Petits plaisirs quotidien

Un plaisir chaque jour renouvelé, ou presque, c’est d’avoir la chance d’observer de très près des animaux que je trouve superbes : les canards colverts.

Canards colverts

A cette époque de l’année, ils sont superbes avec leur tête chatoyante, tantôt verte, tantôt violette ou encore bleue foncé, selon l’angle de vue.

Canards colverts

Ces animaux sont gâtés par la nature : ils savent nager à la perfection, et maîtrisent le courant pourtant fort de la rivière ; ils savent plonger sous l’eau ; ils sont agiles sur terre contrairement à d’autres palmipèdes et enfin, ils volent très bien et peuvent décoller directement depuis l’eau !

Canards colverts

Ceux-ci sont bien entendu apprivoisés, ils sont nés chez moi et je les ai élevés à la main il y a 2 ans. Ils vivent en liberté sur la rivière qui coule au fond de mon jardin, et pratiquement tous les jours ils viennent pour manger du blé, que je leur donne directement dans l’eau quand le courant n’est pas trop fort. Ils sont « gras comme des loches » et ne manquent de rien, je sais qu’ils ont des bons plans pour avoir du pain au camping et chez d’autres riverains 😉

Gros plan

Ils vont bientôt arborer leur plumage d’éclipse, qui ressemblera à celui de la femelle. En attendand, j’admire la complexité de leurs plumage de parade.

Détail du plumage

La cane est plus discrète dans sa tenue de camouflage, mais quand elle donne de la voix, on n’entend qu’elle ! C’est en effet la femelle qui fait « coin coin », le mâle émet un son très grave qui ne porte pas aussi loin.

Tartine, cane colvert

Voici « Tartine », qui reste plutôt à la maison, avec mes canards de barbarie. Les canards colverts sont fidèles en amour, ils vivent en couple, mais elle n’a pas eu la chance d’avoir un amoureux colvert l’année dernière.

Tartine, cane colvert

Gobe-mouche, alias « Gobi », est le roi de ma basse-cour, il pèse plus de 6 kgs mais il est gentil comme tout. La minuscule Tartine, qui doit peser à peine 800 gr, l’a choisi en tant qu’amoureux… c’est qu’elle a de l’ambition ma petite cane, elle a choisi le plus gros de tous mes canards !

Gobi, mâle Barbarie

Bon ils ne parlent pas la même langue (elle est colvert, il est barbarie), il est bien ennuyé avec cette petite « mouche » qui lui tourne autour, mais il s’y fait 😀

Noëlle, ou « Nono » est une cane de barbarie ; elle est arrivée ici à Noël. Elle avait vécu plusieurs années sur la rive d’en face, chez un éleveur, qui depuis a dû déménager. Il avait confié Nono à un de ses amis qui habite plus haut dans le village, loin de la rivière. Nono n’a pas aimé sa nouvelle maison, elle s’est sauvée pour revenir ici. Je l’ai vue errer pendant au moins 15 jours cet hiver, dans ce qui restait des installations vides de mon ex-voisin. Et puis, le jour de Noël, elle était arrivée ici. Depuis, elle revient régulièrement pour manger et pondre.

Noëlle (Nono) sur la rivière

Un nouveau forum

Nous sommes 3 passionnés qui avons envie de partager sur le vaste sujet qu’est la vie à la campagne : jardin, élevage, nature, savoir-faire…

Dans ce monde devenu fou et hors de contrôle, il devient vital de nous reconnecter aux seules vraies valeurs qui nous restent : la terre.

Si l’aventure vous tente, vous pouvez nous retrouver ici : Privilège campagnard

Poule Ardennaise grande race

La poule Ardennaise existe en naine et en grande race. La variété naine est assez bien représentée en France et Belgique, mais la grande race reste très rare. Je caressais l’idée d’en élever depuis plusieurs années, mais le fait que c’est une volaille qui vole très bien et qui reste sauvage et vive, m’avait dissuadée jusque là, habituée que je suis à la placidité de la poule Meusienne… Cependant, le désir de conservation d’une race rare, très ancienne (l’une des plus anciennes avec la Bresse Gauloise) et plutôt locale (j’habite à quelques km du département des Ardennes, et proche de la Belgique) m’a fait quand même franchir le pas ce printemps.

Poussins Ardennais GR (à droite) et Pékin (à gauche). 16/05/2019

Après avoir pris ma décision d’élever des Ardennaises en grande race, il me fallait trouver des œufs. Autant il est assez facile de trouver la version naine, autant la grande race n’est pas courante.
J’ai fait fonctionner le bouche-à-oreilles côté Ardennes, et c’est ainsi qu’un beau jour de la fin avril, je revenais avec 12 œufs fécondés d’Ardennaise grande race en coloris « doré saumoné », et 4 oeufs de Faverolles allemande, qui partage beaucoup de génétique en commun avec mes Meusiennes, et que j’avais élevé dans mes tout débuts.

Poussins Ardennais GR (à gauche) et Faverolles. 16/05/2019

3 semaines plus tard sortaient 9 Ardennaises et 2 Faverolles de ma couveuse, j’étais aux anges !

Ardennaise GR le 16/06/2019

J’aime beaucoup le coloris sauvage des poussins Ardennaise, qui ne ressemblent pas tellement à des poules domestiques.

Ardennaise GR le 14/07/2019

Ces poules ont grandi assez vite par rapport aux Meusiennes que je connais mieux.

Jeune coq Ardennais GR le 21/08/2019

J’ai eu 4 coqs et 5 poules. Je garde 1 coq et 2 poules, et j’ai trouvé à placer les autres volailles.

Coq Ardennais GR 22/10/2019

Il est aussi important de divulguer la race que de l’élever !

Coq Ardennais GR 22/10/2019

Pour l’instant mes Ardennaises vont rester en volière, mais idéalement, il faut que je « cultive » leur côté sauvage et débrouillard en les laissant plus ou moins livrées à elles-même dans un grand terrain clos, plus tard…

Poule Ardennaise GR le 22/10/2019

C’est une volaille de petite taille, à peine plus grande que mes Pékins en grande taille (et à peine plus grosse qu’un pigeon en naine). Comme souvent chez les races anciennes, l’Ardennaise serait bonne pondeuse et la chair serait excellente. Affaire à suivre… en attendant, je suis bien contente d’admirer ces magnifiques animaux au quotidien dans mon jardin ! Je suis également heureuse de contribuer modestement à maintenir des effectifs de cette race trop rare et pourtant superbe.

J’élève donc des poules Meusiennes, une race locale récente, des poules Ardennaises une race locale ancienne, des poules Pékins pas rares ; des lapins-chèvre une race fermière du sud-ouest rare, des canards barbaries très communs, des canards colverts ancêtres de tous les canards (sauf des barbaries).