Je n’ai rien à vous montrer en tricot…
Ma robe Lacy Dress (qui est une robe d’été, donc que je ne suis pas prête de porter) continuer de progresser, j’ai attaqué une manche. Le châle Faroé en est rendu à la bordure, au moins aussi longue que le corps du châle.
Et j’ai tricoté un deuxième pull « spontané » en 5 jours (aiguilles n°8 et jersey, ça aide) que je ne vous montrerais pas cette fois-ci pour la simple et bonne raison que je l’ai sur le dos et que vu le froid de canard (les canards sont-il plus ou moins frileux que nous ?) je n’ai pas du tout envie de le quitter même le temps d’une photo.
Par contre, j’ai quand même profité d’un rayon de soleil hivernal pour prendre quelques photos de mes filages et cardage récents.
Côté filage, j’avais ce projet sur mon rouet depuis un certain temps, tout est filé :
A peu près 150 grammes de mérinos dentelle, d’après la méthode des dégradés de Florence, d’après les boules en photo ici (les 4 du fond à gauche). Le principe : on teint par exemple 4 couleurs différentes, ici du rouge, orange, vert et bleu, et la transition de couleur est obtenue en mélangeant chaque couleur entr’elles au moment du filage. J’ai mis du temps à filer tous ces petits écheveaux d’environ 25 grammes chacun, car il y a beaucoup de manipulation à faire.
Prochain filage sur mon rouet, cette belle laine inconnue que Joëlle m’a apporté lors de sa visite. Une laine plutôt douce, fine et légèrement grège, une couleur dont je raffole ! J’ai cardé la laine avec des cardes à main, et ai roulé la nappe obtenue autour d’une aiguille à tricoter afin de former un rouleau. C’est plus facile de filer des fibres courtes à partir d’un rouleau comme ceux-là.
Ce week-end je me suis éclatée avec ma cardeuse à rouleaux, du glitz et de l’angelina. L’angelina est une fibre synthétique très brillante avec des reflets métalliques, nacrés, irisés ou holographiques. On la mélange en petites quantités avec d’autres fibres pour obtenir un bel effet brillant. Le glitz est du nylon trilobal, lui aussi très brillant qui s’utilise en petites quantités.
J’ai eu beaucoup de mal à rendre la brillance du glitz et de l’angelina sur cette photo :
Mélange de mérinos écru, soie, glitz blanc et angelina aux reflets bleus. Je voulais un fil qui rappelle la glace et la neige de l’hiver.
Et là c’est un mélange de corriedale rouge, bordeau, un chouilla de soie tussah et du glitz doré :
Je voulais recréer l’ambiance de Noël, et oui, ça approche…
Et puis un dernier petit mélange de différentes couleurs, différentes fibres mais sans glitz ni angelina :
Le filage permet des possibilités infinies, c’est vraiment éclatant de décider quelle sera la texture d’un fil, sa couleur, la matière qui le compose et sa finesse…
Enfin, une découverte arrivée par la poste ce matin, je ne pensais pas un jour pouvoir en toucher du vrai, c’est du coton brut :
Il provient d’un village du nord du Togo, et qui dit coton brut dit graines avec. Il faut donc que j’égrenne ce coton avant de pouvoir le filer. A droite sur la photo vous pouvez voir une graine que j’ai retiré (et que je vais garder précieusement pour la faire germer !). Le reste des fibres en photo contient encore les graines, à les voir comme ça on ne dirait pas, car les graines sont bien cachées au milieu du coton. Je connais encore peu la bonne manière de travailler le coton, voilà un bon exercice en perspective !