La nature se réveille…

Depuis le début de l’hiver, parce que les feuilles des arbres sont tombées, j’ai ce spectacle sous les yeux lors des repas (oui oui c’est la vue que j’ai depuis ma cuisine, vous entr’apercevez d’ailleurs l’Aire, la rivère qui est au fond de mon jardin et qui ce jour-là était un peu haute à cause des pluies passées) :

Vous ne remarquez sans doute rien, mais moi qui ai ce paysage sous les yeux tous les jours, une chose m’intrigue, là vous voyez mieux ?

La grosse boule, tout au sommet de l’arbre. Non non ce n’est pas du gui, c’est bel et bien un nid ! Mais de qui ? :ponder_tb:

Le nid est volumineux, ça pourrait être un nid de corbeau, mais les corbeaux ne vivent pas solitaires, cela pourrait être un nid de pie, il y en a dans les environs, ou de geai… ou d’écureuil ! J’ai lu que les écureuils avaient pour habitude de faire des nids à la cîme des arbres. Le mystère restera entier, mais j’aime bien regarder ce nid depuis ma fenêtre, de l’autre côté de la rivière, et si haut que je ne connaîtrait jamais l’artisan qui l’a constuit.

La nature se réveille, je découvre tous les jours de nouvelles fleurs au jardin, comme cette petite violette :

Et en avance sur la saison, voici le début de Lily of the Valley, modèle de chez Jamieson’s of Shetland, le muguet en mars (lily of the valley = muguet, en anglais) :

Et encore des nopes moi qui raffole de ça… :glurps_tb:

Heureusement, ce sont de toutes petites nopes, et le motif je commence à le connaître puisque c’est le même que pour Estonian Garden (sauf que les nopes sont légèrement différentes).

J’ai commencé Lily of the Valley sous le coup d’une très violente frustration. En effet, la semaine passée, j’ai terminé la deuxième manche de Frogner, et commencé gaillardement à couper dans mon tricot une fois les steeks sécurisés, puis assemblé les manches…
Au moment de m’attaquer à relever les mailles de la bordure, horreur ! :shock_tb: Je pensais qu’il me restait une pelote de Daletta d’avance, mais non !! Impossible de commencer les bordures dans ces conditions. J’ai envoyé illico un email chez Dale, on m’a répondu dans la journée et j’ai reçu ma pelote manquante 3 jours plus tard. Service ultra-rapide, tricoteuse comblée, Frogner dépanné, et et donc, voici où j’en suis cette fois :

Encore une bordure et l’encolure, et c’est fini !

Un peu de temps pour filer

Voilà quelques temps que mon étole estonienne en qiviut est bloquée et terminée, vous pouvez aller la voir dans la galerie ici pour une vue sur pieds, et là pour un détail des petites noppes (motif typiquement estonien « lily of the valley », ou muguet en français). J’ai beaucoup aimé tricoter cette étole, qui est facile pour qui a l’habitude de la dentelle, et pas lassante à faire (en passant, la jupe que je porte est une création et réalisation de Cher&tendre, c’est une jupe à 6 panneaux en satin légèrement extensible, qui s’évase au niveau des genoux).

Pour rester dans le tricot, quand je ne suis pas sur mon rouet le soir (parce que mes teintures récentes m’ont donné furieusement envie de les filer !!), je suis sur Frogner, mon seul et unique ouvrage en cours du moment (ça ne durera sans doute pas), donc la première manche est finie :

Et j’ai passé l’étape que j’aime le moins de la deuxième, la bordure repliée intégrée au tricot.

Niveau filage, j’ai terminé de filer le cashgora teint dans des couleurs pastels :

100 grammes – 310 mètres

La laine et soie du Mouchon, violette et bleue roi, est sur le rouet :

Et puis cet après-midi j’ai cardé le mérinos avec de la soie :

Les explications pour réaliser ces petites boules sont en ligne sur Tricofolk.

Rouge et noir, teintures et qiviut

Mine de rien, l’étole estonienne en qiviut est terminée. Vous la voyez ici avant son blocage, une photo sur pied sera prévue un peu plus tard lorsque le climat sera redevenu « clément » (c’est à dire sans grêle et pluie battante…).

La première manche de Frogner monte tranquillement :

Je n’aime pas utiliser des aiguilles circulaires de 30 cm pour le départ, surtout qu’en plus j’incorpore l’ourlet du bas dans mon tricot de façon à n’avoir aucune couture à faire. Mais quand on aime, on ne compte pas :smile1_tb:

Sinon ça faisait longtemps que je ne m’étais pas remise à la teinture, c’est chose faite, et ça me donne en plus envie de filer tout ça tout de suite !

Donc, de gauche à droite, tarasconnaise rose vif et or antique (le numérique n’aime pas cette couleur, car elle n’est pas si flashy en réalité), puis en haut, cashgora (ouiiiii j’ai osé teindre cette fibre magnifique, douce et chère :huh_tb:), agneau et soie maubère dans les tons de rouge et noirs, en bas à gauche mérinos et à droite laine & soie.

La soie, paradoxalement, est la fibre la plus difficile à teindre. J’ai beau la laver, avec du liquide vaisselle, la teinture ne pénètre pas bien au coeur des fibres même si je tripatouille ma fibre pour l’imprégner. Si vous avez un truc infaillible, je suis preneuse. Donc ma soie a des zones encore blanches, mais bon, pas grave vu que de toute façon elle n’est pas complètement noire (difficile d’obtenir du vrai noir à moins d’y mettre la dose de teinture).

Vous vous souvenez des cheveux d’ange, ces décorations de Noël fibreuses et brillantes ?? Voilà, ils vont me servir, je m’apprête à faire un fil sophistiqué en soie, agneau et cheveux d’ange rouge :

J’ai déjà filé la soie noire, et j’ai commencé à filer l’agneau en y mêlant des cheveux d’ange. Comme c’est la première fois que j’utilise ces fibres fantaisie, je ne sais pas trop si c’est mieux de les intégrer pendant le filage ou au retors, alors je vais faire les deux, pour voir. Ce sera un fil fantaisie et expérimental !