Plus que deux !

Je n’aurais pas eu 4 encours bien longtemps, deux ont déjà rejoint la pile des ouvrages tout faits.

Le bérêt en dentelle issu de « A Gathering of Lace » est terminé :


100% alpaga lavé, cardé et filé main (et feutré accidentellement :sad_tb:).
Pour éviter une éventuelle méprise sur l’objet (vous savez, les bérêts noirs en forme de galette…), j’ai brodé quelques perles dessus.
Mon tricot une fois terminé ressemblait à tout sauf à un bérêt, il était de forme plutôt cylindrique. Un bon blocage a heureusement arrangé les choses ; comme je n’avais pas de forme arrondie adéquate à portée de main, j’ai tracé un cercle du bon diamètre dans un carton épais, puis j’ai enfilé mon bibi dessus et passé le tout sous la chaude vapeur de mon fer à repasser. Ca marche très bien, j’ai d’ailleurs gardé mon gabarit pour un prochain bibi.

Le deuxième en-cours terminé c’est l’écharpe arc-en-ciel :


100 % laine teinte et filée main, rayures naturelles garanties sans colorants ni conservateurs.

Restent sur les aiguilles la deuxième chaussette fun (explications en kit bientôt) et l’écharpe Lead or Follow (qui traîne…). Mais la chaussette compte pas…

Bilan filage du week-end, j’ai commencé de filer du Wensleydale dont je vous montrerais une photo la prochaine fois. C’est une fibre très longue et brillante, je dirais qu’elle est de finesse moyenne.

Et puis, comme deux rouets = deux en-cours, sur mon rouet de compèt’ j’ai fait ce fil-là :


1 fil de corriedale rose retordu avec 1 fil de soie tussah (couleur naturelle).
Je trouve l’association de ces deux couleurs très harmonieuses, ça me fait penser je ne sais pas pourquoi, à de la porcelaine ancienne (le rose et le doré sans doute…). Le côté mat de la laine fait ressortir le côté satiné de la soie, en donnant de subtiles reflets. J’espère avoir assez de fil pour faire un châle en dentelle (c’est le rose que je n’ai pas en quantité).
Un mélange de vert pâle et de soie serait également d’un bel effet, il y a vraiment matière à creuser dans ce type d’association, et le filage décidément me plaît énormément pour « dessiner » des fils ! Bref, mordue, complètement mordue la fille :jittery_tb:

Jour de lavage…

Ce sont divers fils que j’ai filé dernièrement, et que je n’avais pas trop osé laver… :innocent_tb:
Cette fois j’ai fait vraiment attention à ne pas frotter, à réfréner ma nature impatiente en laissant gentiment tremper les plus sales. Je lave systématiquement mes fils une fois filés (avant de les tricoter). Ils révèlent ainsi leur vraie nature, ils sont beaucoup plus souples, gonflants et réguliers. Un peu comme le blocage de nos ouvrages en jacquard et dentelle. J’essore à peine mes écheveaux, et je les laisse sécher au-dessus de la baignoire.
Si vraiment ils n’étaient pas disciplinés et s’entortillaient, j’aurais accroché un poids à leur base, mais ceux-ci étaient sages.

Cela faisait quelques temps que je ne vous avais pas donné de nouvelles d’Eris, je vous mets cette photo qui date d’hier après-midi. Depuis, Eris est terminé et en train de sécher.


J’aurais utilisé pour la taille B 9 pelotes de Soft Tweed de Fonty.

L’écharpe Lead or Follow avance, mais les progrès ne valent pas une photo je pense.
Par contre, voici mon nouvel en-cours :


C’est le bérêt en dentelle qui est dans Gathering of Lace. J’utilise mon « alpaga façon mohair », celui que j’ai accidentellement feutré en voulant le laver. Il est finalement plus doux ainsi, et très agréable à tricoter. Tu as raison Laurence, c’est un cadeau du hasard !
Ce qui me tracasse, c’est que je n’arriverai jamais à reproduire cet heureux accident… :huh_tb:

Ce noir est donc la couleur naturelle de l’animal, je m’en étonne à chaques fois que je le tricote, car c’est un noir vraiment profond ! La photo le rend bleuté ; il ne l’est pas tant mais plutôt à la manière des plumes du corbeau, et il en a la légère brillance également. Bref, je raffole de cette laine !

Cuisines…

Si Dodile fait dans la batavia ces temps-ci, moi c’est dans la cuisine…

Recette de l’alpaga façon mohair :

-Préparation :
Choisissez 100 gr d’une belle toison d’alpaga, noire par exemple. Rincez-la soigneusement, essorez et faites sécher à l’air. Cardez-la et filez-la plutôt fin. Vous en obtiendrez un bel écheveau, mais pas encore bien propre.
Un troisième lavage s’impose.

-Lavage ultime :
Mettez une bonne dose de lessive, de l’eau chaude, mélangez bien la lessive. Plongez-y l’alpaga. Sachant qu’il est encore très sale (parceque vous doigts sont noirs dès que vous y touchez), remuez bien l’alpaga dans l’eau.


Remuez, essorez, remuez encore, rincez, relavez, 3 fois de suite. Sortez l’écheveau de l’eau, faites-le sécher sur une corde à linge toute un nuit.

Une fois qu’il est sec, vous constatez qu’il est tout ébouriffé, et que les fils sont un peu agglutinés entre’eux. Bravo, vous avez réussi à feutrer de l’alpaga (qui feutre assez mal, paraît-il). :glurps_tb:


Mettez en pelote, et c’est prêt. Votre alpaga est propre, feutré, et fera sans doute une superbe étole façon mohair.

Heureusement, il n’est qu’un tout petit peu feutré, ç’aurait pu être bien pire !

Recette du mohair à l’oignon

Les pelures d’oignon donnent une très belle couleur un peu jaune safran (visez entre les deux couleurs des photos pour avoir une bonne idée de la couleur réelle). Mais pour pouvoir faire un fil très fin de ce mohair teint, carder ne suffit pas. En effet, ce mohair comporte de nombreuses impuretés, notamment des « recoupes » (boules de poils très courtes, issues d’une deuxième coupe des poils de l’animal), et il reste encore quelques brins d’herbe. Le cardage n’élimine pas ce type d’impureté, qui par ailleurs peut donner beaucoup de charme à un fil. Mais dans notre cas présent, pour faire un fil fin, il vaut mieux tout retirer.
On va donc utiliser des peignes, pour peigner le mohair et ne conserver que les fibres longues.


A gauche, des peignes à main. En haut, la toison cardée (l’oeil exercé de la fileuse perfectionniste y verra les recoupes, petites boules plus foncées), au milieu la petite pelote c’est du mohair peigné, en bas, ce sont les « déchets » issus du peignage : fibres courtes, recoupes et herbes sèches. On va garder précieusement ces déchets, pour les carder avec d’autres fibres, et en faire un fil plus épais et gonflant.

Et voici le mohair peigné en cours de filage :


Les fibres sont longues, bien parallèles, le résultat est brillant, et le fil, débarrassé de ses impuretés, se prête à un filage fin.

Ce mohair à l’oignon se mariera parfaitement avec du mohair à l’indigo, dans un châle islandais issu du livre « Three cornered & long Shawl » par exemple.