Tricoteuses

Il est des jours où le virtuel laisse la place au réel… Je n’imaginais pas avoir la chance de rencontrer un jour Luisa, alors que nous correspondons depuis déjà plusieurs années par le biais du net.

Et un jour, cela arriva…

Luisa, photographe photographiée :wink1_tb: Edit : et ici vous pouvez voir qui Luisa photographiait

Je n’imaginais pas non plus rencontrer Melle Frankenstein, alias Sophie !

Petite scène entre tricoteuses (l’objet de la scène est un cône de Zéphyr de chez Fonty), qui se passe de commentaires :tongue1_tb:

Nous avons beaucoup discuté, de tout et de rien, et puis tricoté un peu aussi…

Ce fut une belle journée, ensoleillée (ce n’était pas gagné vu le temps global qu’il fait en ce moment), et trop courte, comme d’habitude. Edit : d’autres photos chez Luisa ici.

Côté tricot et filage, rien à montrer. Bella Paquita ne me plaît qu’à moitié, je ne suis pas très motivée pour le terminer…

Niveau tissage, j’ai terminé mon écharpe en bambou motifs spirales :

Et monté une chaîne pour faire ce qui devrait être un poncho, du moins je l’espère :

Pour cet ouvrage, j’expérimente les franges de trame (on ne les voit pas sur la photo), c’est à dire des franges qui sont sur le côté du tissage. Mon poncho sera constitué de 2 carrés de 52 x 90 cm mis en quiconce, si je ne mets pas de franges de trame, il n’aura que des franges sur un seul côté.

Qualité du fil : Soft Tweed de Fonty, peigne de 40 dents / 10 cm.

Journées médiévales

Autre voyage dans le temps, cette fois-ci au moyen-âge : les journées médiévales d’Oricourt en Haute-Saône il y a 10 jours. Ah la Haute-Saône est décidément une bien belle région (clin d’oeil à Sophie Frankenstein)… :rolleyes_tb:

Il me fallait absolument une tenue pour ces journées, d’autant que j’aime beaucoup les vêtements du Moyen-Âge pour leur côté simple et pratique. Mon couturier préféré, alias Cher&tendre, m’a cousu une tenue pour l’occasion.

La voici, presque terminée :

Cher&tendre a cousu le vêtement dans une toile écrue, que nous avons teint ensuite, pour adapter à mes goûts.

Et le résultat final :

Le château d’Oricourt, paré pour l’occasion :

L’enceinte du château est très belle :

Des forgerons forgeaient :

Un haubergier, qui fabrique des cottes de mailles, nous expliquait les différents types de maillage existants (4 en 1, 6 en 1, japonaise, normande etc…) :

Un archer :

Dame Charlotte était présente avec ses magnifiques enluminures :

La ferme du lama gourmand tenait une échoppe :

Michel file à droite, sous l’oeil intrigué de Nicolas, un wwoofeur venu passer quelques jours à la ferme du Lama Gourmand. Nicolas porte une tenue cousue par Cher&tendre. J’ai tissé la ceinture que porte Michel.

Et me voici en plein filage au fuseau :

Remonter le temps

Le week-end dernier avait lieu à Marles (02) le « Festival d’Histoires vivante« , une reconstitution historique qui couvrait la période de l’antiquité jusqu’à l’an Mil. J’ai pris goût à fréquenter ces manifestations, où l’on rencontre des gens passionnés qui consacrent tout leur temps libre à reconstituer une période de l’histoire, et à reproduire le mode de vie de cette époque. Ces passionnés sont regroupés en associations, parfois des historiens et archéologues en font partie. Avec les toutes dernières découvertes archéologiques, ces « troupes » tentent donc de reconstituer notre mode de vie d’il y a plus de mille ans.

Bien sûr, les guerriers romains ne m’intéressent guère (après tout, je suis une fille :happy_tb:), par contre toute la partie artisanale en général, et textile en particulier, m’attire, et je prends plaisir à discuter avec les participants, avec qui finalement, j’ai beaucoup d’affinités dans mon mode de vie et mes loisirs.

