Une étoile est née (presque)

:doh_tb: C’est qu’il s’en est passé du temps depuis mon dernier billet ! La Veste pour fiancé était pratiquement terminée, maintenant elle l’est complètement, voici les photos :

Et détails du devant, de l’envers et du dos :

Rappel des évènements : modèle « Vest for a fiancé » de l’ouvrage « knitting with a smile », laine Ambiance (pure laine) de Fonty, aiguilles 3 et 3,5 mm.

J’avais consigné mes remarques à propos de ce modèle sur Tricotnordique, car c’est bien la première fois que j’ai à dire sur un modèle. J’aime le rendu, Cher&tendre aussi, pour ça pas de problèmes. Mais la manière de construire ce modèle m’a un peu déroutée. Habituée au sens du détail très poussé de Starmore, là j’ai été perturbée.

  • Si l’on suit les explications du modèle, le motif du dos n’est pas centré. J’ai rectifié.
  • Les emmanchures ne sont pas creusées, je ne me suis pas trop méfiée et j’aurais dû, cela aurait apporté davantage de confort et d’esthétique.
  • Le motif du devant n’est pas non plus centré dans le sens où il repose sur un nombre pair de mailles alors que le motif est impair.
  • Habituellement quand on met des mailles en attente on commence par les tricoter, alors que là on les met directement en attente. Résultat : on est obligé de couper le fil à la fin du rang. Je m’en suis rendue compte trop tard et j’ai eu la flemme de défaire.
  • On met en attente les mailles pour l’encolure devant, mais pas pour l’encolure dos : curieux. J’ai mis en attente pour le dos.
  • Et puis les steeks augmentent au fur et à mesure de l’avancement du modèle :huh_tb: Je m’explique : il y a 9 steeks pour l’ouverture devant, 11 ou 13 pour les manches, et 23 je crois pour l’encolure ! J’ai mis tout le monde à 9, étant donné qu’il fallait retailler dans les 23… bref, curieuse manière de procéder ?
  • A mon avis ça n’est donc pas un modèle pour un débutant en tricot norvégien.

Une fois la veste pour fiancé terminée, j’ai commencé « Scandinavian Star », dans « Folk Vest », une veste sans manches, mais pour moi cette fois. Toujours en Ambiance de Fonty et aiguilles 3,5 mm.
Et donc le 13 janvier j’avais juste commencé :

Le 17 janvier, j’étais rendue aux emmanchures :

Aujourd’hui, le 26, « Scandinavian star » est presque terminée :

Note sur ce modèle : j’ai dû défaire les bordures devant, car le nombre de mailles relevées était trop faible et ça faisait gondoler le tricot (et ç’aurait été très moche). J’ai donc appliqué ma bonne vieille règle de 3 : 37 cm de hauteur de bordure avec un échantillon de 24 mailles aux 10 cm = relever 90 mailles et pas 74. J’ai appliqué cette règle de 3 aux emmanchures également, histoire de ne pas me refaire avoir.

Bon ben du coup côté filage, pas grand’chose. De la toison de romney teinte avec des couleurs alimentaires :

Mon norvégien gris célibataire de la dernière fois :

100 grammes = environ 400 mètres

Et puis un mélange divin de bébé alpaga et de soie tussah, 50/50 :

Prochains projets tricot ? Je louche sérieusement sur Bella Paquita, mais j’ai très envie de faire la « Chinese red vest » toujours dans Folk Vest. L’ennui c’est que je n’ai pas encore trouvé la laine idéale pour ces deux projets. :ponder_tb:

Une laine à chaussette

J’ai terminé tous mes encours tricot ! :jittery_tb:Vous pouvez donc aller voir ma Lacy Dress ici, et mon châle Faroé là.

