Au pays des biquettes

Rosa sera, j’ai retrouvé hier les mêmes perles que j’avais déjà, je n’aurais pas enfilé 500 perles sur le fil pour rien ! :tongue_tb:

Mais la journée d’hier était aussi placée sous le signe, encore, des biquettes :
biquette

Et surtout du filage !
La surprise de taille que j’ai eue, c’est quand j’ai vu venir à nous une toute jeune fille (j’apprends plus tard qu’elle a tout juste 21 ans) portant son précieux rouet, un petit rouet typiquement Lorrain :
Rouet Lorrain
Vous pouvez voir au premier plan sur la photo une écharpe fait avec les poils de son chien, et en arrière-plan, un bout d’un pull irlandais qui est en laine filée et teinte à la main (avec des végétaux).

Maud file depuis qu’elle a 13 ans, et participe tous les ans en tant que bénévole aux Dimanches de mai en Meuse (c’est d’ailleurs en y allant la première fois qu’elle a eu envie de se servir d’un rouet).

Le principe du filage au rouet ou au fuseau, est simple une fois qu’on a compris. Avec un rouet, le plus difficile est d’arriver à coordonner ses mouvements, faire les bons geste avec les deux main tout en actionnant la pédale du rouet, qui entraîne la roue, et permet au fil de se tordre et d’aller s’enrouler sur les bobines. Après avoir un peu patouillé, j’ai réussi à prendre le coup, m’en étonnant moi-même :
au rouet !
Mais là, je ne suis pas comme Maud, qui est capable de tenir une conversation sans regarder ses mains !! Cela viendra avec la temps, car j’ai bien l’intention de pratiquer maintenant que j’ai assimilé la technique. La prochaine étape une fois que l’on a rempli 2 ou 3 bobines de fil, c’est de faire le retors, c’est à dire de mélanger les fils entr’eux afin de former un beau brin de laine.
Nous avons parlé des torsions de laine en « s » et en « z », Maud va sans doute s’essayer à inverser le sens de rotation de sa roue pour faire un fil tordu en « z », plus rare à trouver, et bien pratique pour le « two-end knitting » !