Noël, toujours

Au risque de vous décevoir, je préfère publiquement lever un doute : vous avez été nombreux(ses) à me demander, depuis mes débuts en filage, quand je commercialiserais mes fils faits-main. La réponse est : sans doute jamais. La raison, les raisons en fait, sont nombreuses :

  • Ce qui m’a poussée au départ vers le filage, c’était la curiosité et l’envie d’apprendre, je file pour mon propre plaisir. Je ne souhaite pas que cela se transforme en obligation pour moi.
  • Filer 100 gramme de fils genre laine à chaussette, demande entre 3 et 4 h de travail. Doubler ce temps de travail pour un fil deux fois plus fin.
  • La teinture et le cardage demandent au moins 1 h de travail, et plus si je mélange deux matières ou si je souhaite peindre des effets particulier sur ma toison.
  • Je serais bien incapable de refaire ce que j’ai déjà fait, en particulier au niveau de la teinture (j’y vais au pif !).
  • Enfin, si je devais vendre mes réalisations et compter mes heures de travail, cela monterais le prix de la laine filée au prix de l’or !

Par contre, il est possible que sporadiquement, je propose à la vente certains de mes écheveaux filés main pour des raisons diverses et variées, dans ce cas le prix sera simplement celui du coût de la matière première, pas du temps de travail, car l’idée ne sera pas de vouloir rentabiliser cette activité, mais plutôt de faire du vide dans mes stocks…

Côté tricot, peu d’avancées cette semaine, mais ASC possède une première manche :

Manche d'ASC
Finalement, elle fait bel et bien 51 cm de hauteur, après calculs intensifs et mesures à l’appui, cette longueur conviens à ce type de veste. La fréquence des augmentations, que je trouvais élevée, s’avère parfaitement correcte elle aussi.

Poinsettia a ses 4 carrés assemblés, et ressemble vraiment à un châle maintenant :

Poinsettia
J’ai commencé la bordure, qui se tricote à part et que l’on assemble à la fin au châle. Elle est fastidieuse à tricoter, je n’arrive pas à mémoriser le motif, qui me semble un peu complexe. Je me réfère sans cesse aux explications écrites (le schéma n’est pas vraiment clair), ce qui me ralentit dans ma progression. Ajoutez à cela les rangs raccourcis aux 4 coins, bref, vivement la fin !!

J’ai terminé les chaussettes Opal Tigres, j’ai envie d’enchaîner sur un nouveau CCP, mais j’hésite encore, entre un bibi, des chaussettes ou des moufles.

Coté filage, je file toujours Spepel sur mon rouet Traveller, j’arrive à la fin de mes 700 grammes, et je suis toujours en train de filer la dentelle sur mon S45, un peu plus de 50 grammes de fait. Comme me le faisait remarquer Françoise, deux rouets = deux encours ! :innocent_tb:

Cela faisait déjà un petit bout de temps que j’avais envie de toucher des fibres de bambou, c’est fait depuis ce matin, je viens de recevoir ma commande de chez Scottish Fibres, ma collection de fibres s’agrandit !

Fibres variees
A gauche, le bambou, le toucher ressemble à celui du coton, et il est satiné comme de la soie. Je me demande comment je vais le filer, car il n’est pas sous la forme d’un ruban de fibres, mais d’un petit paquet.
A droite, en haut c’est de la laine de « Bluefaced Leicester » coloris naturel, cette fibre est très douce. En bas c’est du Wensleydale (z’avez vu le joli mouton à rastas ?!) écru ; la laine semble longue et brillante, un tout petit peu moins douce que le Bluefaced.
Et enfin, au milieu, le livre de Anne Field au titre alléchant. J’ai déjà son livre « Spinning » qui explore les bases du filage, du cardage, de la teinture. J’espère donc apprendre davantage avec cet ouvrage-ci, assez rare visiblement.

