Faire et défaire

Je peux enfin accéder à mon blog et faire une mise à jour, Free mon hébergeur, semble avoir quelques soucis ces jours derniers.
Mais en fait je n’ai pas grand’chose à vous montrer, car dimanche dernier, arrivée à la fin des augmentations-diminutions de Rosa, je me suis aperçue en le mesurant, qu’il était beaucoup trop court !
Il me serait arrivé à peine au nombril, car il me manquait beaucoup de centimètres. Après bien des hésitations, j’ai pris une profonde inspiration, m’efforçant de ne pas trop penser, et j’ai tout défait jusqu’à l’ourlet… :down_tb:
Ce qui fait que je n’ai pas tellement progressé, j’ai passé les deux derniers jours à rattraper mon retard :
Rosa refait
Détail des perles :
Détail des perles
Luisa, personnellement je suis plutôt du style à m’éviter tout travail inutile, alors pour mes perles, j’en ai enfilé environ 700 sur ma première pelote, à la queue-leu-leu, et je les glisse au fur et à mesure de ma progression. C’est assez fastidieux au début, mais je ne me vois pas du tout débobiner toute ma pelote pour les répartir à peu près !
Rien à voir avec le tricot, mais je me suis amusée à faire une mise en page version été pour mon blog, c’est tout en bas dans « thème à la carte » : Coquelicots. La fleur est tirée d’une vrai photo prise il y a quelques jours.

Rosa, le retour

Tout d’abord, pour répondre à la question d’Hellébore, le two-end knitting est une technique de tricot venue de suède, Tvaändsstickning est le nom suédois, « la pelote par les deux bouts » est le joli qualificatif qu’a inventé Josiane, et qui décrit parfaitement le principe ! On peut aussi faire du « two-end » avec deux couleurs, comme je l’ai fait ici. Le principe reste le même, c’est à dire que dans les deux cas, on va obtenir des effets de relief particulier en utilisant deux brins, et en glissant des mailles avec un fil devant. On croise les fils toujours dans le même sens, pour donner de la tenue à l’ouvrage (et on croise toutes les mailles, un rang est long), et la texture de l’ensemble est particulièrement compacte. Le mieux pour cette technique, c’est de pouvoir utiliser un brin de laine tordu en « z », afin que les fils ne s’entortillent pas trop, car avec un fil classique en « s », au bout de quelques rangs, ça ressemble à un tire-bouchon.

Pour rester dans le filage, ma seule expérience jusque là a été de filer au fuseau, et ce grâce à Chantal, tricoteuse québecoise, qui m’a offert le fuseau que vous voyez ici, de la toison, et qui m’a appris à m’en servir :
Fuseau
Maintenant, évidemment, je rêve d’avoir un rouet, car cela va beaucoup plus vite, et on peut faire un fil très fin… :rolleyes_tb:

Comme l’indique le titre de mon message d’aujourd’hui, c’est le grand retour de Rosa, pour lequel j’ai eu hier une sérieuse attaque de one more row :
Rosa
Je suis fascinée par les perles, qui illuminent le bleu de la 4 ply de Rowan, et j’ai déjà envie d’arriver aux motifs du haut, ceux qui comportent le plus de perles par rang…
Pour l’ourlet en dent-de-chat, j’ai fait un montage provisionnel, et j’ai tricoté au dernier rang de l’ourlet les mailles du montage avec les mailles en cours. Le résultat est net, et il n’y a pas de décalage des mailles comme c’est le risque quand on replie l’ourlet tout à la fin.

Au pays des biquettes

Rosa sera, j’ai retrouvé hier les mêmes perles que j’avais déjà, je n’aurais pas enfilé 500 perles sur le fil pour rien ! :tongue_tb:

Mais la journée d’hier était aussi placée sous le signe, encore, des biquettes :
biquette

Et surtout du filage !
La surprise de taille que j’ai eue, c’est quand j’ai vu venir à nous une toute jeune fille (j’apprends plus tard qu’elle a tout juste 21 ans) portant son précieux rouet, un petit rouet typiquement Lorrain :
Rouet Lorrain
Vous pouvez voir au premier plan sur la photo une écharpe fait avec les poils de son chien, et en arrière-plan, un bout d’un pull irlandais qui est en laine filée et teinte à la main (avec des végétaux).

Maud file depuis qu’elle a 13 ans, et participe tous les ans en tant que bénévole aux Dimanches de mai en Meuse (c’est d’ailleurs en y allant la première fois qu’elle a eu envie de se servir d’un rouet).

Le principe du filage au rouet ou au fuseau, est simple une fois qu’on a compris. Avec un rouet, le plus difficile est d’arriver à coordonner ses mouvements, faire les bons geste avec les deux main tout en actionnant la pédale du rouet, qui entraîne la roue, et permet au fil de se tordre et d’aller s’enrouler sur les bobines. Après avoir un peu patouillé, j’ai réussi à prendre le coup, m’en étonnant moi-même :
au rouet !
Mais là, je ne suis pas comme Maud, qui est capable de tenir une conversation sans regarder ses mains !! Cela viendra avec la temps, car j’ai bien l’intention de pratiquer maintenant que j’ai assimilé la technique. La prochaine étape une fois que l’on a rempli 2 ou 3 bobines de fil, c’est de faire le retors, c’est à dire de mélanger les fils entr’eux afin de former un beau brin de laine.
Nous avons parlé des torsions de laine en « s » et en « z », Maud va sans doute s’essayer à inverser le sens de rotation de sa roue pour faire un fil tordu en « z », plus rare à trouver, et bien pratique pour le « two-end knitting » !