Fermière en herbe

Je viens de passer deux jours assez éprouvants. Tout a commencé hier matin quand j’ai décidé de mettre mon blog à jour. Mais cette mise-à-jour-là n’est pas visible pour vous, il s’agit de changer le moteur de mon blog. Je retardais la date fatidique alors qu’une nouvelle version de WordPress est sortie il y a déjà quelques temps. Mais hier matin j’étais décidée. Ce n’est pas sans risques de faire une aussi importante mise à jour (le « moteur » du blog a été complètement revisitée), et j’ai donc eu quelques sueurs froides.:ohmy_tb:

Enfin tout s’est bien passé, me voici avec un blog tout neuf.
Deuxième émotion de la journée, hier soir lorsque j’ai voulu aller faire un tour sur le forum du filage. Impossible d’y accéder, l’hébergeur Free me disait qu’il y avait une erreur de Mysql (base de donnée où tous nos bavardages sont stockés). J’ai d’abord craint le pire (piratage), et surtout j’ai pris conscience que tout ce que nous sommes en train de construire (il y a si peu de documentations et de fileuses francophones) risquait de partir en fumée pour un banale histoire technique. Les hébergeurs gratuits ne sont pas aussi fiables et pratique que les payants, j’ai déménagé le forum, et perdu quelques cheveux dans la bataille :blink_tb:

Heureusement tout est rentré dans l’ordre ! Je vais pouvoir dormir sur mes deux oreilles !

Côté tricot, Rachel me demandait la dernière fois des nouvelles de Spepel. Il va bien, merci !

Le voici presque terminé, il me reste à coudre les fermoirs. J’aime bien les fermoirs, surtout là, car mon gilet étant assez cintré, ça va ajouter un peu d’aisance.

Le détail des fermoirs :

Et puis Nova Scotia avance lentement, mais sûrement :

Pour information, je le tricote en 2,5 mm et en serrant !

Avec le beau temps (enfin, tout relatif) et les journées qui rallongent, j’ai pu faire un « bain de biquettes » chez Marylène cette semaine, je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager ces moments de bonheur !
L’est beau, non ? C’est un mâle (castré) :wub_tb:

Il va se faire tondre la semaine prochaine ! Z’avez vu tous ces beaux poils tout bouclés, on pourrait sans doute les filer directement depuis l’animal !

Et puis la période des naissances est passée, avec son lot de joies et de tristesse, comme chez Florence. Ces petits chevreaux sont en pleine forme :

Et voici une aide apprentie-fermière, je ne sais pas si elle va avoir son diplôme, elle a l’air bien embarrassée avec cette déferlante de chevreaux tous plus assoiffés les uns que les autres :laugh_tb:

Ces petits-là sont nourris au biberon parceque leurs mères n’ont pas de lait.

Nova Scotia

Nova Scotia a le vent en poupe côté tricot, même si ça ne se voit pas trop sur la photo :dry_tb: … Oui tricoter un gansey comme celui-ci c’est un travail de longue haleine, à la manière de Cape Cod (d’ailleurs, je suis très tentée de le refaire celui-là, en regia silk aussi…) ou Sand Dollard.

Mais quelle béatitude tricotesque que de voir se dessiner des motifs parfaitement nets et impeccables, de simples mailles endroit et envers, juste parcequ’on a serré à mort avec des aiguilles ultra-fines !


Le soleil dénature un peu relief et couleur, mon gansey est bleu – comme la majorité des ganseys du projet Tricotnordique, promis j’ai pas copié :tongue1_tb: !

Pour me dégourdir les mains entre deux séances de gansey, j’ai filé un peu de lin, pour voir ce que ça donnait. Ben, ça donne bien, non ?


Il faut avoir les mains humides pour filer le lin, ce qui permet à la colle naturelle contenue dans le lin de se dissoudre, et de lisser les fibres. Ce que j’ai fait, donc. J’ai mis un bol d’eau à côté de moi et je me trempais régulièrement les mains dans l’eau. L’avantage aussi d’avoir les mains mouillés, c’est que le lin est moins agressif, car il glisse mieux. Mais il faut supporter d’avoir les mains humides, ce qui n’est pas trop mon cas…
J’ai filé à l’inverse de d’habitude, parceque j’ai lu que le sens naturelle de la pousse du lin étant en S, il était mieux de le filer en S et de le retordre en Z. Bon, faudra que je fasse un essai en filant comme d’habitude pour voir si ça fait vraiment une différence !

Et pour les curieux qui se demandaient à quoi ça pouvait ressembler du poil d’âne :


Sympa, non ??

Des matières et des couleurs

J’ai commencé Nova Scottia, un gansey d’Alice Starmore dans « Fishermen’s Sweater » :


Laine Regia Silk, coloris 52 (c’est en réalité un bleu-gris), aiguilles 2 mm pour les côtes, 2,5 mm pour le corps. Je retrouve avec « joie » les « plaisirs » du gansey, à savoir tension ultra-méga-hyper-serrée et aiguilles fines… :dry_tb:
L’ouvrage n’avance pas bien vite, vous voyez-là le résultat d’une semaine de labeur, j’ai encore 3 cm à faire pour arriver aux motifs du corps.

Je me dégourdis les doigts avec Spepel, qui est bientôt terminé :


Hum, moi qui voulait un pull court et cintré, je suis servie !! J’espère qu’il ne sera pas trop étroit… Me reste à faire les bordures des manches et du col en « i-cord » attachée, j’aime bien les « i-cord », sorte de cordelière que l’on tricote avec des aiguilles de cette façon : monter 3 mailles (ou 4 ou 5), les tricoter, et remettre ces mailles sur l’aiguille droite gauche (merci Catou :doh_tb: vous savez désormais que je confond ma gauche et ma droite ; ne jamais me demander de tourner à gauche, à brûle-pourpoint !), et retricoter ces mailles, continuer ainsi de suite. On peut attacher cette cordelière directement sur une bordure en procédant ainsi : relever toutes les mailles de votre bordure, monter 3 mailles, tricoter 2 mailles, et faites un surjet simple avec la 3 ème maille et la première de la bordure, glisser ces 3 mailles sur l’aiguille droite gauche, et recommencer. On peut aussi n’incorporer qu’une maille tous les deux rangs, de façon à ce que la bordure reste bien plate éventuellement.

Côté filage, j’ai commencé de laver et filer les échantillons que Florence m’avait envoyé :


En bas au milieu, et de gauche à droite : roux ardennais, texel hollandais, suffolk x heydesnuck (2 toisons), ryeland et au milieu, gotland x wensleydale (on jurerait du mohair !)

Et voici mes petits écheveaux échantillons, soigneusement étiquetés pour ne pas me mélanger les pinceaux :


De gauche à droite et de bas en haut : texel noir (en réalité, brun), gotland, swifter ; rangée du haut : gotland x wensleydale (filé peigné et cardé), roux ardennais et texel hollandais.

Toutes ces couleurs et matières ne provenant que d’une seule race animale, le mouton, me fascine !
J’ai aussi reçu de la toison de rouge de l’ouest et de bleu du maine, ainsi que des poils d’âne ; pour ces derniers, je suis curieuse du résultat, j’en ai déjà lavé un peu que je vais tout de suite aller filer ! Résultat des courses la prochaine fois !