Ce week-end, prise d’une très forte inspiration (et aussi parceque j’ai reçu un livre sur le tissage, qui concerne exactement mon métier à tisser : « hands-on rigid heddle loom », en anglais évidemment…), je me suis remise au tissage. Je ne me sens pas l’âme aventurière comme je l’ai en tricot, j’ai envie de projets gratifiants, vite faits et bien faits. C’est pourquoi mon choix premier, samedi, s’est porté sur de la grosse laine en trame et en chaîne… Malheureuse !!
Note : le fil de chaîne c’est celui qui est tendu sur le métier, le fil de trame est celui que l’on tisse ensuite. Il faut bien choisir son fil de chaîne, lisse, et adapté au type de peigne-envergeur. On peut utiliser en revanche, n’importe quel fil de trame.
Alors « faites comme je dis mais pas comme je fais » pourrait être ma devise…
Donc, samedi, inconsciente, j’ai utilisé un fil de chaîne épais et plutôt poilu. Pour couronner le tout, mon fil avait 1 brin, donc une forte propension à se tortiller. Résultat : plus de 2 heures perdues à monter le métier, et beaucoup de laine gâchée.
Comme j’ai horreur de rester sur un échec, je suis repartie à l’assaut dimanche, en jouant la sécurité : laine fine 2 brins (en cône, spéciale tissage) pour la chaîne. A nouveaux j’ai passé deux bonnes heures à ourdir et monter mon métier, mais j’ai été récompensée de mes efforts :
Largeur de la toile : environ 40 cm. La laine utilisée pour la trame est une laine que j’avais teinte l’année dernière, à droite sur la photo. Mes lisières ne sont pas parfaites, mais au moins ça ressemble à quelque chose cette fois. Par contre, je ne suis pas certaine d’aimer le tissage, je ne ressens pas autant d’affinités avec lui qu’avec le filage ou le tricot.
Alors, côté tricot, c’est le bonheur avec Minnie qui monte à bonne vitesse :
Je suis déjà rendue aux emmanchures dos, le modèle est cintré sur toute sa circonférence, et pas seulement sur les côtés. C’est le type de forme que je préfère, car elle respecte mieux l’anatomie. Les couturiers(ères) le savent et mettent plusieurs pinces aux vêtements cintrés.
Les perles que j’ai choisie ne se voient pas beaucoup :
J’ai opté pour des perles en verre plutôt qu’en bois, d’une part parceque je ne souhaitais pas que le prix des perles soit plus élevé que le prix de la matière première, d’autre part parceque je n’en ai pas trouvé en quantité, enfin parceque le lavage risquait de les abîmer, voir de les faire déteindre sur le modèle.
Nova Scotia sera en photo sur pieds dans la galerie aussitôt que j’aurais pu l’étrenner, j’ai pour mission de prendre un plan rapproché du col sur moi, parcequ’on ne le voit pas du tout dans le livre.