la laine, celle-ci doit être préparée, à moins d’aimer absolument filer de la laine brute, donc suintée, à la forte odeur animale et pas très propre (hem, c’est le moins qu’on puisse dire). Personnellement, je préfère filer une laine propre, voire déjà teintée. Cela implique donc quelques manipulations supplémentaires : le lavage de la toison, et le cardage. On peut teindre avant ou après le cardage, au choix.
L’étape du cardage est fastidieuse, c’est physique (après 1 heure de maniement des cardes à mains, on sent un peu ses muscles), et très long, avec un résultat plutôt médiocre (pour mon goût !). Voilà pourquoi depuis quelques temps je songeais à investir dans un « drum-carder » ou cardeuse à rouleau en français.
C’est Anne qui a déclenché en moi l’irrépressible envie d’acquérir absolument un drum-carder, en me montrant le sien et le résultat qu’elle a obtenu avec (descendez en date du 2 novembre).
J’en ai rêvé, Marylène me l’a prêté :

drum carder
La cardeuse à rouleau 72 points (72 picots par pouce carré) que Marylène m’a prêté quelques temps.

drum carder
On met un peu de mohair à l’entrée, on tourne la manivelle, et la fibre va gentiment s’enrouler sur le plus grand rouleau, toute seule comme une grande.

drum carder
Quand le rouleau est « rempli », on ôte délicatement la précieuse toison, qui forme une belle barbe-à-papa comme dirait Alain (hé, si ça se trouve, sa barbe c’est même pas une vraie, c’est peut-être du mohair ? :innocent_tb:)

Mohair cardé
Et voilà une belle nappe avec presque plus de brindilles, prête à filer !

Un gros plan pour le plaisir des yeux :

Mohair cardé
Mohair cardé, teint avec du rouge cochenille, deuxième bain de teinture.

Bon ben maintenant, j’ai qu’une envie, avoir ma cardeuse à rouleau. Par contre, j’hésite toujours entre une 36 points comme Anne, ou une 72 comme Marylène. :ponder_tb:

Travaux Pratiques

Hier Dominique est venue me voir. Elle a apporté son « Blue Dream », un norvégien issu de l’ouvrage « More Sweater« , afin que nous le « ciseautiquions » ensembles. La ciseautique (mot inventé par Claudie, coucou Claudie !!) consiste à couper dans un tricot. Pour les détails techniques de cette opération, je vous invite à consulter mon site, et en particulier ici.

La première fois, c’est très impressionnant de couper dans son propre tricot. On a passé beaucoup de temps à faire le jacquard du corps, on redoute de tout rater à cause d’un malheureux coup de ciseaux. Je ne compte plus vraiment le nombre d’ouvrages que j’ai « ciseautiqué », c’est devenu une opération (presque) banale pour moi, car finalement, le risque de rater est faible.

C’est dans une ambiance très studieuse et concentrée que nous nous sommes mises à l’oeuvre hier :

Tricoteuses en plein travail !
Machine à coudre aimablement prêtée par Cher&tendre. On sécurise d’abord les steeks.

Vous pouvez apercevoir sur la photo le type de remontant que nous avons ingéré avant (et après) cette opération délicate, à savoir la grosse boîte à gâteau en arrière-plan à droite (une délicieuse tarte aux cerises), et deux petites boîtes de p’tits coeurs au pralin préparés par Cher&tendre le matin même (oui c’est un homme en or :wub_tb:).

Une fois que les steeks sont sécurisés, on coupe ! La photo-souvenir à immortaliser :

Dominique qui coupe
« Elle est des nô-ô-tres, elle a coupé ses steeks comme les au-au-tres ! »:drunk_tb:

ASC double
Après avoir abusé de certains remontants aidant à oublier qu’on l’on coupe dans son tricot, on pourrait voir double !! :wacko_tb:
Deux ASC rigoureusement identiques tant par la qualité de fil utilisé, que par la couleur, à droite celui de Dominique, à gauche le mien.

Cela ne se voit pas sur la photo, mais nous avons été étonnées de constater qu’il y a une nette différence entre nos deux tricots pourtant identiques (mesures à l’appui). Le ASC de Dominique paraît être tricoté plus lâche que le mien. Nous en avons conclu que c’était lié à notre façon de tenir les fils. Nous tricotons toutes les deux avec une couleur sur chaque main. Dominique a choisi d’utiliser la couleur de fond sur sa main droite, et la couleur de motif sur sa main gauche. Moi je fais l’inverse. On a tendance à tricoter plus serré avec sa main droite qu’avec sa main gauche, la différence vient de là.

Détail (Dominique toujours à droite, et moi à gauche) :
Detail
Regardez bien les rayures du bas, celles de Dominique ressortent plus que les miennes.

Ce fut une bien agréable journée que celle d’hier, comme on en souhaiterait plus souvent !