Une fois que j’ai cardé ma laine à chaussette, je l’ai filé, en essayant de la surtordre un peu (mais pas trop) pour lui donner encore davantage de résistance.
Voici mes deux célibataires sur leurs bobines, avant retors :
Et voici ma laine à chaussette terminée :
Elle fait 15 wpi, et mesure environ 306 mètres pour 100 grammes. Elle se situe donc à mi-chemin entre une laine à chaussette 4 fils et une 6 fils du commerce, bon j’aurais souhaité faire un peu plus fin, mais j’ai encore beaucoup de mal à filer la grosseur que je souhaite.
Toujours côté filage, une bonne nouvelle pour les amateurs de fil très fin (et aussi fantaisie), Majacraft vient de sortir un quill pour leur rouets. Ce que j’apprécie beaucoup avec Majacraft, c’est que tous les accessoires (excepté la tête haute-vitesse) qu’ils créent vont sur tous leurs rouets. Leur nouveau quill, qu’ils ont appelé stylus, ne fait pas exception à la règle. Cerise sur le gâteau, habituellement avec ce type d’accessoire, on enroule le fil autour du quill, ce qui oblige à dévider et mettre sur une bobine, si l’on souhaite retordre. Mais Majacraft a innové en incluant des bobines avec leur stylus, ainsi on enroule le fil sur les bobines directement, ce qui permet de retordre très facilement
Donc, mon stylus sur mon Suzie Pro :
Et le détail du fil que j’ai obtenu avec une aiguille à chaussette de 2 mm pour l’échelle :
Mais qu’est-ce qu’un quill me direz-vous, et à quoi ça sert exactement ?
Le quill est une pointe en fer, sur laquelle on va tordre le fil. C’est exactement le principe des charkas à la différence qu’au lieu de tourner une manivelle, on pédale. Les premiers rouets étaient conçus sur ce principe, l’épinglier et la bobine sont apparus plus tard.
Pourquoi vouloir un quill ? Parce que du fait qu’il n’y a ni bobine ni épinglier, pour un coup de pédale on va vriller davantage le fil. L’intérêt ? On peut faire encore plus fin… ou plus fantaisie, puisqu’on n’est plus limité par l’orifice de l’épinglier, vu qu’il n’y en a pas. Pour ceux qui se demandent comment utiliser ce drôle d’outil, Majacraft a mis en ligne un tutoriel ici.
Côté tricot, la veste de mon fiancé avance, j’arrive bientôt aux emmanchures :
Elle est agréable à tricoter car le dos et le devant n’ont pas le même motif. C’est moins lassant. Sur le modèle original, le motif du dos n’est pas centré, j’ai donc apporté une légère modification.
Détail intéressant dans ce modèle, pour le devant, la couleur de fond est le noir, mais pour le dos la couleur de fond c’est le violet. Je tricote avec un fil dans chaque main, et le rendu du motif est complètement différent selon que la couleur de fond est dans la main gauche ou droite, ce qui s’explique par le fait que l’on a tendance à serrer davantage les mailles de la main avec laquelle on est habitué à tricoter. Ainsi, si je mettais la couleur de fond sur ma main gauche, le motif ressortirais moins bien.
Donc, question, comment faire quand on tricote un modèle qui alterne les deux couleurs, une fois pour le fond, une fois pour le motif ?
Réponse : on change de main quand on change de motif.
Détail en image :
A gauche, c’est le devant de la veste, au milieu le motif de transition, à droite le motif du dos. Si l’on observe l’image attentivement, on peut voir le changement de couleur, parce qu’il y a une ligne de mailles violettes qui ressort davantage que les autres, c’est la deuxième ligne violette à droite à partir de la ligne pointillée du centre. Elle ressort plus que les autres mailles violettes qui sont à sa droite, parce que pour cette ligne la couleur de fond est sur ma main gauche, mais pour les mailles suivantes j’ai inversé.