Mon Etoile Scandinave est terminée :
Cette veste est issue de « Folk Vest« , je l’ai tricoté en « ambiance » de Fonty. C’est un modèle facile et agréable à tricoter, le motif se retient plutôt bien, la veste a toutes les caractéristiques d’un ouvrage traditionnel norvégien (les steeks). Bref, un ouvrage parfait et gratifiant pour débuter dans ce genre de tricot (à mon avis).
Sandra ainsi qu’une autre lectrice, me demandent comment éviter d’avoir un tricot trop serré.
D’après mon expérience personnelle, la méthode utilisée pour gérer les deux couleurs a beaucoup d’importance. Je serre davantage mes fils sur l’arrière lorsque j’utilise la méthode des deux fils sur le même doigt (méthode n°1). Je la réserve donc pour les petites circonférences comme les hauts de bonnets et les gants. J’obtiens les meilleurs résultats avec la méthode d’un fil sur chaque main (méthode n°2 du lien précédent).
Je remarque également que la qualité de mon jacquard est directement lié à la circonférence de mes aiguilles. J’aurai tendance à trop serrer mes fils sur l’arrière lorsque mon aiguille circulaire a une petite circonférence par rapport à la circonférence de mon ouvrage (c’est à dire une aiguille de 60 cm pour le corps d’un ouvrage adulte). L’inverse est vrai aussi, je vais distendre plus que nécessaire mes fils si mon aiguille est un peu trop longue (une aiguille de 100 cm pour un tricot adulte).
Mais la règle d’or, c’est de laisser le tricot se mettre en place de lui-même pendant le tricotage (laisser les mailles prendre la place qu’elles doivent occuper) et de laisser les fils courir derrière en fonction de cette occupation de l’espace par les mailles. Vous aurez sûrement l’impression que vos fils, derrière, sont trop détendus, mais ce n’est qu’une impression.
Voici un gros plan de mon jacquard envers sur mon « Etoile scandinave » :
Mon nouvel en-cours est finalement la « China Red Vest », toujours dans « Folk Vest » (j’ai pris un abonnement )
Toujours en « Ambiance » de Fonty. La laine est plus fine que celle préconisée (120 mètres au lieu de 105 mètres), mais comme le plus petit modèle est trop large pour moi, je vais ruser en tricotant plus serré.
Côté filage, une amie du forum filage m’a offert un peu de poils de ses superbes lapins angora, ainsi que quelques échantillons d’autres fibres, voici ce que ça donne une fois filé ou en cours de filage :
Gaston, angora anglais de couleur noisette :
Je fais très très fin sans forcer ! La couleur naturelle est gris légèrement beige.
Pantoufle, Angora français
C’est vraiment sa couleur et elle est magnifique. J’ai filé un peu moins fin que pour Gaston, et la fibre me semble aussi un peu plus épaisse (mais très très douce !).
Et puis un « mélange Californien » 50% mérinos, 30% mohair et 20% angora, j’ai adoré et je n’ai plus qu’une envie, me refaire un mélange similaire :
Et enfin, un peu de toison d’un alpaga qui a été croisé avec une vigogne (10% de sang de vigogne) :
C’est vraiment très doux ! Pour information, la vigogne est l’ancêtre de l’alpaga, sa toison est très fine mais c’est un animal qui a été tellement chassé qu’il est en voie d’extinction. De plus, comme pour la chèvre cachemire, la vigogne produit peu de fibres (environ 250 grammes par an). Du fait de la rareté de l’animal, de la finesse de son poil (environ 13 microns) et de la faible quantité de fibre que l’on peut récolter par animal, le prix d’un kilo de poil de vigogne coûte environ 660 dollards (source « Wild Fibers magazine« , hiver 2008).
Et puis avec toutes ces belles fibres, il y avait un tout petit peu de laine de pure vigogne (filée), j’ai donc pu toucher pour la première fois de la vigogne et c’est vraiment très très doux ! Je comprends l’engouement pour cette fibre si belle et si fine !
Mylène a consacré deux articles de son blog aux camélidés ici et là. Le chameau, l’alpaga, le lama, la vigogne et le guanaco font tous partie de la famille des camélidés.