Avec les températures plus clémentes qui sont revenues, j’ai eu envie de teintures. Voici ma « production » de cet après-midi :

J’ai eu l’esprit aventureux pour les deux « boules » de gauche (agneau de Nouvelle-Zélande des Laines du Mouchon), en mélangeant des couleurs assez variées. La photo ne rend pas trop justice aux couleurs originales, en réalité plus profondes. J’aurais finalement souhaité des couleurs moins soutenues, mais ça me plaît quand même. Je destine ces deux laines à du fil à chaussette, que je retordrais en utilisant le retors navajo, pour conserver l’alternance des couleurs et donc permettre du « jacquard automatique ».
La boule de droite c’est du mohair (toujours des Laines du Mouchon), teint dans des tons de rouge rosé plus ou moins soutenu, la photo n’est pas très belle… Je prends beaucoup de plaisir à faire des teintures ; mélanger les couleurs, partir des primaires et décliner la palette des coloris, puis découvrir le résultat une fois étuvé me fascine.
Garden Shawl avance :

Mais le soleil rend le rose bien vif ! Les motifs floraux se succèdent, les rangs deviennent de plus en plus longs, et ce modèle ne me lasse pas une seule seconde !

Et puis j’ai réorganisé et étiquetté mon « bestiaire du filage » (les températures clémentes me donnant décidément la pêche). De voir et toucher tous ces écheveaux aux couleurs et à l’aspect si différent m’a inspiré cette photo :

Ce ne sont que des fibres animales, et à 95% de la laine de mouton. Quand je pense à toutes les races que je n’ai pas encore essayé, ça me donne le vertige !

Et puis Minnie est dans la galerie, c’est un régal pour moi maintenant de rajouter des photos dans la galerie !

Il fait beau, il fait chaud, le jardin est sec et Sandrine se liquéfie, mais les pieds de tomate sont heureux ! Voilà un résumé assez rapide mais précis de la situation…

Heureusement qu’en tricot, on a inventé la dentelle, car je n’ose même plus penser à Marina, rien qu’à envisager de la tricoter j’imagine déjà le rude contact de la laine et j’en frémis…

Donc, pas de Marina en vue, mais un garden shawl. Attention aux yeux c’est très flashy, avec cette lumière le rose est pétant :

Et une vue rapprochée :

Finalement, ce n’est pas un modèle tout tranquille à tricoter. Je ne le trouve pas difficile, mais il demande une certaine concentration : il faut mémoriser les petites fleurs qui s’inscrivent en croix dans le châle, car le motif n’a pas les mêmes répétition que le restant. Et puis, certains motifs ne se font que sur les rangs pairs, mais d’autres se font à tous les rangs (y-compris d’ailleurs dans les petites fleurs). Donc, c’est un châle qui nécéssite une concentration de tous les instants. Malgré tout, je le trouve plaisant à tricoter et pas ennuyeux (pour cause).

Le filage ça va encore même au plus chaud de la journée, car je n’ai pas un paquet de laine sur les genoux, comme c’est le cas en tricot.

Voici les laines une fois filées, que j’avais ramenée de ma visite chez Florence :

De gauche à droite : texel bleu, bleue du maine grise et celle-dont-le-nom-est-imprononçable : zwartble. J’aime beaucoup le texel bleu qui est assez doux et gonflant. Le zwarblemachintruc a une superbe couleur brune et est très facile à filer.

Entre deux séances filage, je travaille à la refonde de mon site Tricofolk. Je vais faire quelque chose de plus facile à mettre à jour pour moi et de plus pratique pour vous (enfin j’espère).
Donc, je ne vais plus mettre à jour ma galerie actuelle (faudra attendre encore un peu pour Minnie) car j’espère bien mettre en service mon nouveau site avant le mois de septembre.

Et pour terminer sur une petite note de fraîcheur, et pour répondre à Joëlle, si, je continue de faire du VTT malgré la chaleur, parce que contrairement à ce que l’on pourrait penser, quand on pédale, on va vite, et quand on va vite on est éventé, et donc on n’a pas trop chaud (sauf dans les montées)

C’est même un temps idéal pour aller dans les bois et faire de grandes randonnées ; les bois sont superbes en ce moment, la lumière est limpide et le ciel bleu, ça sent la résine de pin qui sèche au soleil, je me croirais dans les Alpes.

Voici la route forêstière de la « Haute-Chevauchée », qui suit les crêtes de l’Argonne :

C’est une route vraiment superbe, qui a un cachet très particulier avec cette voûte d’arbres au-dessus. Par endroits la vue est dégagée, nous sommes vraiment sur les points hauts de l’Argonne :