Noël approche…

… et donc je ne touche plus terre. :dry_tb:

Je n’arrive pas à préparer tout ce que je voudrais préparer pour Noël et la fin de l’année. On dirait que le 1er décembre, dès qu’il pointe le bout de son nez, accélère la course du temps !

Enfin, voici quelques ouvrages terminés. D’abord, un bérêt, en mélange de mérinos, viscose et glitz filé main :

Et puis le « cropped cardigan » du dernier Vogue knitting :

Déjà étrenné mais pas de photo sur pieds, ce sera pour plus tard. Il est très court (trop ?), mais j’aime énormément la couleur.

Dans la foulée du Cropped, j’ai commencé et terminé un pull tout simple, commencé par le haut et sans coutures :

J’ai également tricoté une toque assortie, issue de « Folk hats », la « Cossack », mais qui ne rends malheureusement rien en photo.

Cela faisait quelques temps que je n’avais pas tissé, voici une étole toute simple en mohair, parfaite pour un cadeau de Noël :

Et puis voici ce que donne le très beau baby alpaga (en photo cardé ici) une fois filé :

Sur mes aiguilles et aussi mon rouet, le cardigan avec col en velours de l’ouvrage « Poetry in stitches » :

Le fil est un mélange 50% soie tussah et 50% alpaga gris que je file en 2 brins. L’ouvrage sera sûrement plus lourd dans cette matière, j’espère que le fil sera assez résistant à l’usure. En tout cas pour l’instant, j’aime beaucoup le rendu et la douceur. Comme je compte bien faire le col et les manches en fourrure car c’est vraiment ce qui m’a plû d’emblée dans ce modèle, je pense que je vais bien m’amuser… :glurps_tb:

C’est un petit diablotin qui a déployé des trésors d’imagination pour arriver à me convaincre de commencer cet ouvrage. Je tairais ici son nom pour le cas où je me mettrais à le maudire si jamais je rencontrais des difficultés avec le col et les manches en fourrure…:devil_tb:

En tout cas le tricot est bien sympathique à faire, le corps se tricote transversalement avec des empiècements en rangs raccourcis en bas pour la forme très cintrée. Du coup, je songe aussi à la « Mermaid Jacket« … :ponder_tb:

Comme je doute fortement de reposter avant Noël, je vous le souhaite à tous très beau !

Alpaga et angora

Il y a maintenant 15 jours de cela, j’animais avec Michel un stage filage spécial alpaga, pour l’association Alpaga Développement. Cette association a pour but de promouvoir l’élevage d’alpaga mais aussi la sélection d’une laine de qualité. Le stage, d’une durée de 2 jours, a donc été axé spécifiquement sur la transformation de l’alpaga.

Au programme, cardage, peignage avec des cardes et des peignes à main…

… mais également des cardeuses à rouleaux de différentes marques.

Sans oublier le filage !

Les stagiaires sont repartis en sachant filer, certains sont même tombés dans la marmite au filage durant ces 2 jours… :devil_tb:

A l’occasion de ce stage, j’ai pu voir et toucher de près de très très belles toisons d’alpaga. A quoi reconnaît-t-on une belle toison d’alpaga ? A son crimp, ces ondulations naturelles des fibres, bien visibles ici, mais parfois encore plus marqué :

Et oui, l’alpaga en tant que fibre, n’est pas nécessairement synonyme de douceur. Tout comme pour le mouton ou le mohair, il y a des animaux qui ont une toison de médiocre qualité. Il est donc important de savoir choisir au mieux une toison. Autre critère de qualité, la densité des fibres, comme on peut aussi le voir sur la photo ci-dessus.

Une fois cette belle mèche préparée, voici ce que ça donne, des boules de douceur prêtes à être filées :

En parlant de douceur, l’angora est pas mal non plus. Voici un petit bérêt tout simple, pesant à peine 30 grammes avec le pompon, en angora filé main :

J’ai repris les explications du bérêt Tam mais en faisant des doubles-diminutions plutôt que des mailles ensembles.

Une autre gourmandise sur le rouet, un mélange de viscose noir avec une touche de rose, bleu et du glitz arc-en-ciel :

Côté tricot, en dehors du bérêt en angora, j’ai eu un épisode de « one more row » assez subit il y a 1 semaine :

Il s’agit du « Cropped Cardigan » paru dans « Vogue Knitting fall 2008 ». Attention il y a une erreur dans la grille, l’errata est disponible sur le site de Vogue.

Tricoté en Soft Shetland de Jamieson of Shetland, coloris Mist, aiguilles 4,5 mm. La photo rend la couleur plus grise que dans la réalité.

