Tricoter le jardin

Vous ne verrez pas encore Minnie sur pieds, parce que depuis la dernière fois je ne me suis pas penchée sur mon problème de boutons. La raison est ici, j’ai passé des mois sur cette nouvelle version de site, opérationnelle depuis jeudi dernier. Donc, maintenant que j’ai – à peu près – l’esprit libre, je vais pouvoir y songer…

Pour Nansou, qui parlait de broderie de Lunéville dans un de ses précédent posts, voici une photo du fameux crochet très très fin que j’ai hérité de ma grand’mère maternelle :

Les deux crochets de gauche sont pour faire l’échelle ; le crochet le plus à gauche est un 2 mm, le suivant du 1,25 mm, on distingue à peine la pointe du crochet de droite à l’oeil nu ! Je me demande bien à quoi ce crochet pouvait servir, en tout cas probablement pas à faire de la broderie de Lunéville (en Lorraine), puisque ma grand’mère était bretonne, et qu’elle ne semblait pas broder en dehors de ses initiales sur son linge de maison… remailler les bas ? Faire de la dentelle au crochet ?

Enfin, comme Minnie est pratiquement terminée, je me suis offert une petite dentelle pour l’été. Je pense que cette dentelle me prendra même un peu plus que l’été, vu sa taille.

Il s’agit du « Garden Shawl » de Dorothy Siemens, qui me faisait envie de puis longtemps, mais sa forme carrée ainsi que sa grande taille m’avait freinée jusque là. Seulement, j’ai sorti de ma réserve de superbes écheveaux de fil dentelle 1 brin, que j’ai en quantité certainement suffisante pour ce modèle, et dont la couleur est idéale pour ce châle sur le thème floral. Je n’ai donc pas pu me retenir… :rolleyes_tb:

Le châle se tricote en rond, il commence par le centre, et je n’ai donc jamais de rangs à tricoter à l’envers.

Une paire de CCP pour la route :

Regia 6 fils, crazy color. J’y ajouterai des semelles de cuir.

Et je réponds au questionnaire que Lili m’a passé sur les blogs :

Comment avez-vous connu l’existence des blogs ?

Par le biais des sites américains d’abord, avant que le tricot et les blogs ne se développent en France. A l’époque j’avais déjà mon site Tricofolk, et je tenais plus ou moins à jour une rubrique « ouvrages en cours », un peu comme Wendy (à ce moment-là, depuis elle a un vrai blog), mais c’était une simple page sans aucune archive ni possibilité de laisser des commentaires. Ensuite, Clémence a été la première bloggeuse francophone a ouvrir le sien, suivi de près par Isabelle. A l’époque, Canalblog et les autres n’existaient pas encore, il fallait faire son blog « manuellement » et donc connaître le langage html.

Qu’est ce qui vous a amené à ouvrir le votre ?

Quant j’ai découvert WordPress que j’ai pu installer chez mon hébergeur de l’époque, Free.

Lorsque vous écrivez sur votre blog, avez-vous le sentiment de communiquez ou de tenir un journal intime ?

De communiquer, et de tenir une sorte de journal de bord de mes activités, avec mes impressions, déductions, et découvertes.

Ecrire dans votre blog a-t-il changé quelque chose dans votre vie ?

Pas plus que d’avoir une page personnelle et de fréquenter des forums. D’une manière générale, être « présente » sur le web m’a permis de rencontrer virtuellement et en vrai des personnes avec qui j’ai des points communs et certaines sont devenues de vraies amies.

Ecrire dans votre blog a-t-il changé quelque chose dans votre manière d’écrire ?

Non, j’écris telle que je suis (enfin, j’essaye !)

Vous est-il arrivé quelque chose d’inattendu de particulier (agréable ou désagréable) du fait que vous ayez un blog ?

Pas plus qu’avec ma page personnelle.

Pensez vous tenir longtemps ce petit espace Web à vous ?

Tant que j’aurais des choses qui me paraissent intéressantes à évoquer.

Vous estimez vous blog addict ?

Oui, mais de la même manière que j’aime aller sur des forums et groupes de discussion qui m’intéressent.

Les blogs disparaissent : que faites vous, où allez vous, dans quel état serez vous ?

Si les blogs disparaissent, ce sera sans doute au profit d’un autre moyen de communication, sur le web ou ailleurs. Je ne me fais pas trop de soucis de ce côté-là, et je trouverais toujours un moyen pour communiquer.

Enfin citez l’URL des 3 notes de votre blog que vous préférez ?

