La marmite au filage…

… est très grande et redoutable :devil_tb:

C’est que quand on a mis le nez dedans, on trouve que c’est bien agréable de filer, c’est relaxant et créatif à la fois, on peut enfin réaliser le fil de nos rêves, dans la matière de nos rêves car tout est permis ! On commence par faire des petits stocks de fibre, et puis on a envie d’essayer un peu tout ce qui nous tombe sous la main, des fibres les plus nobles jusqu’aux plus hétéroclites (et ça ne fait pas baisser le stock :unsure_tb:) ! Pour enfin se dire qu’un petit lama ou un mouton au fond du jardin, ça serait bien agréable.

Je suis allée rendre visite à Dominique ce week-end, et elle a goûté à ce qu’il y avait dans la marmite, parce que j’ai apporté un rouet avec moi… voici son premier écheveau, début d’une longue série :

Vous apercevez au-dessus de l’écheveau une « knitting belt », originaire des îles Shetlands. Cette ceinture servait traditionnellement à piquer la quatrième aiguille d’un tricot, lorsque les aiguilles circulaires n’existaient pas.

Nous avons goûté l’excellente cuisine de Dominique, discuté sur la prolifération des bambous, rêvé aux îles Shetlands et aux Hébrides, eu envie d’acquérir une filature…. une bonne journée entre tricoteuse, donc !

Au retour, petit détour par la très jolie ville de Bouillon, en Belgique, rendue célèbre par Godefroy de Bouillon :

Le château fort :

Et nous avons dégusté des frites tout en regardant couler la Semois.

Côté tricot, le petit haut, modèle BdF, n’avance pas très vite (mais le dos est fait, ça c’est le devant) :

J’ai terminé de filer la gâterie qui était sur mon rouet :

Et puis voici de l’alpaga de Renée :

J’en ai plus d’un kilo, j’espère tout le filer pour en faire un ouvrage conséquent, un pull sans doute. J’envisage de le retordre à 3 brins pour avoir quelque chose de bien homogène.

Les fibres sont longues, et doivent mesurer presque 20 cm. Je profite de l’été pour filer cet alpaga dehors, car je ne l’ai pas lavé avant de le filer, je trouve que c’est ce qui va le mieux pour l’alpaga.

Plus que quelques jours

La semaine dernière a été bien remplie, cette semaine promet de l’être tout autant.

Entre tout cela, j’intercale un peu de cardage, de filage, de tricot.

Mélange de laine Shetland, Tarasconnaise, soie tussah et lin, prêt à filer :

Pour Véro, le chameau de cirque filé au fuseau et retordu :

Une gâterie sur le rouet Suzie pro, ce mélange 50% mérinos et 50 % soie tussah :

Et puis un petit haut d’été, modèle de Bdf bien connu des tricoteuses du web :

Qualité « plaisance » de Phildar, dans mes stocks depuis quelques temps.

Pour l’instant, l’heure est aux valises, le week-end prochain a lieu la deuxième rencontre du forum du filage. Petit détour par les lamas d’Alsace chez Michel, puis nous descendrons au sud chez les lamas et les ânes de Joëlle, dans les Cévennes, pour un week-end bien rempli. Bonne semaine à tous !

Poils de chameau et fuseau

Tout ce qui suit est la faute à Fleur :devil_tb:, ou presque…

:innocent1_tb:

Elle a commencé à me mettre sous le nez dimanche dernier, de magnifiques fuseaux. Je me suis souvenue que j’en avais déjà un, un Kokovo léger et très joli. Alors, pour tenter de me justifier à moi-même un deuxième achat particulièrement inconsidéré, j’ai commencé à me servir consciencieusement et sérieusement de mon Kokovo…

Il est très léger, donc adapté pour filer du fin, c’est ce que j’ai fait avec du mérinos que Fleur avait joint avec le fuseau :

Au fur et à mesure que j’estimais mon fuseau rempli et donc trop lourd pour continuer de faire un fil fin, j’enroulais mon célibataire autour de mon nostepinne, petit outil en bois qui sert à faire des pelotes, et en m’arrangeant pour avoir un fil continu à la fin. L’avantage du nostepinne est d’avoir accès aux deux bouts du célibataire, il est donc facile de le retordre à deux brins sans s’emmêler les pinceaux puisqu’on dévide la pelote par les deux bouts à la fois. La méthode qui consiste à faire deux bobines séparées étant plus difficile à gérer, sachant que les célibataires ne demandent qu’à se tordrent entr’eux. C’est Priscilla Gibson-Robert qui donne cette astuce du nostepinne dans « Spinning in the old way« , une référence pour le filage avec un fuseau « top whorl » (volant en haut, comme le kokovo).

Et c’est ainsi qu’au bout de nombreuses heures de filage au fuseau, j’obtenais ce mérinos deux brins :

86 mètres et… 12 grammes

J’aime bien filer au fuseau, mais je le réserve pour de petites quantités de fibres, ou des fibres rares et précieuses que je voudrais savourer. Véro du forum filage m’a récemment envoyé un peu de poils de chameau, qui provenait de la tonte d’animaux de cirque près de chez elle, c’est tout naturellement que je l’ai filé au fuseau :

Le poil est très court, délicat à filer et plutôt doux.

Dimanche j’ai été prise d’une frénésie de teinture et voilà le résultat :

A gauche dans les tons bruns, du noir du Velay, puis en allant dans le sens des aiguilles d’une montre, de l’alpaga gris teint dans des tonalités d’orangé et prune, du bleu du maine vieil or, et deux toisons inconnues (bleue et violette). Au centre, du mohair du Texas.

Côté tricot, ça suit son cours, Lily avance, j’arrive presque à l’encolure du devant :

Bien que j’ai envie de tricoter de petits hauts d’été, je n’ai pas encore trouvé l’inspiration ni la laine qui va avec. Je verrai plus tard…

Pour l’heure, j’ai une pensée affectueuse pour les tricoteuses de TN qui vont se rencontrer ce week-end. Rencontre qui sera suivie de près par celle du forum filage qui aura lieu à la fin du mois dans les Cévennes.