Rêver…

Sterenig m’a passé le questionnaire des rêves, voici mes réponses :

De quel modèle de tricot rêvez-vous, en pensant pouvoir le faire un jour ?

Katherine Howard, d’Alice Starmore dans Tudor Roses, probablement le livre d’Alice Starmore que je préfère pour les modèles aussi désuets que raffinés. Des torsades avec de l’intarsia, du jacquard et une coupe cintrée avec des empiècements, ce modèle a tout pour me plaire :wub_tb:

De quel modèle de tricot rêvez-vous, mais en pensant qu’il ne restera qu’un rêve ?

Foolish Virgins de Kaffe Fassett, parcequ’il comporte beaucoup de couleurs, et que la qualité de remplacement pour le tricoter va être difficile à trouver dans ces coloris-là, et aussi parceque c’est de l’intarsia à très haute dose. Pourtant, qu’est-ce qu’il est beau !!

Quelles laines vous font rêver ?

En tout cas pas de marque de laine, mais plutôt une matière, le quiviut, parceque je ne pense pas pouvoir en filer et en tricoter avant longtemps ! C’est le sous-poil du boeuf musqué, très chaud, très doux, très cher….

Qu’est-ce que vous rêvez d’avoir ?

Des aiguilles en bois de rose ou d’ébène (recyclé, bien sûr).

Qu’est-ce que vous rêvez de savoir faire ?

Tricoter presque tous les points sans regarder mes mains, pour enfin pouvoir comprendre les films en V.O. à la télé…

Rêves divers :
– Un projet dont vous rêvez ? Avoir ma maison.
– Un de vos rêves dans la vie ? Pour l’instant, donner des cours de filage. Mais mes rêves vont aussi vite que mes projets en cours, alors qui sait !

Carine et Millaine, de quoi rêvez-vous ?

Côté tricot, Nova Scotia va bien, la première manche est terminée, et j’ai relevé les mailles pour la seconde. C’est une étape que je n’aime décidément pas faire, car je veux relever correctement mes mailles, c’est à dire de façon régulière sur tout le rang. Ce qui fait que je peux y passer beaucoup de temps si ça n’est pas parfait !

Donc, maintenant je n’ai plus qu’à me laisser couler jusqu’à la fin de cette manche…

Côté filage, j’ai pu sortir les 50 premiers grammes de coton de mon rouet :

J’ai choisi de faire un fil à 3 brins, histoire de le rendre plus épais, mais il n’est pas si épais que ça au final (à tricoter en 3,5-4 mm je pense). Je comprends mieux maintenant pourquoi les cotons du commerce sont plus « lourds » que la laine. En effet, le coton n’a pas l’élasticité et le gonflant de la laine, j’ai beau filer une assez grosse quantité de fibre, comme en plus elle a besoin de beaucoup de torsion, elle se tasse, donc le résultat est plus fin et plus compact.

Et voici mon mohair noir et prune filé, retordu avec un fil brillant :

Le mohair a plus de caractère s’il est retordu avec un autre fil très fin, du moins c’est l’impression que j’ai.

Pour finir, des petites fleurs du jardin, discrètes mais très belles :

C’est la « véronique petit-chêne », de quoi m’inspirer pour des teintures futures !

Teintures, toujours

Je profite du beau temps pour continuer de laver du mohair (pour rappel, j’en ai au moins 5 kg de brut), pour le teindre et le filer. C’est beaucoup plus pratique pour moi de le faire dehors, j’évite les odeurs désagréables, je salis moins et je supporte mieux le mohair. En plus, j’apprécie beaucoup de filer dehors, mon mirabellier a bien sorti ses feuilles et me fournis une ombre agréable.

Jusqu’ici, je teignais le mohair de la même manière que la laine, c’est à dire que j’en faisait un ruban cardé avant de le teindre. Mais cette méthode n’est pas très adaptée au mohair (en tout cas au mien), car la teinture ne rentre pas bien dans la fibre mais dégouline, rendant le processus délicat autant que risqué. C’est pourquoi dernièrement j’ai teint mes bouclettes de mohair avant de les carder.

