Bon ben c’est un peu raté pour des mises à jour de blog plus fréquentes
A part ça, quoi de neuf, en vrac et dans le désordre…
Commencé et fini un Aeolian Shawl version « shoulderette »
Mélange filé main, de 50% mérinos et 50% soie, de chez Fleece artist. J’avais obtenu 440 mètres pour 50 grammes, j’ai donc fait la version « shoulderette ».
Plan rapproché, mais on distingue mal les perles que j’ai utilisées, nacrées dans les tons de rouge et or :
Pas grand’chose d’autre en tricot, il faut dire que j’ai de l’occupation ailleurs en ce moment.
Tri d’une toison de mouton race « roux ardennais » croisé. J’ai commencé à la laver, ensuite, cardage et filage. (Ce n’est pas le moment de porter une jolie petite robe en lin écru ;))
A propos de filage, j’étais allée au festival d’histoire vivante de Marle, dont le thème cette année, était le Moyen-âge. Si sur le plan de la reconstitution, c’était comme toujours, très réussi ; en revanche les arts textiles ont été très mal représentés, à mon grand désolement. Juste une roue à filer (ancêtre du rouet) et personne à s’en servir, et un « pauvre » tissage aux tablettes. Quel dommage. Les reconstitutionnistes de l’antiquité s’intéressent davantage à ces travaux d’artisanat, que les médiévistes. Pourtant, le filage faisait partie des tâches quotidiennes, et sans filage, pas de textiles.
Je suis toujours aussi étonnée que d’une manière générale, le filage intéresse bien moins que le tissage, alors que sans filage, pas de tissage. Comme si ce savoir-faire avait évolué avec l’Homme, que c’est une chose si évidente et naturelle, qu’on laisse désormais faire les machines à notre place, sans trop y penser. Et donc, c’est un peu comme si l’on n’avait plus « conscience » du fil, il est là, simplement. Bref, à méditer…
Et pour en revenir à nos moutons, à Marle pas vraiment de filage, mais l’échoppe d’un artisan qui travaillait le métal, et qui vendait… des fusaïoles ! J’ai sauté sur l’avant-dernier exemplaire qu’il avait, une très belle fusaïole, reproduction d’un modèle très courant du IXème au XVIème siècle.
Vue des deux faces, la face en étoile était très courante, la face avec le dessin en spirale, plus rare.
Cette fusaïole est en étain, mais à l’origine on les trouvait moulées en plomb. Elle est assez lourde car elle pèse 50 grammes, et son diamètre est petit, 3,5 mm. Son poids couplé à son faible diamètre lui donnent une bonne inertie et une rotation rapide, un régal à voir… et à utiliser !
J’ai bricolé un bâton de bois pour pouvoir utiliser mon fuseau :
Ce qui me fait à ma collec’ deux fuseaux historiques, un médiéval, et un antique. J’espère continuer à trouver de tels trésors.
Toujours dans le filage, je file par-ci, par-là. Je m’intéresse de près aux charkhas et aux roues à filer en ce moment. Je consacrerais probablement un article à ce type de rouets et à la manière spéciale de les utiliser, bientôt.
Voici quelques uns de mes derniers filages :
Un fil fantaisie en pur acrylique, aux couleurs de l’arc-en-ciel. C’est très long à faire, et gros consommateur de fibre, mais j’aime le rendu !
Un mélange de gotland et de mohair, un vrai régal, filé « woollen », je vais en refaire d’autre
Et enfin, de l’agneau solognot, j’aime cette couleur miel chaud, qui est la couleur de la toison.
Le week-end prochain j’anime un stage « perfectionnement » à Semur-en-Auxois. L’été s’annonce bien rempli.