La notion de préférence n’entre pas en ligne de compte pour moi. Je n’aime pas un blog plus qu’un autre, et je n’ai certainement pas un « top 3 » des meilleures url. Je ne me permettrait donc pas de nommer 3 blogs juste parce qu’à un instant « T » ce sont les 3 que je préfère.

Je passe le relais à Florence (qui vient de donner une super-astuce sur son blog pour les tricoteuses qui ont pour habitude de coincer leur aiguille sous leur bras, mais qui voudraient tricoter en circulaire !)

La campagne

Je prends mon rythme d’été avec les beaux jours qui sont revenus. Mais j’ai peu de temps pour tricoter la journée, et le soir j’aime beaucoup sortir et profiter de la quiétude du crépuscule.

Minnie avance quand même, voici les 4 pans du corps :

Et Marina profite de quelques rangs glanés à droite et à gauche :

Les couleurs sont peut-être un peu plus fondues en réalité, mais pour une fois on distingue les nuances de rouge.

La campagne est belle sous le soleil, voici un aperçu de ma campagnne d’adoption.

Un petit village près de chez moi :

Le département où je vis est l’un des moins peuplés de France, ce qui se voit un peu sur la photo. Ici pas de grandes villes, pas d’usines et pas d’autoroutes. A la fois, lorsque je suis arrivée ici il y a une dizaine d’année, j’ai eu la curieuse impression d’être remontée dans le temps. J’ai vu des tas de fumier dans les villages, je n’avais jamais connu ça dans ma Haute-Savoie natale, très moderne et touristique. J’apprécie la quiétude qui règne ici, pourvu que ça dure encore longtemps. Lorsque l’on se promène dans la campagne et surtout dans les bois, on a cette impression d’être hors du temps, hors de la vie moderne bruyante et trépidante, déconnecté. Je me plaîs ici.

Voici le village où je vis :

Village situé à la lisière de la grande forêt d’Argonne, sauvage et méconnue, que l’on voit en arrière plan. Le curieux monument sur la droite, au style grec, c’est le monument américain de Pennsylvanie. Lors de la première guerre mondiale de 14-18, beaucoup d’américains sont venus combattre en Argonne (essentiellement des américains des états du sud). Beaucoup sont morts. En hommage à leurs soldats, l’amérique a construit plusieurs mémoriaux et cimetières (dont le plus grand d’Europe, à une quinzaine de kilomètres) dans la région après la guerre, sur des terres cédées par l’état français. Lorsque l’on pénètre dans un monument américain, on est vraiment en amérique !

CCP, le retour

Ces jours passés, j’ai pu profiter de quelques accalmies dehors (entre deux gouttes de pluie, quoi…) pour carder, laver et puis filer un peu des toisons que Joëlle m’a envoyé.

De gauche à droite : Racka (grise, j’en ai de la brune et de la blanche), Jacob et Carinthie.

Le mouton Racka est un magnifique animal aux belles cornes impressionantes, originaire de Hongrie. Sa laine est longue, lustrée, pas très douce, mais rendrait superbement pour une grosse veste sans doute. Je vais essayer de peigner un peu de toison, plutôt que de la carder, le fil qui en résultera sera sans doute encore plus lustré.

Le Jacob est tricolore, et sur la photo, j’ai trié les parties les plus claires de la toison, il me reste du brin à filer. La laine que j’ai eue est très douce, fine, gonflante. Quant au Carinthie, il semble originaire d’Autriche, sa laine est assez douce également.

Minnie avance, le dos est terminé, et j’ai commencé le premier demi-devant :

Et cela faisait longtemps, voici la première chaussette d’une paire de CCP :

Je devais absolument étrenner de magnifiques aiguilles en ébène… A aiguilles luxueuse, laine luxueuse, la Opal Soie me faisait de l’oeil depuis quelques temps, ni une, ni deux, prétexte tout trouvé :innocent1_tb:
Comme c’est un fil qui ne comporte pas d’acrylique pour le renforcer (70% laine, 30% soie), j’ai utilisé un fil de renfort pour le bout du pied et le talon (chaussette commencée par la pointe), que je tricote en même temps que le fil principal. J’ai choisi une couleur approchante, on ne voit même pas sur la photo les parties renforcées, des parties en pure laine.

Et enfin, vous me l’avez demandé, les voici, les photos de Nova Scotia sur pied ! Le modèle est très agréable à porter, le col monte juste ce qu’il faut (sur le livre, on voit très mal comment il est censé être porté, car le mannequin porte un foulard qui cache le col), c’est un pull plutôt classique, parfait pour le temps de mi-saison qui règne ici en ce moment.