La poule Ardennaise existe en naine et en grande race. La variété naine est assez bien représentée en France et Belgique, mais la grande race reste très rare. Je caressais l’idée d’en élever depuis plusieurs années, mais le fait que c’est une volaille qui vole très bien et qui reste sauvage et vive, m’avait dissuadée jusque là, habituée que je suis à la placidité de la poule Meusienne… Cependant, le désir de conservation d’une race rare, très ancienne (l’une des plus anciennes avec la Bresse Gauloise) et plutôt locale (j’habite à quelques km du département des Ardennes, et proche de la Belgique) m’a fait quand même franchir le pas ce printemps.
Après avoir pris ma décision d’élever des Ardennaises en grande race, il me fallait trouver des œufs. Autant il est assez facile de trouver la version naine, autant la grande race n’est pas courante.
J’ai fait fonctionner le bouche-à-oreilles côté Ardennes, et c’est ainsi qu’un beau jour de la fin avril, je revenais avec 12 œufs fécondés d’Ardennaise grande race en coloris « doré saumoné », et 4 oeufs de Faverolles allemande, qui partage beaucoup de génétique en commun avec mes Meusiennes, et que j’avais élevé dans mes tout débuts.
3 semaines plus tard sortaient 9 Ardennaises et 2 Faverolles de ma couveuse, j’étais aux anges !
J’aime beaucoup le coloris sauvage des poussins Ardennaise, qui ne ressemblent pas tellement à des poules domestiques.
Ces poules ont grandi assez vite par rapport aux Meusiennes que je connais mieux.
J’ai eu 4 coqs et 5 poules. Je garde 1 coq et 2 poules, et j’ai trouvé à placer les autres volailles.
Il est aussi important de divulguer la race que de l’élever !
Pour l’instant mes Ardennaises vont rester en volière, mais idéalement, il faut que je « cultive » leur côté sauvage et débrouillard en les laissant plus ou moins livrées à elles-même dans un grand terrain clos, plus tard…
C’est une volaille de petite taille, à peine plus grande que mes Pékins en grande taille (et à peine plus grosse qu’un pigeon en naine). Comme souvent chez les races anciennes, l’Ardennaise serait bonne pondeuse et la chair serait excellente. Affaire à suivre… en attendant, je suis bien contente d’admirer ces magnifiques animaux au quotidien dans mon jardin ! Je suis également heureuse de contribuer modestement à maintenir des effectifs de cette race trop rare et pourtant superbe.
J’élève donc des poules Meusiennes, une race locale récente, des poules Ardennaises une race locale ancienne, des poules Pékins pas rares ; des lapins-chèvre une race fermière du sud-ouest rare, des canards barbaries très communs, des canards colverts ancêtres de tous les canards (sauf des barbaries).