Interlude…

La semaine dernière, j’ai reçu l’ouvrage « Folk hats« . Je n’ai pas résisté au plaisir de tricoter l’un de ces jolis bibis… il y en a beaucoup que j’aimerais tricoter pour moi, notamment Glengarry (le bérêt écossais), le Hunter’s Fedora (chapeau allemand en laine feutrée) et le Pakul afghan…
Celui qui fait mon désespoir c’est « Frontière », un bibi très moulant, qui ne ferait pas bon ménage avec mes bouclettes (naturelles), elles seraient toutes écrasées ! Et pourtant, je le trouve original… :down_tb:

Mais le permier que j’ai tricoté, c’est le bérêt renaissance, j’ai tout de suite beaucoup aimé ce bérêt en velours, et j’avais justement un cône de velours sous la main !

Poinsettia avance au rythme de mes consœurs tricot, et je me suis précipitée cet après-midi pour le photographier lorsqu’un rayon de soleil a pointé son nez complètement inopinément :

Poinsettia
Bientôt la bordure…

La première manche de ASC me paraît looooongue à tricoter :

ASC manche
Le livre indique de tricoter une manche d’environ 51 cm de hauteur, je ne suis pas encore rendue… et je trouve que ça fait bien long, 50 cm pour une manche, à moins que le gilet soit près du corps, ce dont je doute.

Un peu de tricot, un peu de filage. Voici les premiers écheveaux de Spepel :

La laine de Spepel

Et en gros plan :

Spepel

Le résultat me plaît beaucoup ! :smile_tb: J’en suis plutôt fière, parceque c’est le premier fil dont je me suis occupée à toutes les étapes : lavage, cardage, filage et bientôt tricotage.
Mon fil fait environ 50 m pour 50 gr, c’est exactement ce que je souhaitais, pour tricoter un Aran. La laine a l’air toute « ébouriffée » contrairement à certaines laines du commerce bien lisses. Cela vient du fait que je n’ai pas peigné la toison, seulement cardée. Il existe en effet des peignes spéciaux qui permettent de retirer les fibres les plus courtes de la toison, et de ne garder que les longues. De plus, le peigne dispose bien les fibres parallèles les unes aux autres. Mon fil comporte toutes les longueurs de fibres puisqu’il est seulement cardé, d’où cet aspect un peu poilu, mais que j’aime beaucoup.
Une chose m’étonne beaucoup, c’est la couleur de la laine qui varie beaucoup suivant son état. D’abord plutôt brune lorsqu’elle était sale, elle est devenue gris très clair une fois cardée, et puis une fois filée, elle est plutôt gris foncé. Tant mieux, je voulais quelque chose de foncé. Mais c’est un paramètre à prendre en compte lorsque l’on souhaite élaborer un fil particulier. La couleur de la laine en mèche n’est pas la même qu’une fois filée.

Au Cabaret des oiseaux

Le restaurant « Au Cabaret des oiseaux » a ouvert ses portes !

cabaret des oiseaux

Idéalement situé au coeur de la forêt d’Argonne, ce nouveau restaurant (créé par Cher&tendre) vous ravira par son côté à la fois rustique et convival.
C’est dans un cadre champêtre, à proximité de la rivière l’Aire, que vous pourrez déguster nos spécialités locales à base de graines de tournesol.
Possibilité de pension complète pour les beaux jours.

Restaurant « Au Cabaret des oiseaux », ouvert de l’aube au crépuscule durant toute la saison froide, accès depuis le mirabellier ou le petit muret.
Si la « cuisinière » n’est pas là, il suffit d’atterrir sur le toit aux heures des repas pour signaler votre présence…

Côté tricot, la manche d’ASC a avancé :

A shaped cardigan
Mais je trouve que le rythme des augmentations est un peu élevé (tous les 3 rangs), je crains d’avoir augmenté toutes mes mailles bien avant d’arriver en haut de la manche !

Côté filage, je vous présente Spepel (c’est le petit nom de ce mouton), dont j’avais lavé et cardé la laine dernièrement :

Spepel
La laine est naturellement grise chinée, et j’aime la filer en pensant à ce mouton, parceque c’est la première laine que j’aurais lavée, cardée et filée. Je vais en faire une 3 brin que j’espère tricoter en 4 ou 4,5 mm.