Mélange de Terracotta et Tobacco :

Je n’ai pas retordu ce mohair. Je ne l’avais pas non plus cardé avant de le filer, j’ai simplement ouvert les bouclettes à la main, et je les ai directement filées. Cela donne cet effet flou.

Autre mohair, autre envie, cette fois je voulais tenter d’obtenir du noir. Pour avoir fait par le passé de la teinture sur soie, je sais que c’est sans aucun doute la couleur la plus difficile à obtenir, car elle doit être bien saturée pour être profonde. Pas assez de colorant donne un anthracite plus ou moins soutenu, très joli certe, mais pas noir… Et j’avais envie d’un prune violacé à marier avec ce noir, et retordre éventuellement le tout avec du fil brillant.
Voici donc mes essais sur les mèches :

La photo montre du noir plus noir qu’il n’est en réalité. La prochaine fois, je diluerais moins mon colorant. Par contre, je raffole littéralement du beau violacé que j’ai obtenu (mélange de bleu et rouge).

Ensuite, j’ai cardé les deux couleurs ensembles :

Maintenant, y’a plus qu’à les filer. Mais j’aimerais, avant, continuer de faire mon coton, qui est toujours en plan sur mon S45.

Voici « arc-en-ciel numéro 2 » retordu :

Et j’ai fait un petit reportage photo pour le forum du filage, sur le retors navajo et la façon de teindre un arc-en-ciel. Les explications sont ici.
Et Nova-Scotia pendant ce temps-là ? Il avance :

Week-end teintures

Vous aviez presque trouvé, mais dans le désordre, les fibres mystères de mon dernier billet !
De gauche à droite, vous pouviez voir :

  • du chien, je ne connais pas la race. J’ai filé directement les touffes de poils, comme ça sans les laver, Florence m’ayant déconseillé de le faire parceque les poils risquaient de glisser ensuite. Je n’ai pas non plus éprouvé le besoin de les carder, mais par contre j’ai éprouvé le besoin de filer ces poils dehors, je suis pas tellement fan des odeurs de chien… :blink_tb:
  • du lapin angora : poils très courts, pas faciles à filer, il faut mettre beaucoup de torsion. J’ai cardé avec des cardes à main très fines, mais pas lavé ces poils.
  • du lama de Joëlle, doux et facile à filer, belle couleur caramel.
  • du chat, la chatte Mélissandre de Midian pour être encore plus précise. Je n’ai pas non plus lavé ces poils, mais je les ai cardé eux aussi avec des cardes très fines. Ce fil est superbe, j’ai réussi à faire un fil fin et assez régulier, qui serait parfait pour une dentelle.

Petite photo de Nova Scotia :

Mais ce week-end c’était teintures. J’attendais de recevoir ma commande des laines du Mouchon, et en particulier l’agneau en ruban, pour le teindre. L’idée de l’arc-en-ciel ne m’ayant jamais quittée, j’essaye de mettre au point la technique qui fera le plus joli dégradé. La dernière fois les couleurs étaient assez soutenue et le jaune peu présent, j’ai cherché à remédier à cela, tout en souhaitant obtenir des couleurs pastels.

Bon pour le pastel, c’est pas vraiment ça, malgré le fait que j’ai énormément dilué mes teintures. Cette fois-ci je vais obtenir des bandes de couleurs plus larges que la dernière fois.

Voici le résultat en cours de filage :

L’agneau est facile et agréable à filer, j’obtiens un beau fil régulier, assez fin. Je suis assez impatiente de faire le retors, qui sera Navajo pour conserver l’alternance des couleurs, pour voir l’épaisseur et l’allure de mon fil.

Et puis, voici mon interprétation de la photo de Luisa, cela m’a ramené à mes premières amours colorées, à savoir le bleu turquoise et le vert émeraude :

C’est un fil en pur mohair, retordu sur un fil argenté ; j’ai tiré plus sur le fil argenté, et laissé le mohair s’enrouler autour, ce qui me donne un fil bouclé. J’ai utilisé du bleu roi, du bleu canard et du vert émeraude pour les couleurs, avec une pointe de jaune et de rose, qui se sont mélangés aux bleus.