Et une petite photo du châle faroé avant blocage :

C’est toujours suprenant comme la dentelle s’épanouit au blocage, devient plus régulière et aérienne ! Pour ce châle, j’ai utilisé une de mes laines filées à la main, du blue-face leicester coloris oatmeal veiné de soie tussah, un régal à filer, un régal à tricoter. Par contre, j’ai dû raccourcir mon châle de 4 rangs pour cause de manque de laine, mais ça n’est pas trop grave, ça ne nuit pas à l’ensemble.

Quant à la Lacy Dress (pas bloquée, je n’ose pas trop avec le coton), vous ne la verrez pas portée sur moi car elle est trop froide et ajourée. En tout cas elle me va, c’est le principal. Me reste plus qu’à attendre les beaux jours pour la porter.

Donc, mes aiguilles étaient libres pour un nouvel en-cours, et ça tombe bien car j’ai eu un coup de coeur subit pour ce modèle :

« Vest for a fiancé », dans « knitting with a smile« . J’ai choisi de la pure laine « Ambiance » de Fonty, je garde le noir comme couleur de fond, le blanc pour le détail d’une frise en bas, mais j’ai remplacé le rouge et le vert, trop « pétant » à mon goût et à celui de Cher&tendre à qui cette veste est destinée, par du rose et violet. C’est un modèle traditionnel suédois, qui se construit exactement comme un norvégien, c’est à dire que la veste se tricote en rond, avec des steeks pour le devant et les manches.

Côté filage, voici le coton du message précédent, retordu à 3 brins.

J’aime son aspect rustique et le fait qu’il reste des déchets végétaux dans le fil. Cela lui ajoute du charme. Je craignais d’obtenir un fil très irrégulier, mais en fait une fois retordu avec 3 brins, il n’est pas trop irrégulier. Je suis en train de reprendre goût aux fils à 3 brins, bien ronds et plus réguliers que les deux brins, je vous en reparlerais plus tard… J’aime donc filer le coton brut, et j’espère pouvoir renouveler l’expérience.

nappe glitz or Et puis avec cette nappe rouge et or, j’ai obtenu ce fil :

nappe cardee Et avec cette nappe-ci, ce fil-là :

L’envie m’a également titillé d’essayer de créer une laine à chaussette, qui serait la plus résistante possible. Je me suis inspirée d’un article paru dans Spinn-off pour sélectionner les matériaux, ainsi que de la composition des laines à chaussettes que je connais et qui sont très résistantes.

Donc, voici mes matières premières :

De gauche à droite et de bas en haut : 25% de nylon (pour la solidité), 25 % de mohair (un peu pour la solidité, et pour le brillant), un peu de Shetland gris (pour atténuer les couleurs) et 50 % de blue-face leicester (laine, douce et brillante, qui devrait être plus solide que le mérinos).

J’ai teint tout ce petit monde au petit bonheur la chance (teintures Dylon et micro-ondes, j’y ai pris goût :happy_tb:) :

De gauche à droite et de bas en haut : sheltand gris, blue-faced leicester, mohair, nylon.

Et après 3 passages dans ma cardeuse Finest, j’ai obtenu des rubans lisses, doux et brillants :

J’ai commencé à filer mon mélange, je vais essayer de le surtordre un peu, mais pas trop car il perdrait de sa douceur, ce qui serait dommage. Le surtordre permet de le rendre plus solide car plus résistant à l’abrasion. La suite au prochain épisode. :smile1_tb:

Et pour terminer, le gilet de Marie-Antoinette je l’ai tricoté à la machine il y a quelques années et vous avez tous les détails ici.

Exploration du coton

Je prends beaucoup de plaisir à découvrir cette superbe fibre qu’est le coton. Je ne connaissais que le coton peigné, et le coton « brut » n’a rien de comparable. C’est doux, fin et soyeux, on sens pleinement cette douceur lorsqu’on le travaille.

