Nova Scotia a le vent en poupe côté tricot, même si ça ne se voit pas trop sur la photo … Oui tricoter un gansey comme celui-ci c’est un travail de longue haleine, à la manière de Cape Cod (d’ailleurs, je suis très tentée de le refaire celui-là, en regia silk aussi…) ou Sand Dollard.
Mais quelle béatitude tricotesque que de voir se dessiner des motifs parfaitement nets et impeccables, de simples mailles endroit et envers, juste parcequ’on a serré à mort avec des aiguilles ultra-fines !
Le soleil dénature un peu relief et couleur, mon gansey est bleu – comme la majorité des ganseys du projet Tricotnordique, promis j’ai pas copié !
Pour me dégourdir les mains entre deux séances de gansey, j’ai filé un peu de lin, pour voir ce que ça donnait. Ben, ça donne bien, non ?
Il faut avoir les mains humides pour filer le lin, ce qui permet à la colle naturelle contenue dans le lin de se dissoudre, et de lisser les fibres. Ce que j’ai fait, donc. J’ai mis un bol d’eau à côté de moi et je me trempais régulièrement les mains dans l’eau. L’avantage aussi d’avoir les mains mouillés, c’est que le lin est moins agressif, car il glisse mieux. Mais il faut supporter d’avoir les mains humides, ce qui n’est pas trop mon cas…
J’ai filé à l’inverse de d’habitude, parceque j’ai lu que le sens naturelle de la pousse du lin étant en S, il était mieux de le filer en S et de le retordre en Z. Bon, faudra que je fasse un essai en filant comme d’habitude pour voir si ça fait vraiment une différence !
Et pour les curieux qui se demandaient à quoi ça pouvait ressembler du poil d’âne :