Ben oui, depuis que j’ai vu sa version de « Polar Chullo » j’ai eu le déclic et l’envie d’en faire un rose aussi (sauf qu’ici, le rose n’est pas forcément pour les filles, j’ai un spécimen, assez rare, de garçon rose qui a accueilli son chullo visiblement avec plaisir ). Le modèle original ne m’avait pas tant emballé, car je le trouve un peu « terne » à mon goût.
N’ayant donc pas là, maintenant, tout de suite, les couleurs adéquates déjà filées, j’ai fait mon propre fil.
En bas au milieu, Shetland coloris moorit, puis à droite Blue-Faced Leicester (BFL) coloris oatmeal, Shetland coloris naturel, et deux mélanges de shetland, BFL et mérinos coloré, pour les deux tonalités de rose. Pour information, Shetland, BFL et mérinos, sont 3 races de moutons, et donc correspondent à 3 types de fibres bien différents. Le Shetland est un peu rèche et très gonflant, le BFL long, lourd et soyeux, le mérinos, fin, assez court et doux.
Je voulais me rapprocher le plus possible des fils Shetlands style Jamieson of Shetland, c’est pourquoi je n’ai pas utilisé des couleurs « pures » pour mes deux tons de rose, et que j’ai volontairement choisi des couleurs naturelles pour les autres. Les fils de chez Jamieson, qui sont utilisés pour les Fair-Isle, sont en effet tweedés, c’est à dire que les couleurs sont obtenues par mélange de plusieurs coloris, comme je l’explique sur ce billet. C’est ce qui fait à mon avis, le charme des ouvrages tricotés en fil tweedé (les Fair-Isle par exemple), parce que leur couleur est difficile à définir, et qu’elle peut changer selon la luminosité.
Voilà le résultat une fois filé :
Cela m’a pris peu de temps, c’est agréable de filer de toutes petites quantités de fil. J’ai peigné mes couleurs pour obtenir mes deux tons de rose, plutôt que cardé, cela change un peu l’aspect du fil, qui est plus « sec » de cette manière.
Et au bout que 10 jours, le chullo terminé :
J’ai pris beaucoup de plaisir à le tricoter, j’ai dû serrer encore plus que préconisé (aiguilles 2,5 mm au lieu de 3 habituellement pour ce type de laine), car mon fil était un chouilla plus épais que l’original. Le chullo est donc également légèrement plus large, mais c’est parfait pour la tête de mon Cher&tendre.
Si je devais le refaire, j’ajouterais une touche de Shetland noir dans le moorit, parce que je trouve que le contraste en le moorit et le oatmeal n’est pas assez fort. Les ours sont ce qui me plaisaient dans ce chullo, ils sont bien mis en valeur par les couleurs.
C’est un ouvrage relativement long à tricoter contrairement aux habituels bibis, du fait des aiguilles 2,5 mm, du jacquard qui ressert le tricot, et du fil fin. Pratiquement 200 mailles sur les aiguilles, c’est presque un demi-pan de pull.
J’avais un tricot en cours au fond de mon sac depuis déjà quelques temps, Gisèle, que j’ai ressorti et pratiquement terminé (reste les bords des manches à tricoter) :
C’est un top-down, et je trouve que la bordure n’empêche pas le tricot de gondoler, ce qui me chagrine un peu. J’espère que cela va s’arranger au blocage. Ce modèle se décline en plusieurs versions, j’ai opté pour la version avec les bordures et l’empiècement au crochet. Ce n’est pas évident d’arriver à assembler les deux pans, car il faut tomber pile-poil au niveau des picots au crochet. J’ai dû m’y reprendre à plusieurs fois, et du coup j’ai un peu remis ce tricot en sommeil (mais vu les beaux jours qui arrivent, il ne devrait pas hiberner trop longtemps).
Et puis le petit dernier sur les aiguilles, coup de coeur pour Fireside, un cardigan Aran avec col châle, disponible sur Ravelry.
Il monte à toute vitesse ! Voici le devant :
Et le dos :
Fil utilisé : Jamieson of Shetland Aran, aiguilles 5 mm (au lieu de 6 préconisée).
Me reste plus que les manches à tricoter.
Et enfin, une expérience que j’ai tenté, celle de tricoter directement des « mouchoirs de soie », c’est à dire des carrés de soie non filé, que j’ai tout simplement étiré puis tricoté :
J’ai teint les carrés avant de les étirer. Le tricot a un aspect très souple et très soyeux, cela semble relativement solide (bon je ne pense pas que cette technique puisse s’utiliser pour un pull). Prochaine expérience, les mêmes carrés mais tissés, et puis plus tard, de la fibre de mouton juste étirée et tricotée (à la manière des châles islandais).
Je parlais de ma nouvelle liseuse dans mon billet précédent, après 1 mois d’utilisation, j’en suis toujours aussi ravie. Du moment que l’on peut trouver des livres qui ne possèdent pas ces fichus DRM (gestion des droits numériques), on peut garder les ouvrages sur la liseuse indéfiniment, les lire et les relire, les imprimer, les prêter etc…
Hélàs, les éditeurs marchent dans les pas des majors et font donc les mêmes erreurs qu’eux. Là où les majors retirent les DRM sur leurs MP3 parce que c’est un échec commercial, les éditeurs en mettent dans leurs e-books (e-books qu’ils n’éditent qu’à reculons, en France).
J’ai mis un petit temps à m’adapter au changement de support de mes lectures, passer d’un livre-papier à une liseuse électronique ; la première fois j’ai eu un peu de mal à « entrer dans l’histoire » mais au bout de quelques jours je me suis complètement adaptée. Cela ne me manque absolument pas de tourner les pages d’un livre, au contraire. Je peux me blottir dans mes draps le soir, et ne pas faire de courants d’air quand je tourne les pages…