Voilà quelques temps déjà que Dominique.be et moi projetions d’aller visiter Animalaine, musée sur le thème de la laine ayant aussi vocation de réinsérer des handicapés mentaux.
Et c’est ainsi que samedi dernier, par un temps splendide (ouf, moins une), nous sommes allés faire un peu de tourisme…
La partie musée regroupe une partie consacrée aux vieux métiers (à l’étage), et au rez-de-chaussée, tout ce qui a lien avec le travail de la laine. A l’extérieur, il y a un parc où l’on peut voir différentes races d’animaux à laine (alpaga, lama, mouton, chèvre, lapin).
Nous avons eu une guide rien que pour nous, qui nous a retracé la vie des bergers d’autrefois. Par contre, c’était la vie des bergers en montagnes, or la Belgique étant tout sauf un pays montagneux, j’ai eu du mal à saisir pourquoi on parlait de cela.
Le musée retrace le parcours de la laine, de la tonte, au lavage/séchage, puis cardage, battage jusqu’au filage. Le battage permet de retirer les débris végétaux qui sont restés au lavage, je retiens l’idée :
Nous avons aussi vu quelques vieux rouets, des métiers à tisser, et des machines à tricoter.
Celle-ci devait servir à tricoter des chaussettes je pense :
Les lainoolique ayant l’odorat fin, nous n’avons pas mis bien longtemps, Dominique et moi, à trouver la grosse armoire « cachée » dans un recoin sombre et qui était remplie de laine à vendre, dont certains écheveaux sont filés par Animalaine…
Dans l’armoire, il y avait des pelotes d’angora et laine très douces à 1,25 € les 50 grammes, de couleur naturel, rose et jaune. Et puis de l’alpaga, du roux ardennais, de la laine rustique… mais dont les couleurs et/ou la douceur ne nous ont pas emballé. Et nous sommes tombées sur une pelote douce, d’un beau gris acier, légèrement chiné et brillant, avec la mention « cachemire – 2 € les 50 grammes »
Là une fouille méticuleuse de l’armoire s’est imposée pour tenter de dénicher d’autres de ces merveilleuses pelotes. Dominique a plongé dans l’armoire, pendant que je réceptionnais chacune de ses trouvailles. Le résultat de notre pêche :
Ensuite, nos emplettes lainières effectuées, nous avons visité le parc animalier. Des moutons racka, reconnaissable à leurs cornes :
Il y avait aussi des karakul (la peau des jeunes encore dans le ventre de la mère donne l’astrakan, brrr ), des roux ardennais, suffolk, bizet, hampshire, manech, soay, thone et marthod, border leicester, lama, alapga, chèvre inconnue (peut-être cachemire)…
Et puis j’ai fait ami-ami avec un mouton de Somalie, que j’ai d’abord pris pour une chèvre. Il est arrivé directement d’un pas décidé vers moi depuis le milieu de son parc :
Il était trop marrant, car il remuait la queue comme un petit chien pendant que je le gratouillait dans le cou. Je serais bien repartie avec lui, en plus il a une belle couleur
Pour continuer dans notre parcours touristique sur le thème des « bêtes à poils », nous avons fait un petit détour par la Ferme des bisons, située à quelques kilomètres d’Animalaine :
Bon ben là je crois que si un bison était arrivé aussi directement que le mouton de Somalie vers moi, je ne sais pas si j’aurai osé le caresser !
J’ai découvert Bastogne et son célèbre char américain :
Et nous avons terminé la journée en beauté devant un réconfortant de saison :
Le butin rapporté de cette belle journée, de l’angora et laine rose, et du cachemire et soie gris anthracite :
Pssst, ne cherchez plus ce cachemire, Dominique et moi avont tout dévalisé. Il ne reste plus qu’à attendre qu’Animalaine en file d’autre…