Le retors

Poinsettia le châle, est terminé ! Mais comme je suis très en avance sur mes camarades de Tricotnordique, je ne vous le montrerais pas avant le 15 janvier, date officielle de remise de nos copies. :happy_tb:
Et puis, à propos de châle, je suis en pâmoison devant celui que Lene, en Finlande, vient de réaliser dernièrement. Je vous conseille de faire un tour dans les archives de son blog, car elle a réalisé d’autres petites merveilles ! Lene file aussi sa laine…

Toujours dans le filage, Florence (qui n’a pas encore de blog, mais j’espère que ça viendra), a mis dans la galerie photo de notre forum de filage de magnifiques photos de ses moutons, et de ses ouvrages. Elle parle de ses moutons avec beaucoup de tendresse, et filer leur laine, pour moi ça a un côté vraiment magique !
On reste dans le filage, avec Laurence, qui est aussi membre de notre forum, et qui vient d’ouvrir son tout nouveau site, Laines Zinzin. Elle y vends de la laine filée main magnifique !

Dans le filage, l’étape finalement la plus fascinante, celle qui est la consécration de plusieurs heures de filage, c’est le retors. Etape au moins aussi importante que le fait de filer, déterminante pour la qualité du fil obtenu, c’est elle qui voit se former le fil, ce fil que l’on tricotera, crochetera ou tissera.

J’ai terminé hier de filer les 100 gr de corriedale, celui que j’avais teint avec des couleurs très différentes les unes des autres. Chaque bobine remplie d’un fil unique, est stockée de part et d’autre de mon rouet, la troisième (au centre) servira à réceptionner le fil qui vient d’être retordu :

Retors
Rouet vu du dessus, et le fil en cours de retors qui rentre dans la bobine centrale.

Détail du fil, avec les deux brins qui arrivent pour ne former qu’un brin unique.

Retors
Il faut vous imaginer que le rouet est en mouvement, il tourne dans le sens contraire des aiguilles d’une montre, ou du moins, dans le sens contraire de celui utilisé pour faire les brins uniques.

Quand la bobine centrale est pleine, je mets mon fil nouvellement obtenu en écheveau, à l’aide d’un « Niddy Noddy » :

Niddy noddy
Cet accessoire est vraiment très pratique, je fais mon écheveau directement depuis la bobine qui est sur le rouet.

Et voilà !

filage
Le résultat c’est avant le lavage. Je lave donc ma laine nouvellement obtenue, assez sommairement (elle est propre), je l’égoute à peine et je la laisse sécher, pendue au-dessus de ma baignoire. Elle va gagner en gonflant et en régularité, ici vous la voyez bien irrégulière car toute chaude sortie du rouet :smile_tb:

Tricot express !

Résultat de 3 jours de tricot intensif – à ce rythme-là, ce sont presque des CCP ! :tongue_tb:

petit pull
Un petit pull à rayures « automatiques » tout simple.

poncho
Un poncho à rayures « automatiques », tout simple lui aussi. Pour celui-ci, j’ai rédigé les explications, vous les retrouverez ici.

Dans les deux cas, c’est le fil à tricoter qui fait tout. J’ai tricoté ces deux modèles sur ma machine à tricoter simple-fonture gros-fil Vario. Pour le petit pull, j’ai d’abord tricoté la bordure au point mousse, car ma machine gros-fil ne fait pas les côtes ni le point mousse. Mais elle me permet de tricoter des laines épaisses, fines, et fantaisies. C’est la plus simple de mes trois machines à tricoter, et c’est aussi ma préférée.

Côté tricot-main, ASC avance lentement, j’ai commencé la deuxième manche :

ASC

La bordure de Poinsettia m’ennuie un peu :

bordure de Poinsettia
J’en ai fait plus de la moitié. Les coins sont particulièrement pénibles à faire à cause des rangs raccourcis, et des mailles qui ne demandent qu’à se sauver de l’aiguille.

