Drum carder de mes rêves

ASC n’a pas tellement avancé depuis la visite de Dominique :

ASC

Et comme c’est un cardigan norvégien, il a un steek devant, qui me permet de le tricoter en rond :

ASC
Le steek est composé de 3 mailles envers tricotées avec le fil en double. Va falloir viser droit pour la ciseautique !:blink_tb:

Poinsettia avance, mais je vous montrerais une photo plus tard, sinon ça va faire beaucoup de photos pour cette fois-ci.

Si le tricot a toujours une place de choix dans mes loisirs, il est obligé depuis quelques mois, de se pousser un peu contre le canapé, pour laisser un peu de place au filage. Je n’aurais tout de même pas pensé que filer la laine me procure autant de satisfactions, je ne l’explique pas vraiment si ce n’est que cela me permet de faire mes propres fils, tels que j’ai envie de les avoir.

Généralement, avant de pouvoir filer de la laine, celle-ci doit être préparée, à moins d’aimer absolument filer de la laine brute, donc suintée, à la forte odeur animale et pas très propre (hem, c’est le moins qu’on puisse dire). Personnellement, je préfère filer une laine propre, voire déjà teintée. Cela implique donc quelques manipulations supplémentaires : le lavage de la toison, et le cardage. On peut teindre avant ou après le cardage, au choix.
L’étape du cardage est fastidieuse, c’est physique (après 1 heure de maniement des cardes à mains, on sent un peu ses muscles), et très long, avec un résultat plutôt médiocre (pour mon goût !). Voilà pourquoi depuis quelques temps je songeais à investir dans un « drum-carder » ou cardeuse à rouleau en français.
C’est Anne qui a déclenché en moi l’irrépressible envie d’acquérir absolument un drum-carder, en me montrant le sien et le résultat qu’elle a obtenu avec (descendez en date du 2 novembre).
J’en ai rêvé, Marylène me l’a prêté :

drum carder
La cardeuse à rouleau 72 points (72 picots par pouce carré) que Marylène m’a prêté quelques temps.

drum carder
On met un peu de mohair à l’entrée, on tourne la manivelle, et la fibre va gentiment s’enrouler sur le plus grand rouleau, toute seule comme une grande.

drum carder
Quand le rouleau est « rempli », on ôte délicatement la précieuse toison, qui forme une belle barbe-à-papa comme dirait Alain (hé, si ça se trouve, sa barbe c’est même pas une vraie, c’est peut-être du mohair ? :innocent_tb:)

Mohair cardé
Et voilà une belle nappe avec presque plus de brindilles, prête à filer !

Un gros plan pour le plaisir des yeux :

Mohair cardé
Mohair cardé, teint avec du rouge cochenille, deuxième bain de teinture.

Bon ben maintenant, j’ai qu’une envie, avoir ma cardeuse à rouleau. Par contre, j’hésite toujours entre une 36 points comme Anne, ou une 72 comme Marylène. :ponder_tb:

Travaux Pratiques

Hier Dominique est venue me voir. Elle a apporté son « Blue Dream », un norvégien issu de l’ouvrage « More Sweater« , afin que nous le « ciseautiquions » ensembles. La ciseautique (mot inventé par Claudie, coucou Claudie !!) consiste à couper dans un tricot. Pour les détails techniques de cette opération, je vous invite à consulter mon site, et en particulier ici.

La première fois, c’est très impressionnant de couper dans son propre tricot. On a passé beaucoup de temps à faire le jacquard du corps, on redoute de tout rater à cause d’un malheureux coup de ciseaux. Je ne compte plus vraiment le nombre d’ouvrages que j’ai « ciseautiqué », c’est devenu une opération (presque) banale pour moi, car finalement, le risque de rater est faible.

C’est dans une ambiance très studieuse et concentrée que nous nous sommes mises à l’oeuvre hier :

Tricoteuses en plein travail !
Machine à coudre aimablement prêtée par Cher&tendre. On sécurise d’abord les steeks.

Vous pouvez apercevoir sur la photo le type de remontant que nous avons ingéré avant (et après) cette opération délicate, à savoir la grosse boîte à gâteau en arrière-plan à droite (une délicieuse tarte aux cerises), et deux petites boîtes de p’tits coeurs au pralin préparés par Cher&tendre le matin même (oui c’est un homme en or :wub_tb:).

Une fois que les steeks sont sécurisés, on coupe ! La photo-souvenir à immortaliser :

Dominique qui coupe
« Elle est des nô-ô-tres, elle a coupé ses steeks comme les au-au-tres ! »:drunk_tb:

ASC double
Après avoir abusé de certains remontants aidant à oublier qu’on l’on coupe dans son tricot, on pourrait voir double !! :wacko_tb:
Deux ASC rigoureusement identiques tant par la qualité de fil utilisé, que par la couleur, à droite celui de Dominique, à gauche le mien.

Cela ne se voit pas sur la photo, mais nous avons été étonnées de constater qu’il y a une nette différence entre nos deux tricots pourtant identiques (mesures à l’appui). Le ASC de Dominique paraît être tricoté plus lâche que le mien. Nous en avons conclu que c’était lié à notre façon de tenir les fils. Nous tricotons toutes les deux avec une couleur sur chaque main. Dominique a choisi d’utiliser la couleur de fond sur sa main droite, et la couleur de motif sur sa main gauche. Moi je fais l’inverse. On a tendance à tricoter plus serré avec sa main droite qu’avec sa main gauche, la différence vient de là.

Détail (Dominique toujours à droite, et moi à gauche) :
Detail
Regardez bien les rayures du bas, celles de Dominique ressortent plus que les miennes.

Ce fut une bien agréable journée que celle d’hier, comme on en souhaiterait plus souvent !

ASC, le cardage et des CCP…

Tout est résumé dans ce titre !

Dans la série « 70% fait-maison », j’ai terminé une paire de chaussettes, visible dans la galerie.

N’ayant plus de CCP en cours, je me suis précipitée sur une nouvelle paire :

Ca Compte Pas (CCP)
Opal 6 fils aux couleurs de l’arc-en-ciel, pelote de 150 grammes, qui me permet largement de faire des chaussettes montantes pour môa ! Un régal à tricoter.

ASC monte tranquillement :

ASC
La couleur de fond et le violet foncé de la troisième étoile sont très proches en intensité, j’ai du mal à discerner correctement les deux couleurs, je réserve donc ce tricot pour le jour.

J’ai passé ces derniers jours à carder mon mohair (je profite du beau temps pour faire ça dehors, car c’est une activité salissante, je mets des poils et des brindilles partout), et j’ai été photographiée à mon insu !

Cardage
En plein effort !
Les cardes à main que j’utilise ressemblent à des brosses pour chien, cela me permet donc d’aérer la laine. C’est un processus assez long, il me faut environ 1 heure pour carder 50 grammes de mohair (mais bon à la fois je ne suis pas expérimentée). Et je passe également beaucoup de temps à enlever les impuretés restées prisonnières dans les poils. C’est pas possible, on dirait que les chèvres ont fait exprès de se rouler dans la paille avant de s’être fait tondres !!:lol_tb: