Sans plus vous faire attendre, voici les p’tits coeurs de Nova Scotia :
Y sont mimis, hein ?
Pour le dos, il y en aura 4 répétitions, pour le devant un peu moins. Je me suis juste aperçue en lisant les explications du modèle, qu’il comporte des pattes d’épaules avec une torsade, encore une subtilité de plus sur ce modèle, et que l’on ne distingue pas sur la photo du livre. C’est un modèle finalement très raffiné, j’ai un peu hâte de le porter, il doit être agréable car pas aussi chaud qu’un vrai gansey, puisque la laine est plus fine et comporte de la soie.
Vous vous demandiez comme j’ai pu enfiler le « Tree Sweater » à mon petit frêne ? Très simple ! Le pull a une ouverture sur le côté opposé à la manche, la manche est elle-même ouverte. Le plus difficile, c’est de trouver une branche pas trop ramifiée, pour pouvoir lui enfiler la manche. Le corps se plaque de lui-même sur le tronc puisqu’il est « plat », on fait une couture rapide et voilà.
Cela faisait quelques temps que je n’avais pas parlé ici de filage, mais je file toujours, et même plus que jamais. Je suis à la tête de quelques kilos de toisons diverses et variées depuis quelques temps. S’il y a encore 6 mois il était assez difficile de se procurer de la laine brute de bonne qualité et d’origine française et européenne, ce n’est plus le cas désormais. La « wool connection » est en route, et ne s’arrêtera pas de sitôt je l’espère !
Mais qui dit laine brute, dit gros travail de cardage et nettoyage. Florence m’a fait une démonstration convaincante de sa grosse cardeuse lorsqu’elle est venue me voir, l’idée a fait son chemin…
A ma gauche, la petite cardeuse Louët Junior, 10 cm de largeur, 8 dents au centimètre carré.
A ma droite, la grosse cardeuse Louët, 19 centimètre de largeur, 4 dents au centimètre carré.
Et le détail du tapis des deux cardeuses, les dents de la grosse cardeuses sont beaucoup plus grosses et plus espacées que la petite :
La grosse cardeuse, aux dents moins nombreuses et plus solides, me sert à carder de la laine suintée. La petite cardeuse, aux dents plus nombreuses et plus fines, me sert à carder de la laine propre, et à affiner ma nappe.
Démontration
Je prends de la laine brute, suintée, encore sale. Je la carde. C’est très facile, car le suint fait bien glisser la toison dans la cardeuse. En quelques minutes j’ai cardé plusieurs centaines de grammes :
Résultat, à droite la toison brute, à gauche la nappe de toison (toujours suintée) sortie de la cardeuse :
Race : Bleue du Maine, couleur grise.
Je la secoue un petit peu pour lui retirer encore brindilles et autres déchets, et je suis prête à laver ma nappe (avec des cristaux de soude).
Une fois lavée, ma laine a de nouveau besoin d’être cardée, car la grosse cardeuse ne fait pas un travail très fin (elle dégrossis, en fait). C’est là qu’interviens la petite junior, que je n’utilise que pour des laines propres. Je repasse gentiment ma toison propre, cette fois, dans la cardeuse. Comme elle a des dents plus fines, elle aère parfaitement la toison, c’est impeccable et déjà sous forme d’un ruban prêt à être filé.
A droite, laine de race « Rouge de l’Ouest » cardée sur la grosse cardeuse, à gauche, laine de race « Roux Ardennais croisé Suffolk a la belle couleur bise, prêt à être filé, cardé sur la Junior.