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Quelle semaine j’ai passé !! :jittery_tb: Et elle n’est pas terminée !

Tout d’abord, le 14 février c’était l’échange de la Saint-Valentin des fileuses. Le but était de filer un écheveau pour un filleul, de lui joindre éventuellement des douceurs locales, avec interdiction d’ouvrir le colis avant le 14 février.
Nous connaissions les goûts et désirs de notre filleul, mais lui ne savait pas qui était son parrain/marraine (oui oui, deux messieurs ont participé à notre échange, je compte bien essayer de faire participer un troisième pour la prochaine fois :innocent1_tb:). Sur l’idée éclairée de Paul notre tisserand préféré, nous avons formé une chaîne de façon à ne pas avoir besoin d’un nombre pair de participant.

La chaîne et les écheveaux sont en ligne sur le blog collectif des fileurs.

Ma marraine c’était Agnès, et elle m’a gâtée :wub_tb:

L’écheveau est superbe, molleux, j’aimerais faire un retors aussi beau ! A côté, des sucreries, spécialités belges. J’ai eu aussi des palets de « tatagnès » super-bons et un énorme sac de toison magnifique. Merci encore Agnès !

Ma filleule c’était Claude, et comme elle aime le mohair, le fil teint et la fantaisie, je n’ai pas résisté à lui faire le coup du mohair « biquette » façon « arc-en-ciel », et ça donnait ça :

Mohair de Marylène, teint dans les trois primaires mais très dilué. J’ai ensuite cardé chaque couleur séparément, réservé un peu de cyan, magenta et jaune, puis mélangé le reste : cyan + magenta = violet, magenta + jaune = orange et jaune + cyan = vert. J’ai ensuite filé chaque séquence de couleur dans l’ordre de l’arc-en-ciel, très souplement pour conserver la douceur du mohair, puis retordu façon « bouclette » avec un fil brillant argenté. Le thème de l’échange : le feu couve sous la glace, la glace fond sous l’effet de la chaleur et les rayons du soleil se décomposant dans la vapeur d’eau donne un arc-en-ciel. Bon je reconnais que c’est très conceptuel, mais il fallait que je « case » mon arc-en-ciel dans le thème imposé :wink1_tb:

Spécial pour Sandra, voici mon écheveau cheveux d’ange et soie filé :

On ne voit pas les cheveux d’ange, j’ai pourtant mitraillé la bête sous toutes ses coutures, rien. Pas le moindre éclat rouge, et pourtant, en vrai, il brille. Et pourtant, il y avait du soleil pour la photo.
Je pensais que les cheveux d’ange rendraient le fil très rèche, non, il n’est pas rêche. Bon à la fois, il ne faudrait pas porter un pull fait dans ce fil, ça piquerait sûrement. Mais pour une écharpe ou un bibi ça devrait aller.
J’ai eu un peu de mal à intégrer correctement les cheveux d’ange dans mon fil, mais avec un peu d’habitude ça s’est mieux passé. Que ce soit au filage ou au retors, le résultat est à peu près le même. La prochaine fois j’intègrerais mes cheveux d’ange pendant le cardage.

Le week-end passé c’était la fête de la laine à Crest, et Florence/Pouxy qui a exposé car elle file du poil de chien, feutre et travaille la pâte Fimo, nous a fait un beau reportage sur le forum.

Deuxième évènement de la semaine, c’est l’ouverture de Tricotnordique nouvelle version. De récents changements ont fait de moi la List-mom en chef, et je me sentais plus à l’aise de gérer tout cela via un forum sur internet, que chez Yahoo (moi et les systèmes propriétaires….). Le tricot traditionnel s’ouvre donc au monde, vous pouvez déjà voir les magnifiques réalisations des membres dans la galerie, grâce à l’aide précieuse de tricoteuses passionnées et dévouées qui sont en train de déménager petit à petit 5 années de tricot. J’en profite d’ailleurs pour les remercier chaleureusement pour leur aide, soutien, et travail accompli.

Si la fibre du tricot traditionnelle vous titille, si vous voulez connaître les frissons que procure un découpage de steek, bienvenue !

Rouge et noir, teintures et qiviut

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Mine de rien, l’étole estonienne en qiviut est terminée. Vous la voyez ici avant son blocage, une photo sur pied sera prévue un peu plus tard lorsque le climat sera redevenu « clément » (c’est à dire sans grêle et pluie battante…).

La première manche de Frogner monte tranquillement :

Je n’aime pas utiliser des aiguilles circulaires de 30 cm pour le départ, surtout qu’en plus j’incorpore l’ourlet du bas dans mon tricot de façon à n’avoir aucune couture à faire. Mais quand on aime, on ne compte pas :smile1_tb:

Sinon ça faisait longtemps que je ne m’étais pas remise à la teinture, c’est chose faite, et ça me donne en plus envie de filer tout ça tout de suite !

Donc, de gauche à droite, tarasconnaise rose vif et or antique (le numérique n’aime pas cette couleur, car elle n’est pas si flashy en réalité), puis en haut, cashgora (ouiiiii j’ai osé teindre cette fibre magnifique, douce et chère :huh_tb:), agneau et soie maubère dans les tons de rouge et noirs, en bas à gauche mérinos et à droite laine & soie.

La soie, paradoxalement, est la fibre la plus difficile à teindre. J’ai beau la laver, avec du liquide vaisselle, la teinture ne pénètre pas bien au coeur des fibres même si je tripatouille ma fibre pour l’imprégner. Si vous avez un truc infaillible, je suis preneuse. Donc ma soie a des zones encore blanches, mais bon, pas grave vu que de toute façon elle n’est pas complètement noire (difficile d’obtenir du vrai noir à moins d’y mettre la dose de teinture).

Vous vous souvenez des cheveux d’ange, ces décorations de Noël fibreuses et brillantes ?? Voilà, ils vont me servir, je m’apprête à faire un fil sophistiqué en soie, agneau et cheveux d’ange rouge :

J’ai déjà filé la soie noire, et j’ai commencé à filer l’agneau en y mêlant des cheveux d’ange. Comme c’est la première fois que j’utilise ces fibres fantaisie, je ne sais pas trop si c’est mieux de les intégrer pendant le filage ou au retors, alors je vais faire les deux, pour voir. Ce sera un fil fantaisie et expérimental !

Lamas, biquettes et rouets

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Je parlais de cours de filage dans mon dernier message, c’était même carrément un stage de deux après-midi.

Michel, qui élève des lamas avec son ami Guillaume, souhaitait apprendre à filer, pour pouvoir transformer les poils de ses lamas. Je lui ai proposé s’il était prêt à venir jusqu’à moi, de lui apprendre. Marylène s’est jointe à nous pour un stage de perfectionnement.

Michel est venu avec des poils de lama et d’alpaga, Marylène avec du mohair, et moi j’avais mes rouets, ça m’a rappelé un peu la première rencontre des fileuses du forum filage parce que nous nous sommes un peu étalés au salon :tongue1_tb:

De gauche à droite, Michel, moi et Marylène au premier plan. Les lamas, les biquettes et les rouets !

Si Michel a appris à filer, il m’a transmis son affection pour les lamas. Si, comme moi, vous pensiez que les lamas (et alpaga) sont des animaux agressifs et hautains uniquement préoccupés de cracher sur les gens, oubliez vos préjugés ! Les lamas ne crachent que s’ils ont mal été éduqués, ou qu’ils ont très peur. En dehors de cela, ce sont des animaux dociles et affectueux (et puis ils ont le poil doux :wub_tb:).

J’ai appris qu’il existe deux espèces de lamas, les lainés et les classiques. Les lainés se tondent comme les alpagas, tandis que les classiques sont brossés, et c’est le sous-poils que l’on obtient par brossage, qui est très doux et qui se file. Les lamas lainés ont une toison qui ressemble fortement à celle des alpagas, autant au niveau toucher que douceur.

Michel ayant apporté de la matière première, en l’occurence des poils de ses animaux, j’ai pu faire connaissance avec leurs poils (en attendant une rencontre en vrai).

Je vous présente Bolivia :

C’est un lama non-lainé, c’est donc le poil de brossage que j’ai filé. Poils brun très sombres, presques noir. J’ai filé aussi Diégo, Pablo et Titou, les poils de chacuns étant différents au toucher. C’est amusant, car on reconnaît les petits gourmands qui aiment bien manger, à la quantité de paille présente avec les poils !

Et puis, la star, une bouille d’enfer, un regard aussi doux que ses poils, celle dont Michel voudrait avoir un pull, Quetsche :

Quetsche est un lama lainé, c’est donc le poil de tonte que j’ai filé. A gauche, deux brins, à droite trois brins, cela en dit long sur la finesse des poils.
Sur le blog de Michel, vous pouvez voir Questche en mariée, c’est une pratique courante de déguiser les lamas lors de concours, afin de juger de leur docilité.

Bref, ces deux jours de stage ont été aussi instructifs pour Michel et Marylène, que pour moi !

En plus des lamas, Guillaume et Michel fabriquent des sirops, confitures et gelées aux plantes délicieux !!