Au Cabaret des oiseaux

Le restaurant « Au Cabaret des oiseaux » a ouvert ses portes !

cabaret des oiseaux

Idéalement situé au coeur de la forêt d’Argonne, ce nouveau restaurant (créé par Cher&tendre) vous ravira par son côté à la fois rustique et convival.
C’est dans un cadre champêtre, à proximité de la rivière l’Aire, que vous pourrez déguster nos spécialités locales à base de graines de tournesol.
Possibilité de pension complète pour les beaux jours.

Restaurant « Au Cabaret des oiseaux », ouvert de l’aube au crépuscule durant toute la saison froide, accès depuis le mirabellier ou le petit muret.
Si la « cuisinière » n’est pas là, il suffit d’atterrir sur le toit aux heures des repas pour signaler votre présence…

Côté tricot, la manche d’ASC a avancé :

A shaped cardigan
Mais je trouve que le rythme des augmentations est un peu élevé (tous les 3 rangs), je crains d’avoir augmenté toutes mes mailles bien avant d’arriver en haut de la manche !

Côté filage, je vous présente Spepel (c’est le petit nom de ce mouton), dont j’avais lavé et cardé la laine dernièrement :

Spepel
La laine est naturellement grise chinée, et j’aime la filer en pensant à ce mouton, parceque c’est la première laine que j’aurais lavée, cardée et filée. Je vais en faire une 3 brin que j’espère tricoter en 4 ou 4,5 mm.

Un forum et l’histoire d’un mouton

Merci pour tous vos messages de soutien et de compréhension concernant mes réflexions existentielles ! De ne pas me sentir seule me fait un bien fou ! :rolleyes_tb:
Ma cardeuse à rouleau est arrivée hier comme prévu, malheureusement, j’ai à peine eu le temps de la déballer et de l’installer.
Le corps d’ASC est bientôt terminé, le châle Poinsettia a ses 3 carrés terminés (et assemblés) :

Poinsettia

Comme le laisse suggérer le titre, aujourd’hui j’ai envie de vous parler d’un mouton : le spaelsau. Je ne remercierais jamais assez Florence, une amie fileuse, qui m’a permis de faire connaissance avec ce mouton (virtuellement seulement, mais qui sait ?). Il s’agit d’un mouton d’origine norvégienne, qui donne une belle laine grise chinée, dont je suis tout de suite tombée sous le charme… (je suis une faible fille, surtout avec les animaux et la laine !!). Florence m’a fait donc un immense plaisir en me faisant provenir de la toison de ce magnifique animal :

Toison brute
On devine déjà que cette laine est colorée, mais elle est encore suintée, et le suint plus la terre, lui donne une couleur jaunâtre.

L’expérience du filage de la laine suintée ne m’ayant pas particulièrement attirée (je n’ai pas d’atelier chez moi pour filer, je suis obligée de le faire au salon, je risque d’avoir des réflexions si en plus de faire pleins de saletés quand je carde, je file de la laine à forte odeure et pas très propre…. :innocent_tb:), j’ai décidé de la laver avant de la filer.
Aidée de Cher&tendre, nous avons donc lavé ce kilo de laine suintée. C’est très gras et très sale, de la lessive ou du savon ne suffisent pas pour la nettoyer complètement, il faut ajouter quelque chose de plus caustique : de la soude.
Le nettoyage se fait à l’eau tiède, en remuant et pressant le moins possible. On rince à l’eau froide, et l’essoreuse est un outil très pratique pour accélerer le séchage de la toison.

24 h plus tard, voici un brin de laine toute propre :
une meche de Spaelsau
Aaaah, c’est beau !! Imaginez la belle laine tweedée que cela donnera ! La toison n’a pas une couleur uniforme, il y a des zones de gris plus ou moins clair, et un peu de brun par endroits.

La cardeuse à rouleau m’a permis de carder entièrement mes 700 gr de laine en 3 heures, ce qui est très rapide par rapport au mohair (1 heure pour environ 100 gr…) :
Spaelsau carde

Maintenant, y’a plus qu’à… la filer. Je commencerais lorsque j’aurais libéré mon rouet (je suis toujours sur la laine Opaline), c’est une laine assez épaisse, donc j’essayerais de faire un fil qui se rapproche des laines Aran (50 grammes pour 70 m), afin de pouvoir tricoter un gilet « folk » sans manches. Une seule chose me gène : déontologiquement, est-ce correct d’envisager de faire un gilet irlandais avec de la laine de mouton norvégien ? :dunce_tb:

Et enfin, c’est avec plaisir que je vous annonce l’ouverture officielle de mon forum sur le filage. Je ne sais pas s’il rencontrera beaucoup de succès, car il y a peu de fileuses francophones. Cependant, cette idée me trottait dans la tête depuis quelques temps déjà, et j’espère pouvoir susciter des vocations en permettant un accès facile à l’information et à l’entraide, en plus de progresser moi-même par l’échange avec des fileuses expérimentées !

Opaline

Poinsettia le châle, avance au rythme de mes consœurs de tricot :

Poinsettia
J’ai de plus en plus de mal à le faire rentrer sur la photo !

Une idée me trottait dans la tête depuis quelques temps, à savoir mélanger de la soie tussah et de la laine. Mais pour mener au mieux cette opération un peu délicate, il faut être outillée. La cardeuse à rouleau est l’outil idéal, autant pour carder de la laine brute, que pour mélanger couleurs et matières.
Idéalement, il faut mélanger des fibres ayant les mêmes caractéristiques de grosseur et longueur. La laine du Polwarth est donc parfaite, car longue et fine (l’est-y pas mimi ce mouton :happy_tb:?).
En mélangeant de la soie et de la laine, j’obtiens une matière qui possède les caractéristiques des deux fibres, c’est à dire la brillance de la soie et l’élasticité de la laine (la soie n’est pas élastique). Et puis, c’est plus facile à filer que la soie pure.

Je décide de mélanger 25% de soie avec 75% de polwarth, et de ne faire dans un premier temps que 50 grammes de mélange.

Fibres
En haut à gauche la soie tussah, en bas à gauche le polwarth naturel, à droite la fibre mélangée partiellement.

Le résultat manque d’une touche de couleur à mon goût. Je rajoute des brins de rose ça et là sur la cardeuse.

Cardeuse en action
La laine brille, est légèrement laiteuse avec des reflets roses.

Je choisis de filer ce mélange très fin, les fibres me le permettent. Plus on utilise des fibres fines, plus on peut faire un fil fin, et inversement.

filage
On dirait de l’opale.

Le filage est une épreuve de patience. Plus le fil est filé fin, et plus il est long à filer (surtout que je m’applique ; je n’ai pas le droit d’éternuer sous peine de casser mon fil !).

ASC n’a pas assez avancé pour que je vous le montre en photo, j’ai fini la paire de chaussette en Opal 6 fils 1125 et commencé une autre paire.