Des maisons mérovigiennes superbes :

Une centurie romaine, le nombre de participants était impressionnant :

Cette romaine (je suppose, car elle était juste à côté d’une troupe de romains) m’explique la technique du tissage aux tablettes, appelé aussi tissage aux cartons :

Le tissage aux tablettes est une technique très ancienne, qui permet de tisser des bandes très solides, où l’on ne voit pas du tout le fil de trame, prisonnier dans la chaîne. Mais il est difficile de tisser de cette manière, car il faut retenir les séquences de rotation de chaque tablette (cartons), ces fils qui forment la chaîne donc. La dame m’expliquait qu’à l’antiquité, le tissage aux tablettes était bien souvent le point de départ d’un tissage sur métier à pesons (ancêtre de nos actuels métiers à tisser) : il suffisait de laisser courir des fils de trame d’un côté de la bande. Ces fils de trame deviennent ensuite la chaîne du futur tissage.

Là, j’étais chez les vicking, et une charmante vicking m’a expliqué le fonctionnement de son métier à pesons (visez les magnifiques décorations vickings qui soutiennent les barres de lisses) :


Et justement, elle me disait qu’elle avait débuté son tissage par une bande faite aux tablettes. Techniquement, le métier en photo correspond à un actuel métier à 4 cadres.

Et voici un exemple de tissage sur métier à pesons, avec départ (en haut de la pièce de tissus) de tissage aux cartons :

L’armure du tissu est un sergé.

En dehors des tissages et des romains, il y avait beaucoup d’étals d’artisans (travail du cuir, du verre, poterie, métal, bijoux…), je me suis donc mise en quête d’un fuseau antique… :tongue1_tb:

Et j’ai trouvé Lud’os et son étal. Lud’os est un tablettier, cela veut dire qu’il travaille l’os, qui est un matériau aussi dur que le marbre.

Et voici le fuseau que j’ai rapporté, fabriqué par Lud’os :

C’est la réplique d’un fuseau qui est exposé au musée de Nîmes, et qui daterait du 4ème siècle. Il est en os, et la fusaïole (la partie ronde et renflée) est en buis. Le fuseau est tout petit, il mesure 15 cm et pèse 15 grammes (il semble que les fuseaux antiques étaient très légers). Lud’os l’a façonné avec un archet, c’est à dire un tour à métaux à main.

J’ai pris beaucoup de plaisir à utiliser ce superbe objet, j’ai pu faire un fil fin assez facilement, bien que le fuseau n’ai pas autant d’inertie qu’un fuseau plus moderne :

La laine est d’une race de mouton inconnue, lavée et cardée par mes soins.

Et puis, toujours dans l’histoire, mais une histoire plus récente, le week-end qui vient, soit le 5 et 6 juillet prochain, aura lieu à Oricourt (70) les Journées médiévales. Cette fois je n’y serais pas en visiteur, mais en participante, avec mon rouet, et habillée d’une tenue médiévale que Cher&tendre m’a cousu. Détail de la couture de ce vêtement la prochaine fois :wink1_tb: Si vous habitez dans le secteur, n’hésitez pas à passer !

Bon et bien avec tout ça le tricot est carrément mis de côté ou avance à pas de fourmis…

Par contre, le Père-Noël de la « mi-année » (ben voui, du 25 juin quoi :tongue1_tb:) est passé il y a quelques jours pour m’apporter ça :

C’est un métier à tisser de 90 cm de large, 8 cadres et 10 pédales. De la folie à l’état pur. :jittery_tb:

Il a fallu faire de la place dans le bureau-atelier pour le caser (l’occasion aussi de faire un peu de rangement, hem hem…).

Et puis voici mon premier projet en « Bambou » de chez Fonty :

Ce sera probablement une écharpe, et j’ai eu le coup de coeur pour ce motif qui me rappelle un peu le triskell celte même si mes spirales ont 4 jambes au lieu de 3. Le motif est assez simple mais se fait sur 8 cadres. Je me régale :wub_tb: