Cosmétiques, un départ

Je ne peux que vous encourager, si l’idée vous tente, de faire vous-même vos crèmes de soin. C’est gratifiant, adapté à nos besoins, on sait ce qu’on y met, et économique. On trouve beaucoup de documentation sur le sujet, sur les blogs et les sites qui vendent les matières premières cosmétiques.

Les ingrédients de base pour faire une crème hydratante par exemple, sont assez simples et mis à part la cire émulsifiante, on a ce qu’il faut dans nos cuisines (cela dit, il est possible de réaliser sa cire émulsifiante soi-même, un truc que je vais essayer !) :
– de l’huile (ou un macérât)
– de l’eau (ou de l’hydrolat)
– une cire émulsifiante, qui va lier la phase huileuse à la phase aqueuse, comme quand on fait une mayonnaise. Il en existe différentes sortes, la plupart permettent une émulsion huile dans eau (les émulsions les plus courantes), d’autres permettent les émulsions eau dans huile (type cold cream, plus rare).

A ces 3 ingrédients de base, on peut rajouter des actifs cosmétiques, des substances qui vont permettre d’hydrater davantage, d’être émollientes, anti-rides etc… et puis éventuellement du parfum (huile essentielle ou autre) et un conservateur.

Pour le choix de l’huile, on trouve de la littérature sur le net. En tout cas j’ai testé l’huile d’amande douce qui n’est pas assez hydratante en l’état pour moi. La cameline, idem. Le macadamia est très bien mais laisse une texture grasse. Par contre un mélange macadamia / amande douce me convient, je n’ai pas testé d’autre mélange car je suis tombée en amour de l’huile de chanvre ! Elle me convient parfaitement : hydratante mais sèche. En plus, sur le plan écologique, c’est une plante facile et peu exigeante, locale, donc à mes yeux elle a toutes les qualités.

Pour l’eau, j’en suis à faire bouillir l’eau du robinet, il ne faut plus me parler d’eau en bouteille (j’élimine tout le plastique chez moi). J’essayerais peut-être un jour les hydrolats.

Au niveau parfum, je reste méfiante et je me contente pour l’instant de parfumer avec quelques gouttes d’huile essentielle. Je stocke ma crème au réfrigérateur, ce qui m’évite d’avoir à utiliser un conservateur. Cela dit, j’en met lorsque je ne suis pas certaine d’utiliser ma crème dans les 15 jours.

Quant à la cire, c’est un peu le nerf de la guerre . La proportion eau/huile va dépendre de la texture recherchée (crème liquide type lait, ou au contraire épaisse et filmogène), on adapte le pourcentage ou le type de cire émulsifiante en fonction du but visé. Les fournisseurs comme Aroma-Zone donnent pleins d’informations précieuses sur les dosages de leurs cires émulsifiantes, n’hésitez pas à bien tout lire au moment de choisir, et ensuite de formuler.

J’ai franchi le pas avec cette recette toute simple, effectivement inratable. Il faut juste veiller à avoir le bon dosage de cire, une cuillère à café, ça dépend de la cuillère, et avec les miennes, 8 grammes c’est plutôt 3 cuillères. L’émulsion prendra, mais le résultat peut être liquide avec trop peu de cire.

Et puis ensuite j’ai sauté à pieds joints dans le chaudron à cosmétique… je crois que je ne suis pas prête à revenir en arrière. Mes premières recettes vont suivre 😉

A l’atelier

Sur le métier à ratière, la série d’écharpes en soie se termine…

Tissage en cours

Tissage en cours

L’écharpe terminée, motif création personnelle à partir d’une image clipart et de logiciels libres (The Gimp et Db-Weave). Il s’agit d’une feuille d’érable en sergé 2/2 sur fond de satin 4/1. Soie en chaîne et trame, 24 cadres et 16 fils au cm, l’un des tissages les plus fins que j’ai réalisé jusqu’ici.

Echarpe en soie, motif perso

Echarpe en soie, motif perso

Une autre écharpe sur la même chaîne, motif trouvé sur handweaving.net, armure satin :

Echarpe en soie

Echarpe en soie

Paradoxalement, j’aime tisser des choses simples sur mon métier Saori à deux cadres.

Chaîne

Chaîne

J’ai doublé le nombre de lisses sur ce petit métier, ce qui me permet d’aller jusqu’à 10 fils au cm en pleine largeur, c’est très bien pour un tissu fin destiné à un vêtement, cela m’ouvre des perspectives (plus le temps passe et plus j’aime les tissages fins).

Armure toile

Armure toile

Un autre tissu sur le même métier, et qui sera lui aussi destiné à un vêtement, coton en couleurs naturelles (les nuances sont subtiles on les distingue mal) :

Toile pour pantalon ou chemisier

Toile pour pantalon ou chemisier

Dans mon bureau, il me reste mon David 8 cadres sur lequel j’ai démarré un tissage « echo »  :

Echo sur 8 cadres

Echo sur 8 cadres

Mais je dois dire que je suis plus assidûe sur mon Dobby, la nouvelle chaîne, toujours 24 cadres, un tissage « network » création personnelle :

Network sur 24 cadres

Network sur 24 cadres

Jardinage saison 2015

Le printemps pointe le bout de son nez, même si plusieurs personnes de mon entourage m’ont dit que l’hiver n’était pas fini. Mais mes poules et coqs me disent quant à eux que la saison des amours est bel et bien commencée, ça drague, ça pond, bientôt des poussins ! Et donc c’est le moment pour planifier les semis et les premières plantations ! :clap_tb:

Plus je réfléchis à l’agriculture, le jardinage, l’élevage, plus je me dis qu’il ne sert à rien d’aller contre la nature, mais d’en faire partie, tout simplement. L’homme, au travers de notre société capitaliste, pense qu’il peut tout maîtriser : les individus, les animaux, les végétaux, le climat… c’est mal connaître notre environnement, c’est aussi faire preuve de beaucoup d’orgueil.

Ma réflexion a commencé avec le fait que j’aime les épinards, mais que j’ai un peu de mal à en avoir pour plusieurs raisons dont la principale est les oiseaux : ceux du ciel, mais surtout les oiseaux terrestres (à l’époque des semis d’épinard, mes poussins pouvaient passer entre les mailles du grillage qui protège le jardin, et donc il est très difficile dans ces cas-là d’arriver à réaliser des semis corrects… cette année je vais m’arranger pour que ça n’arrive plus :nono_tb: ).

L’idée de chercher une plante plus facile de culture et qui pourrait remplacer avantageusement l’épinard s’est imposée, citons comme candidats au remplacement  l’arroche, le chénopode Bon Henri et l’amaranthe cultivée pour ses feuilles (il existe également des amaranthes cultivées pour leurs graines). Les trois vont figurer dans mon jardin pour cette saison. L’amaranthe est de plus particulièrement décorative.

Pour aller plus loin dans l’idée de produire facilement certains légumes, il existe des versions anciennes de nos légumes modernes, voir des légumes carrément oubliés : le poireau perpétuel, le chou Daubeton, la cive de Saint-Jacques, l’oignon rocambole, la raiponce (ils figurent désormais dans mon jardin). On peut également citer l’ail vivace, le crambé maritime (une sorte de chou), l’artichaut. Ces variétés sont évidemment moins productives que leurs versions modernes, mais bien plus simples à cultiver car vivaces, et si j’en lis les commentaires du net, plus goûteuses. On va voir !

D’autres nouveautés dans mon jardin cette saison, une variété de topinambour améliorée,un chou frisé de Sibérie, du chou quintal d’Alsace pour la choucroute (une réussite en passant, d’avoir fait notre choucroute). Et puis des arbres et arbustes à fruit (sureau, cornouiller, asiminier, des kiwaii et d’autres variétés fruitières plus communes mais parfois rares comme une quetsche blanche de Moselle et une prune en variété très locale).

L’idée c’est d’arriver à avoir la plus grande variété possible de légumes et fruits sur un minimum d’espace. Cela prends du temps de trouver les variétés qui conviennent à la terre, au climat, au jardinier ! J’ai un peu l’impression de réinventer la roue dans certains cas, je m’attend à des échecs pour certaines des plantes que j’ai choisies, mais je suis déterminée à obtenir à terme un jardin productif. En tout cas le non-travail du sol et le paillage de l’année dernière a été une réussite, couplé au fait d’avoir des poules et donc un bon amendement pour la terre (paille de chanvre + fientes bien compostées). A suivre !

Quelques adresses de plantes originales :

  • Pépinière Deloulay : des plants de légumes anciens, de petits fruits, un beau choix de plantes aromatiques
  • La Ferme de Sainte Marthe : semences et plants potagers
  • Kokopelli : semences libres de droit, impossible de ne pas trouver chaussure à son pied !
  • Ribanjou : arbres et arbustes fruitiers
  • Sebtan : arbres et arbustes fruitiers originaux, toute la gamme n’est pas en ligne, il faut demander les tarifs.