J’ai commencé à chercher dans mes stocks de laine de quoi faire des bonnets, ce qui ne saurait donc tarder, histoire de me changer de mes deux en-cours qui me lassent beaucoup…

Noël, toujours

Au risque de vous décevoir, je préfère publiquement lever un doute : vous avez été nombreux(ses) à me demander, depuis mes débuts en filage, quand je commercialiserais mes fils faits-main. La réponse est : sans doute jamais. La raison, les raisons en fait, sont nombreuses :

  • Ce qui m’a poussée au départ vers le filage, c’était la curiosité et l’envie d’apprendre, je file pour mon propre plaisir. Je ne souhaite pas que cela se transforme en obligation pour moi.
  • Filer 100 gramme de fils genre laine à chaussette, demande entre 3 et 4 h de travail. Doubler ce temps de travail pour un fil deux fois plus fin.
  • La teinture et le cardage demandent au moins 1 h de travail, et plus si je mélange deux matières ou si je souhaite peindre des effets particulier sur ma toison.
  • Je serais bien incapable de refaire ce que j’ai déjà fait, en particulier au niveau de la teinture (j’y vais au pif !).
  • Enfin, si je devais vendre mes réalisations et compter mes heures de travail, cela monterais le prix de la laine filée au prix de l’or !

Par contre, il est possible que sporadiquement, je propose à la vente certains de mes écheveaux filés main pour des raisons diverses et variées, dans ce cas le prix sera simplement celui du coût de la matière première, pas du temps de travail, car l’idée ne sera pas de vouloir rentabiliser cette activité, mais plutôt de faire du vide dans mes stocks…

Côté tricot, peu d’avancées cette semaine, mais ASC possède une première manche :

Manche d'ASC
Finalement, elle fait bel et bien 51 cm de hauteur, après calculs intensifs et mesures à l’appui, cette longueur conviens à ce type de veste. La fréquence des augmentations, que je trouvais élevée, s’avère parfaitement correcte elle aussi.

Poinsettia a ses 4 carrés assemblés, et ressemble vraiment à un châle maintenant :

Poinsettia
J’ai commencé la bordure, qui se tricote à part et que l’on assemble à la fin au châle. Elle est fastidieuse à tricoter, je n’arrive pas à mémoriser le motif, qui me semble un peu complexe. Je me réfère sans cesse aux explications écrites (le schéma n’est pas vraiment clair), ce qui me ralentit dans ma progression. Ajoutez à cela les rangs raccourcis aux 4 coins, bref, vivement la fin !!

J’ai terminé les chaussettes Opal Tigres, j’ai envie d’enchaîner sur un nouveau CCP, mais j’hésite encore, entre un bibi, des chaussettes ou des moufles.

Coté filage, je file toujours Spepel sur mon rouet Traveller, j’arrive à la fin de mes 700 grammes, et je suis toujours en train de filer la dentelle sur mon S45, un peu plus de 50 grammes de fait. Comme me le faisait remarquer Françoise, deux rouets = deux encours ! :innocent_tb:

Cela faisait déjà un petit bout de temps que j’avais envie de toucher des fibres de bambou, c’est fait depuis ce matin, je viens de recevoir ma commande de chez Scottish Fibres, ma collection de fibres s’agrandit !

Fibres variees
A gauche, le bambou, le toucher ressemble à celui du coton, et il est satiné comme de la soie. Je me demande comment je vais le filer, car il n’est pas sous la forme d’un ruban de fibres, mais d’un petit paquet.
A droite, en haut c’est de la laine de « Bluefaced Leicester » coloris naturel, cette fibre est très douce. En bas c’est du Wensleydale (z’avez vu le joli mouton à rastas ?!) écru ; la laine semble longue et brillante, un tout petit peu moins douce que le Bluefaced.
Et enfin, au milieu, le livre de Anne Field au titre alléchant. J’ai déjà son livre « Spinning » qui explore les bases du filage, du cardage, de la teinture. J’espère donc apprendre davantage avec cet ouvrage-ci, assez rare visiblement.