Tout d’abord, j’ai dû égrener mon coton, qui contient de nombreuses graines, on les voit nettement sur cette photo, elles sont accrochées aux fibres (les zones sombres) :

Egrener est un travail long et fastidieux. Les graines adhèrent fermement aux fibres, il faut forcer un peu pour les retirer, ce qui fini par faire un peu mal aux doigts. De plus, je ne connais pas la manière d’égrener au mieux, alors je fais un peu comme je le sens. J’aimerais des informations sur la manière dont s’y prennent les femmes africaines.

Voici du coton dont j’ai retiré les graines. J’ai mis un stylo pour faire l’échelle, car les graines, bien que nombreuses, sont assez grosses. A droite, un nuage doux et vaporeux, prêt à être filé !

J’ai essayé deux méthodes de filage. La première méthode, la plus classique, qui consiste, une fois que le coton est égrené, à le carder, puis le filer. J’ai choisi de filer mon coton cardé avec un fuseau « akha » (un petit fuseau très rapide), mais j’aurais aussi pu utiliser ma charkha, toute petite roue à filer, très rapide, utilisée en Inde pour filer le coton, et qui est d’ailleurs l’emblème de l’Inde.

J’ai cardé mon coton avec des cardes spéciales, très fines. Le coton est une fibre courte et très fine, qui ne se travaille pas de la même manière que la laine. J’ai formé des « puni », des petits rouleaux de coton, comme on le fait traditionnellement en Inde.

Et voici donc les étapes :

De droite à gauche : coton graine, coton égrené, puni (coton cardé), puis coton filé avec fuseau akha. Ce fut ma première expérience.

Puis j’ai tenté une autre manière de filer le coton, j’ai sauté l’étape du cardage et j’ai filé directement le coton égrené sur mon rouet Little Gem muni de sa poulie rapide. Le coton étant court, il a besoin d’être très tordu durant le filage, pour avoir de la cohésion. C’est pourquoi l’on utilise soit un fuseau rapide, soit une charkha au ratio très élevé (jusqu’à 1:100) soit un rouet rapide (1:20 minimum).

C’est assez délicat de filer le coton, les fibres font parfois à peine 1 cm de longueur. J’ai donc adapté ma manière de filer, en laissant entrer la torsion dans la fibre, puis en tirant dessus pour former le fil. Voici un premier fil de coton sur mon Little Gem, je ferais un retors à 3 brins :

Et j’en ai déduit qu’il est plus rapide et facile de filer du coton sans le carder au préalable, mais pour cela il faut avoir les deux mains disponibles pour le filage, ce qui n’est pas vraiment le cas avec un fuseau, et pas du tout avec une charkha (une main tourne la manivelle, l’autre étire la fibre).

Donc pour l’instant, ma conclusion est qu’il faut carder et former des puni si l’on file le coton avec une charkha, mais qu’on peut le filer directement avec un rouet.

Toujours dans le coton, ma Lacy Dress avance, voici le début de la deuxième manche :

Mon châle Faroé en est à la bordure :

Et pour faire rire les copains-copines du forum filage, je me suis transformée le temps d’une photo, en Marie-Antoinette, photo au symbole très fort car vous apercevez la tour de l’horloge, appelée aussi « Tour Louis XVI ». En effet, c’est ici qu’il fût arrêté…

Pourquoi s’ennuyer à carder et filer des toisons alors que ça va si bien en guise de couvre-chef ? :lol_tb:

C’est une très belle toison de mouton Shetland, que m’a envoyé Thérèse. Cette laine est très douce. Moi qui ne connaissait la fibre Shetland qu’au travers de Jamieson’s of Shetland ou Jamieson & Smith, et qui pensait que c’était une laine plutôt rèche, j’ai donc revu mon jugement et suis définitivement tombée amoureuse et de la fibre, et de ces beaux moutons aux couleurs si variées :wub_tb:

Psssttt, j’ai mis en vente mes écheveaux « arc-en-ciel » en mérinos dégradé, parce que j’ai déjà tant d’autres fils à tricoter… C’est ici.