Remonter le temps

Le week-end dernier avait lieu à Marles (02) le « Festival d’Histoires vivante« , une reconstitution historique qui couvrait la période de l’antiquité jusqu’à l’an Mil. J’ai pris goût à fréquenter ces manifestations, où l’on rencontre des gens passionnés qui consacrent tout leur temps libre à reconstituer une période de l’histoire, et à reproduire le mode de vie de cette époque. Ces passionnés sont regroupés en associations, parfois des historiens et archéologues en font partie. Avec les toutes dernières découvertes archéologiques, ces « troupes » tentent donc de reconstituer notre mode de vie d’il y a plus de mille ans.

Bien sûr, les guerriers romains ne m’intéressent guère (après tout, je suis une fille :happy_tb:), par contre toute la partie artisanale en général, et textile en particulier, m’attire, et je prends plaisir à discuter avec les participants, avec qui finalement, j’ai beaucoup d’affinités dans mon mode de vie et mes loisirs.

Des maisons mérovigiennes superbes :

Une centurie romaine, le nombre de participants était impressionnant :

Cette romaine (je suppose, car elle était juste à côté d’une troupe de romains) m’explique la technique du tissage aux tablettes, appelé aussi tissage aux cartons :

Le tissage aux tablettes est une technique très ancienne, qui permet de tisser des bandes très solides, où l’on ne voit pas du tout le fil de trame, prisonnier dans la chaîne. Mais il est difficile de tisser de cette manière, car il faut retenir les séquences de rotation de chaque tablette (cartons), ces fils qui forment la chaîne donc. La dame m’expliquait qu’à l’antiquité, le tissage aux tablettes était bien souvent le point de départ d’un tissage sur métier à pesons (ancêtre de nos actuels métiers à tisser) : il suffisait de laisser courir des fils de trame d’un côté de la bande. Ces fils de trame deviennent ensuite la chaîne du futur tissage.

Là, j’étais chez les vicking, et une charmante vicking m’a expliqué le fonctionnement de son métier à pesons (visez les magnifiques décorations vickings qui soutiennent les barres de lisses) :


Et justement, elle me disait qu’elle avait débuté son tissage par une bande faite aux tablettes. Techniquement, le métier en photo correspond à un actuel métier à 4 cadres.

Et voici un exemple de tissage sur métier à pesons, avec départ (en haut de la pièce de tissus) de tissage aux cartons :

L’armure du tissu est un sergé.

En dehors des tissages et des romains, il y avait beaucoup d’étals d’artisans (travail du cuir, du verre, poterie, métal, bijoux…), je me suis donc mise en quête d’un fuseau antique… :tongue1_tb:

Et j’ai trouvé Lud’os et son étal. Lud’os est un tablettier, cela veut dire qu’il travaille l’os, qui est un matériau aussi dur que le marbre.

Et voici le fuseau que j’ai rapporté, fabriqué par Lud’os :

C’est la réplique d’un fuseau qui est exposé au musée de Nîmes, et qui daterait du 4ème siècle. Il est en os, et la fusaïole (la partie ronde et renflée) est en buis. Le fuseau est tout petit, il mesure 15 cm et pèse 15 grammes (il semble que les fuseaux antiques étaient très légers). Lud’os l’a façonné avec un archet, c’est à dire un tour à métaux à main.

J’ai pris beaucoup de plaisir à utiliser ce superbe objet, j’ai pu faire un fil fin assez facilement, bien que le fuseau n’ai pas autant d’inertie qu’un fuseau plus moderne :

La laine est d’une race de mouton inconnue, lavée et cardée par mes soins.

Et puis, toujours dans l’histoire, mais une histoire plus récente, le week-end qui vient, soit le 5 et 6 juillet prochain, aura lieu à Oricourt (70) les Journées médiévales. Cette fois je n’y serais pas en visiteur, mais en participante, avec mon rouet, et habillée d’une tenue médiévale que Cher&tendre m’a cousu. Détail de la couture de ce vêtement la prochaine fois :wink1_tb: Si vous habitez dans le secteur, n’hésitez pas à passer !

Bon et bien avec tout ça le tricot est carrément mis de côté ou avance à pas de fourmis…

Par contre, le Père-Noël de la « mi-année » (ben voui, du 25 juin quoi :tongue1_tb:) est passé il y a quelques jours pour m’apporter ça :

C’est un métier à tisser de 90 cm de large, 8 cadres et 10 pédales. De la folie à l’état pur. :jittery_tb:

Il a fallu faire de la place dans le bureau-atelier pour le caser (l’occasion aussi de faire un peu de rangement, hem hem…).

Et puis voici mon premier projet en « Bambou » de chez Fonty :

Ce sera probablement une écharpe, et j’ai eu le coup de coeur pour ce motif qui me rappelle un peu le triskell celte même si mes spirales ont 4 jambes au lieu de 3. Le motif est assez simple mais se fait sur 8 cadres. Je me régale :wub_tb: