Le jardin et la campagne environnante sont superbes à cette période de l’année quand on a la chance d’avoir du beau temps.
Cette année nous avons vraiment passé notre jardin en permaculture. Les tomates n’ont pas aimé la pluie d’août, nous ferons autrement l’année prochaine et puis surtout, il faudra qu’on perde le réflexe d’arroser… quand on paille et que la terre n’est pas travaillée, c’est moins nécessaire ! A part cela, nous sommes satisfaits de notre première année en permaculture.
Il y a des choses à améliorer, mais Paris ne s’est pas fait en un jour. En particulier nous avons parfois tardé sur la date des semis, ou mal géré nos semis.Il faudra que je sois plus vigilante aux dates l’année prochaine.
Je n’aurai pas sorti du tout la tondeuse de la saison, un fauchage au printemps et puis quelques « ajustements » durant l’été auront été suffisant, il faut dire que les poules ça broute pas mal.
La récolte de pommes de terre a été excellente, ce qui était déjà le cas l’année dernière car nous avions fait une butte de BRF (bois raméal fragmenté). Nous avons essayé et définitivement adopté la « Bleue de l’Artois ». C’est une pomme de terre violette, comme la vitelotte, mais bien meilleure, plus grosse, plus facile à éplucher et pas farineuse. Je me demande pourquoi c’est la vitelotte que l’on trouve partout alors que des pommes de terre bleues, il en existe d’autres variétés.
Nous avons fait de la choucroute avec les quelques choux blancs que nous avions planté. L’année prochaine nous mettrons beaucoup plus de choux au jardin, et ce sera une variété ancienne adaptée à la choucroute que nous choisirons.
Le raisin a bien donné pour sa réelle première année ici (il est planté depuis 2 années mais s’est fait sérieusement ratiboisé l’année dernière pour cause de mise en place d’une clôture), sans traitements bien sûr.
Nous allons mettre davantage de pieds de vignes, et si possible des cépages typiquement lorrains comme l’Auxerrois, si nous arrivons à en trouver. Autant en guise de raisin de table que pour tenter, pourquoi pas un jour, de le vinifier. La vigne a l’énorme avantage d’occuper peu d’espace au sol et d’être décorative.
La récolte de pommes promet d’être conséquente, nous nous sommes faits la main sur le pressage de poires avant de nous lancer avec nos pommes. L’idée c’est, avec les moins belles pommes, de faire du cidre 😛
La vigne recouvre peu à peu le poulailler.
Le jardin donne des œufs, et oui ! C’est qu’il y en a des choses à trouver au jardin pour une poule. Et cela se transforme en œuf. Quelque part c’est la continuité du jardin potager, une poule. Et je ne me lasse pas de les voir courir joyeusement, gratter et piquer des sprints (surtout quand elles nous voient, des fois qu’on aurait de bonnes choses à manger, de véritables estomacs sur pattes).
Cette année j’aurai eu 23 jeunes, au total 10 coqs et 13 poules, issu de poules et coq nés ici aussi pour la race Meusienne. C’est ce à quoi j’aspirais il y a 2 ans, ne pas dépendre d’autres éleveurs pour assurer la continuité de mon élevage.
Cette petite poulette bien curieuse n’a rien à faire au salon, mais c’est plus fort qu’elle, il faut qu’elle se faufile partout, elle sait bien qu’on ne lui dira rien et qu’en plus elle aura une gourmandise…
Cette poulette a une histoire : sur le lot d’œufs que j’avais mis à couver, c’est la seule à avoir éclos, mais avec de grandes difficultés car le taux d’hygrométrie dans la couveuse faisait le yoyo. Du coup je l’ai aidée à sortir de son œuf, et elle est née les pattes écartées (impossibilité de marcher). Un brin de laine attaché aux deux pattes pendant 2 jours a bien réglé le problème, d’ailleurs aujourd’hui elle galope plus vite que son ombre et n’a absolument aucune séquelle.
Comme c’était la seule du lot d’œufs à avoir éclos, je n’ai pas osé la mettre tout de suite avec d’autres poussins âgés d’une semaine, et j’ai donc été sa maman poule les premiers jours de sa vie…
Au bout de 5 jours environ, elle a été assez débrouillarde pour se mêler aux autres, elle est devenue une belle poulette très pot-de-colle et adorable !